At N ÿ dl A \y,
GvV7Æ K A
4
ANNALES
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE
BELGIQUE
TOME CINQUANTE ET UNIÈME
BRUXELLES 225 4-AIS
AR SIEGE DE LA SOCIÉTÉ 89, rue de Namur, 89
Se, Palo 3
ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
Le prix des tomes [ à VII des ANNALES à élé fixé à cinq francs, celui des tomes VIIL à XIV à dix francs, celui des tomes XV à XX à quinze [ranes, celui des tomes XXI à L à dix-huit francs (sauf le tome XXIV, dont le prix est de quatorze francs).
Le prix de la TABLE GÉNÉRALE des loimes I à XXX des ANNALES esL fixé à {rois francs.
Le prix de la CoLLECTION des tomes I à XXX des ANNALES avec la Table générale est fixé à deux cent cinquante francs.
MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
Tome I. — Calalogue synonymique des Buprestides décrits de 1758 à 1890, par CH. KERREMANS. — Prix : 10 francs.
Tome lIl.— Die Melolonthiden der palaearelisechen undorientalischen Region im Küniglichen Naturhistorischen Museunr zu Brussel, von E. BRENSKE. — Prix : 3 francs.
Tome Ill.— À list of Tenebrionidue supplementary Lo the « Munich » Catalogue, by G.-C. CirAMPION. — Prix : fr. 7.50.
Tome IV. — J'evision des Dytiscidae et Gyrinidae d'Afrique, Mada- gascar el îles voisines, par le D' RéÉGiMBART. — Prix : fr. 7.50.
Tome V. — Ichneumonides d'Afrique, par le D° TOSQUINET. — Prix A5 trans:
Tome VI. — Puprestides du Brésil, par CH. KERREMANS. — A listof the Ægialitidae and Cistelidae supplementary to the «Munich » Catalogue, by G.-G. CiAMPION. — Prix : fr. 7.50.
Tome VII. — Buprestides de Sumatra, par CH. KERREMANS. — Buprestides indo-malais (troisième partie), par CH. KERREMANS. — Indian Phytophaga, by MARTIN JACOBY. — Melolonthiden beschrie- ben von E. BRENSKE. — Prix : fr. 7.50.
Tome VIII. — Monographie du genre Rhyssemus, par CLOUET DES PESRUCHES. — Prix : fr. 7.50.
Tome IX. — Edmond de Selys-Longchamps, par A. LAMEERE. — Note sur quelques Lucanides du Musée de Bruxelles, par H. BOILEAU. — Note sur quelques Lucanides nouveaux ou peu connus, par
H. BoiLEAu. — Revision des Prionides (Sténodontines), par A. LAMEERE. — Prix : fr. 7.50.
Tome X. — Jchneumonides nouveaux, par JULES TOSQUINET (travail posthume). — Prix : 15 francs.
Tome XI. — Revision des Prionides /Macrotomines;, par AUG.
LAMEERE. — Prix fr. 7.50.
Tome XII. — Mémoire jubilaire publié à l’occasion du cinquante- naire de la fondation de la Société. — Prix : 10 francs.
(Voir La suite à la 3° page de la couverture.)
ANNALES
DE LA
SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE
DE RELGIOUE
DEPOSÉ AUX TERMES DE LA LOI
Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Société n’en assume aucunement la responsa- bilité.
Bruxelles. — Imp. écon., A. BREUER, rue de Trèves, 38.
DE LA
_ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQ
EL
DE
; BELGIQUE
| TOME CINQUANTE ET UNIÈME É ;
BRUXELLES AT SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ ki 89, rue de Namur, 89
1907
22S445.
ORGANISATION ADMINISTRATIVE
POUR L'ANNÉE 1907
Conseil d’administration
MM. G. DE CROMBRUGGHE DE PICQUENDAELE, président. AUG. LAMEERE, vice-président. H. SCHOUTEDEN, secrétaire. EG. FOLOGNE, trésorier. J. DESNEUX, bibliothécaire. J.-CH. JACOBS. ERN. ROUSSEAU.
Commission de vérification des comptes
MM. Fe. BALL. AUG. GUILLIAUME. P.-J. ROELOFS.
Commission de surveillance des collections MM. G. DE CROMBRUGGHE DE PICQUENDAELE, président.
A. BIVORT. E. LEDROU.
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
Il
Assemblée mensuelle du 5 janvier 1907.
PRÉSIDENCE DE M. DE CROMBRUGGHE, PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 20 heures.
Le procès-verbal de la séance du 1° décembre 1906 est approuvé.
Décisions du Conseil. Ont été nommés : MM. Aug. Lameere, vice-président ; H. Schouteden, secrétaire ; Eg. Fologne, trésorier ; J. Desneux, bibliothécaire.
— Le Conseil a admis comme membre effectif M. A. Argod- Vallon, de Crest (Drôme, France), présenté par MM. Lameere et Severin; M. Argod-Vallon s’occupe spécialement de Longicornes.
Correspondance. M. le Directeur du Musée d'Histoire Naturelle nous accuse réception du rapport annuel de la Commission de surveillance des collections, dont copie lui a été transmise.
— Le Reale Istituto d’Incoraggiamento di Napoli nous annonce qu'il vient de célébrer le premier centenaire de sa fondation. Le secrétaire est chargé de transmettre à l’Istituto les félicitations de la Société.
— MM. P. Pelseneer et Ed. van Beneden prient la Société de reproduire au compte rendu de sa séance la circulaire suivante issue du Muséum de Paris :
L'homme qui a été le véritable créateur de la doctrine transfor- miste, qui, le premier, a posé sur le terrain physiologique le problème de l’origine des formes organiques, c’est l'illustre natu- raliste et philosophe Lamarck, membre de l’Académie des Sciences et professeur au Muséum d'Histoire naturelle.
Tandis que Darwin cherchait à expliquer pourquoi la chaîne des êtres était discontinue et brisée en espèces, Lamarck montrait comment il était possible d’expliquer les procédés par lesquels les formes organiques s’étaient constituées et continuaient à se trans- former.
Darwin repose à Westminster, Lamarck n’a pas encore de statue.
Les professeurs du Muséum, estimant que le moment est venu de réparer cet injuste oubli, se proposent d'élever dans le Jardin des Plantes, où toute sa vie scientifique s’est passée et où il a élaboré ses immortels travaux, un monument à la gloire de l’auteur de la Philosophie zoologique, du Système des Animaux sans vertèbres, de la Flore française, des Fossiles des environs de Paris, du Système des connaissances positives, de l’Hydréologie et de tant d’autres ouvrages. Avec l'approbation de M. le Ministre de l’Instruction publique, ils prennent l'initiative d’une souscription universelle et viennent vous prier de leur donner votre concours pour honorer celui que, dans tous les pays, l’on considère comme le père de la conception moderne de l’évolution du monde.
Les professeurs du Muséum national d'Histoire naturelle :
ED. PERRIER, directeur; L. VAILLANT, assesseur : A. MANGIN, secrétaire; ARNAUD; H. BECQUEREL; BOULE; BOUVIER; BUREAU, professeur honoraire ; CHAUVEAU; COSTANTIN; GAUDRY, professeur hono- raire; GRÉHANT; HAMY; JOUBIN; LACROIX; LE- COMTE; MAQUENNE; S. MEUNIER; VAN TIEGHEM ; TROUESSART.
Nota. — Adresser les souscriptions à M. Joubin, professeur au Muséum, secrétaire du Comité, 55, rue de Buffon, à Paris, ou à M. Paul Pelseneer, correspondant du Comité, 53, boulevard Léopold, à Gand.
— M. Desbrochers des Loges nous signale les corrections et additions suivantes à faire à son mémoire sur les CHOLIDES paru dans le n° XI de nos Annales pour 1906 (tome L) :
Page 360. Après la description de Cholus Jekeli, ajoutez : Cette espèce se distingue facilement de celles voisines, ayant une coloration analogue, par le rostre marqué de plusieurs sillons séparés par de fines carènes.
» 366. Au lieu de Pseudocholus,nom préoccupé,lisez PROCHOLUS.
» 366. Peridirœus punctatus. Patrie : Bolivie.
» 367. Ectomastes oxyrhinchoides. Patrie : Amazones.
» 367. Odontocholus flaviventris. Patrie : Venezuela.
» 368. Au lieu de Sclerosomus granulosus, lisez Kangoropus granulosus.
» 371. Au lieu de Solenopus inca, lisez Amerhinus inca.
» 371 (en note). Au lieu de Amerhinus pavo, lisez Thoracus pavo.
__ M. A. Bovie nous prie de bien vouloir reproduire l'avis inséré plus loin.
PES
cé
Bibliothèque. M. Casey nous envoie un volume consacré aux _Aleocheriens d'Amérique. — Remerciments.
Album. MM. G. d’'Emich et D' G. Stierlin, anciens membres de la Société, nous ont offert leur photographie pour l’album social. — Remerciments.
Travaux pour les Annales. L'assemblée décide l’impression des travaux insérés dans ce numéro,
Communications. M. Hippert nous signale la capture des Micro- lépidoptères suivants, peu communs :
145. Platytes cerusellus Schiff., à Ostende le 21 août 1905.
642. Salebria fusca Hw.,à Orval, 9 juillet 1906. 1273. Pyrausta funebris Strôm., pris à Han le 21 mai 1906. 1390. Pterophorus tephradactylus Hb., à Ethe le 24 juillet 1903. 1412. Stenoptilia graphodactyla TR., Couvin, le 30 août 1906. 1916. Olethreutes mieana Hb., dans les dunes d’Ostende, 18 juil-
let 1906.
3143. Psecadia bipunctella F., à Ethe Le 20 août 1906.
— M. Hippert mentionne diverses captures de Lépidoptères.
— M. Schouteden cite un intéressant passage d’un récent ouvrage publié par un zoologiste bien connu, F. Dôflein : & Ostasienfahrt » dans lequel l’auteur relate diverses observations qu'il a pu faire à Ceylan et qui lui paraissent démontrer indubitablement que les oiseaux font bien la chasse aux papillons, question controversée encore, comme on sait.
— M. Schouteden croit utile de dire ici quelques mots relative- ment à une question de priorité qu’il à pu résoudre :
En 1337 ont paru deux mémoires importants pour les hémipté- ristes par les descriptions qu'ils contiennent : le premier fascicule, traitant les Pentatomides, du « Catalogue of the Hemiptera in the Collection of the Rev. F. Hope », ayant pour auteur Westwood (bien que le mémoire ne soit pas signé), et le travail bien connu de Germar : « Hemiptera quæ ad Promontorium Bonæ Spei... », dans lequel se trouvent également décrits divers Pentatomides. Or, il se fait que plusieurs espèces ont été décrites simultanément dans les deux ouvrages, et, jusqu’à présent, l’on donnait en général la préférence aux noms proposés par Germar, ses descriptions étant plus détaillées que les diagnoses trop concises de Westwood.
Lorsqu'il écrivit, il y a deux ans, le second fascicule de ses Rhynchota Aethiopica, consacré aux Asopiens et Tessaratomiens, M. Schouteden se trouva devant plusieurs cas de l’espèce, cas embarrassants. Mais un heureux hasard lui permit de trancher la
1 ERP EE UE D RE à RE 0e DIU ‘ ei) « % Lo dre 1e D! À
LA
8
question : parcourant le tome V de la SILBERM. REV. ENT., dans lequel a paru le mémoire de Germar, il découvrit dans ce recueil une analyse du fascicule publié par Westwood, analyse imprimée quelques pages avant le travail de Germar. Il en résulte, évidem- ment, que les noms proposés par Westwood ont la priorité sur ceux de Germar.
M. Schouteden croit bon de publier cette petite découverte bibliographique, divers collègues lui ayant déjà demandé quel était le motif qui lui avait fait rejeter les noms publiés par Germar, et notre collègue M. Kirkaldy lui-même, qui peut-être est le mieux documenté de tous sur la bibliographie hémiptérologique, n'ayant pu trancher avec certitude la question de priorité.
— La séance est levée à 21 1/4 heures.
Avis. — M. Alb. Bovie (90, rue Neuve, Bruxelles) préparant un CATALOGUE GÉNÉRAL DES CURCULIONIDES, prie les Entomologistes s’occupant de ce groupe de bien vouloir lui faire parvenir toutes remarques ou changements de synonymes qu'ils auraient eu occasion de constater et serait fort reconnaissant si les spécialistes en ce groupe voulaient bien lui envoyer en communication les tirés- à-part de leurs travaux.
1F9
NOTE SUR DEUX ABERRATIONS INTÉRESSANTES DE HYLOICUS (Spxix) PINASTRI I.
par L.-3.-H. Eambillion.
Hyioicus (Sphinx) Pinastri L. ab. fuliginosa Fol. n. ab.
Chez cette aberration, on remarque que les quatre ailes sont d’un brun fuligineux clair, un peu rougeûtre, avec de légères traces, à la côte et au bord interne, de la bande brune transverse ordinaire. Les trois traits caractéristiques du dessus des ailes supérieures sont d’un brun rougeàtre foncé, très bien marqués; celui du milieu porte un point central, un peu allonge, de la couleur du fond. Ce caractère, à notre connaissance, n’a pas encore été signalé ni chez le type ni chez aucune de ses variétés. Frange des quatre ailes concolore, non entrecoupée de blanc, précédée d’une fine ligne d’un brun rougeûtre. Tête, antennes et dessus du thorax de la couleur des ailes; collier et ptérygodes d’un brun rougeâtre foncé. Abdomen de la couleur des ailes, mais avec les lignes plus foncées, non annelé de blanc.
Cette admirable aberration, d’une teinte toute particulière, a été capturée aux environs de Bruxelles par M. Fologne, il y a plus de quarante ans; elle est étiquetée dans sa collection sous le nom de Var. Fuliginosa. M. Fologne a bien voulu nous permettre d’en publier la description.
Hyloicus (Sphinx) Pinastri L. ab. fasciata Lampa, 1885.
Cette remarquable aberration, décrite par Lampa en 1885, dans ENTOMOLOGIsk TipskeiFrTr, VI, p. 26, se trouve depuis plus de qua- rante ans, sous le nom de Var. Obsoleta dans la collection de M. Fologne.
Elle est caractérisée par l’absence complète des traits noirs du dessus des ailes supérieures et par la bande médiane ordinaire, souvent foncée, qui se réduit à deux lignes transverses dentées, sauf au bord interne où elle est encore bien marquée. La couleur fondamentale des ailes supérieures est le gris ardoisé du type, mais légèrement plus pâle.
Deux exemplaires de cette rare aberration, non encore signalée en Belgique, ont été capturés, comme le précédent, aux environs de Bruxelles, par M. Fologne, il y a plus de quarante ans.
ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, LI, 31 1 1907, 2
10
HÉTÉROCÈRES NOUVEAUX pe L'AMÉRIQUE pu SUD
par Paul Dognin.
HYPSIDÆ
Digama ? Hela sp. nov. — 4j 49, 52, © 55 mill. — Dessus des supérieures vert bronzé, des inférieures vert noirâtre également à reflets bronzés, les franges concolores. Dessous des quatre ailes vert sombre à reflets noirâtres ou bleuâtres suivant le jour. Tête, antennes, corps et pattes vert bleu ou bronzé. Antennes du émises par une gaine d’où elles sortent renflées et recouvertes en dessus par une grosse touffe de poils, à doubles pectinations et finissant en pointe; antennes de la © fusiformes, à fines ciliations.
Oconeque, Carabaya, Perou S.-E.; plusieurs ÇY, une ©. Cette espèce a les mêmes couleurs que Chrysocale magnifica WIk., mais les ailes plus allongées, les antennes et la nervulation différentes; elle exigera sans doute la création d’un genre nouveau.
Phalœæsia? rubriplaga sp. nov. 40 mill. — Les quatre ailes bleu noir profond, à reflets plus ou moins noirs ou bleus suivant l’angle; les supérieures avec quatre taches rouges allongées; trois basilaires en dessus et en dessous de la souscostale et sur la sous- médiane, la quatrième souscostale entre 6 et 7 peu après la cellule. Franges, tête et corps bleu noir; pattes bleu noir, les extrémités d’un noir plus mat.
Santiago de Chuco, Pérou; une © prise le 20 janvier 1905.
EUPTEROTIDÆ
Apatelodes imparata sp. nov. — 35 mill. — Dessus des supérieures d’un crémeux grisâtre, le bord interne coupé au pre mier cinquième par une tache marron qui remonte un peu et obliquement sur l'emplacement de la première ligne extrabasilaire, celle-ci et une antémédiane, également arrondie, à peine visibles, l’aile coupée encore par deux autres lignes, une extracellulaire brunâtre, infléchie intérieurement de la 2 à la côte et une subter- minale blanche, droite de l’angle à la côle très peu avant l'apex,; ces deux lignes qui se touchent presque au départ du bord interne, s’écartent assez fortement sur la côte et l’espace entre elles deux brunit légèrement ainsi que la région apicale; en outre, une petite souscostale marron est accolée intérieurement au sommet de la ligne blanche ; frange crémeuse brunissant vers l’apex. Dessus des
11
secondes ailes d’un mordoré rougeâtre grisant le long du bord abdominal, une tache marron coupant ce bord au dernier quart, immédiatement suivie par une ligne subterminale blanche, arron- die, remontant sur la côte en s’écartant un peu plus du bord qu’au départ, la frange concolore. Dessous des supérieures crémeux gri- sàtre avec la ligne subterminale droite et blanche comme en dessus, extérieurement à laquelle toute la région apicale devient marron Jusqu'en dessous de la 5. Dessous des inférieures coupé par la ligne subterminale blanche, un peu anguleuse entre 5 et 6, le centre de l’aile marron, les bords costal, terminal et abdominal grisant. Frange crise. Palpes marron; tête, thorax, corps et pattes crémeux grisàtre, le premier anneau de l’abdomen cerclé de marron dans sa moitié supérieure, l’anus finement liseré de marron,
Paraguay ; un (j.
Cette espèce est, en petit, la copie presque exacte d’Apatelodes firmiana Cramer.
GEOMETRIDÆ
Perizoma ? infimbriata sp. nov. — 26 mill. — Supérieures avec le fonds d’un roux brunâtre inégal, traversées par deux zones brun noir; la première, basilaire et petite, intérieure à la première ligne ; la seconde, médiane et très large, entre l’antémédiane assez peu ondulée et l’extracellulaire fortement coudée extérieurement sur 3 et 4et à bords irréguliers; cette zone médiane est d’ailleurs irrégulièrement teintée et, de plus, envahie de blanc à son centre entre la 1 et la souscostale, le point absorbé dans le fond noir; la région terminale brunissant avec l'indication vague d’une ligne subterminale blanche ondulée, une grosse tache terminale blanche entre 3 et 4 et deux plus petites, fondues, entre 1 et 2, 2 et 3. Frange mêlée de roux, de brun et de blanc. Dessus des inférieures grisâtre brillant, le liséré un peu plus sombre, pas de franges sauf quelques poils à l’apex et à l’angle. Dessous des supérieures grisâtre avec la côte et le bord terminal se fronçant un peu et l’indication vers la côte de la ligne extracellulaire; dessous des inférieures gris blanchâtre traversé par quatre lignes médianes et parallèles, plus sombres. Palpes bruns; tête et thorax gris brunâtre; dessus de l'abdomen roux, le milieu de chaque anneau portant à son bord une petite touffe dorsale de poils noirs piquée d’un point blanc; l’anus noir; extrémité des pattes noire tachetée de blanc.
Huancabamba, Pérou Nord; un (.
Eriopygidia angulifascia sp. nov. — 41 mill. — Dessus des supérieures vert sâle, devenant vert mousse foncé dans les dessins
12 qui se composent : d’une étroite bande subbasilaire sinuée allant droit du bord à la côte, immédiatement suivie d’une bande plus large formant un angle extérieur vif sur la médiane, d’une large bande centrale à bords irréguliers, arrondie extérieurement, plus large au centre entre 2 et 4, rentrant intérieurement sous la 6 et perpendiculaire de la côte à la 6, formant ainsi immédiatement sous la 6 un angle aigu liséré de blanc, puis, après un petit espace du fond qui suit les contours extérieurs de la bande centrale, l’espace terminal, d’ailleurs beaucoup plus large dans la région apicale, est lavé de vert mousse sur lequel se détachent à la côte juste avant l’apex un petit commencement de ligne blanche, puis quelques traits subterminaux vert mousse foncé ou blancs entre les nervures de 2 à 6; la frange courte couleur du fond. Dessus des inférieures noirâtre, le centre et le bord terminal en partie rouge sombre. Cette zone rouge n’atteint pas la cellule entre 2 et 4, puis la borde et remonte au centre de la côte, laissant la région apicale noirâtre à peu près jusque vers la 6; frange noirâtre. Dessous des quatre ailes d’un gris pâle lavé en partie de rosé, laissant voir par trans- parence le liseré blanc de la bande centrale des premières ailes et avec un très léger point discoïdal aux inférieures. Tête et thorax vert sale, l'abdomen en partie noirâtre.
Huancabamba, Pérou Nord; un (j. — Cette jolie espèce est bien distincte de toutes celles que je connais.
Eriopygidia viridissima sp. nov. — 28 mill. — Dessus des supérieures blanchâtre semé de vert mousse et saupoudré d’atômes jaunes, la côte coupée presque régulièrement sur toute sa longueur de douze à treize taches noires lisérées de jaune donnant presque toutes naissance à des lignes noires fragmentaires ou qui se conti- nuent au travers de l’aile. La seconde de ces lignes forme l’extra- basilaire arrondie, les sixième, septième et huitième traversent l'aile et forment une bande médiane d’un vert plus sombre qui contient, entre les sixième et septième lignes, un gros point disco- cellulaire noir; la sixième, lisérée intérieurement de blanc, émet un angle vif en dehors sous la médiane; la huitième, bien festonnée et lisérée de blanc extérieurement, rentre en dedans sur 5; au delà de la bande le fond de l’aile est blanchâtre, puis vert dans la région terminale qui contient des fragments de lignes et une accumulation subterminale noire entre 4 et 6. Le bord terminal régulièrement festonné, est liséré de noir, la frange noire à l’extrémité des nervures est blanchâtre dans les creux. Dessus des inférieures blanchâtre,avec un petit point discocellulaire, le bord terminal grisätre, un com- mencement de subterminale blanche sinuée, de longs poils jau- nâtres sur le bord abdominal, la frange jaunâtre coupée de noirâtre
13
aux nervures. Dessous des supérieures grisâtre avec le point et une large extracellulaire blanc jaunâtre anguleuse intérieurement sur »; dessous des inférieures blanc jaunâtre grisant au bord termi-
nal. Pattes jaunâtres coupées de noir; palpes, tête et thorax vert mousse mêlé de jaunâtre; dessus du corps blanc mêlé de vert et de jaune, avec une série dorsale de dents noires.
Loja, Equateur ; un G.
Heterusia simulatrix sp. nov. — 29 mill. — Dessus des quatre ailes noir, les supérieures avec la côte coupée par cinq taches blanchâtres, la première extrabasilaire et les quatrième et cinquième subapicales toutes petites, les deux centrales plus grosses; la frange blanche coupée de noir à l’extrémité des nervures aux premières ailes, noire aux inférieures avec quelques poils blancs vers l’apex. Dessous des premières ailes noir avec la côte et l’apex largement lavés de blanc gris et de roux verdâtre, la base de l’aile blanchâtre, les taches costales et la frange comme en dessus; dessous des inférieures avec la première moitié et tout le bord abdominal blanchâtre fortement strié de gris verdâtre, un point discoïdal et toute la moitié extérieure gris verdâtre strié de noir et semé de quelques atomes blancs, la frange gris verdâtre coupé de blanc.
Huancabamba, Pérou Nord; un (j.
Je possède également du Pérou un autre que je rattache à cette espèce et que je propose denommer var.maculata. En tout pareille à simulatrix, cette variété possède de plus sur le dessus des infé- rieures une large tache extrabasilaire, centrale, blanche, bien trian- gulaire, la pointe en dehors et contenant un tout petit point noir. Cette variété ressemble ainsi à Heterusia adulatrix Th.-M. Voici les différences entre les deux espèces :
Adulatrix est brun noir, sèmulatrix et sa variété d’un noir pur; en dessous la première moitié blanche est délimitée d’une manière différente, dans adulatrix cette moitié descend dans l’aile sensible- ment plus loin au delà de la cellule et le bord entre 3, 4,5 et 6, 7,8 en reste sensiblement arrondi, alors que dans la variété maculatu la partie blanche cesse presque immédiatement après la cellule, sur 3 et 4 notamment, et le bord entre 3, 4, 5 et 6, 7, 8 forme un triangle marqué. Une différence analogue se retrouve dans la tache du dessus des inférieures, plus longue et sinon arrondie du moins obtuse dans adulatrix, nettement triangulaire dans maculata. Au surplus, Thierry-Mieg a décrit adulatrix sur un exemplaire bolivien et les cinq spécimens que j’en possède proviennent tous de Bolivie, tandis que simulatrix et sa variété sont péruviennes.
Maassen à figuré, pl. VIIL, fig. 29, une Scordylia brunonaria à qui,
14
à première vue, simulatrix semble se rapporter, mais sémulatria n’a pas le bord terminal des supérieures coudé et le dessous des quatre ailes, ainsi que les taches costales des supérieures diffèrent totalement dans les deux espèces.
Nipteria subdolens sp. nov. —32 mill. — Dessus des quatre ailes grisâtre, la côte des supérieures obscure ou striée donnant naissance à deux lignes, la première immédiatement avant le point discoïdal, la seconde suivant de très près, à peine coudée au départ et presque droite à travers l’aile qu’elle coupe peu après le milieu, possédant enfin une assez longue éclaircie blanche avant l’apex. Inférieures avec le point discoïdal. Dessous des quatre ailes blan- châtre avec la côte et la région apicale fortement couvertes de stries brunes lesquelles se répandent mais moins accumulées sur
out le reste des inférieures; celles-ci possèdent, en outre, une
ligne extracellulaire arrondie et un point discoïdal suivi extérieure- ment d’une petite auréole blanche. En dessous les supérieures ont la seconde ligne faiblement indiquée et la côte, coupée par quelques traits blancs avant et après la premiére ligne, possède l’éclaircie blanche subapicale du dessous bien nette. Franges coupées de blanc et de noir.
El Monje près Loja, Equateur; un (j' bien frais.
Cette espèce se rapproche de Nipteria fumosata & Warr.(— palli- dilinea & Warr.). mais sa seconde ligne est heaucoup plus droite, ses dessous différents et l’éclaircie costale des premières ailes de subdolens distinguera aisément cette espèce. Egalement voisine d’exularia Walk., subdolens s’en distinguera encore, outre sa teinte plus grisâtre et d’autres différences trop longues à détailler, par l’éclaircie costale d’avant l’apex, dans eœularia c’est l’apex même qui est blanc. Subdolens enfin se rapproche encore de eucula mihi; mais les lignes de cucula sont placées tout différemment; la pre- mière, moitié plus près de la base, par conséquent éloignée du point; la seconde, au contraire, encadrant immédiatement le point dans un coude prononcé; le dessous de la côte des supérieures possédant, dans cucula, une tache blanche souscostale faisant suite à la seconde ligne et trois fines stries blanches sur l'emplacement du trait blanc de subdolens.
Nipteria pseuderna sp. nov. — 37 et 39 mill. — Cette espèce, si voisine d’erna, me semble pourtant devoir en être séparée; les dessins, quoique presqu’en tout similaires dans les deux espèces, sont plus durement tranchés dans pseuderna, d’ailleurs de taille plus petite. Les quatre ailes blanches moins saupoudrées d’atômes que dans erna, la côte des supérieures coupée par trois larges taches brun noir : une basilaire, une seconde antémédiane précédant
15
immédiatement le point diseoïdal, la dernière au troisième quart, formée d’une double ligne extracellulaire, agglomérée d’habitude et dont la première seule se continue parfois sur les nervures de l’aile (dans erna, ce départ des deux lignes se retrouve sur la côte, mais elles sont séparées, la première bien coudée), enfin le bord termi- nal est plus ou moins fortement taché de brun noir, surtout de 3 à 7, l’apex même ne prenant que quelques stries. La frange dans les quatre ailes est durement coupée de brun noir et de blanc (dans erna, la frange semble plus courte et les deux tons contrastent moins). Les inférieures, assez fortement striées, reproduisent en pâle les dessins du dessous : point, ligne extracellulaire et ombre apicale. Dessous des premières ailes comme le dessus, mais les dessins durement marqués, de même pour les secondes ailes, qui possèdent, sur un fond bien strié, deux points extrabasilaires, costal et abdominal, un point discocellulalre suivi d’une petite auréole blanche, une extracellulaire arrondie, épaisse, se perdant usuelle- ment dans une large tache plus ou moins développée de la seconde moitié de la côte à la moitié apicale du bord terminal, laissant libre l'extrême bord de la côte vers l’apex (cette tache assez caractéris- tique ne se retrouve pas dans erna).
Loja, Equateur; Huancabamba, la Oroya, Santo-Domingo, Pérou; une série de ŸŸ.
Nipteria decisa, sp. nov. — (j 39 mill. — Espèce également très voisine d’erna mihi, blanc sale, les supérieures fortement sau- poudrées d’atômes brun noir le long de la côte, du bord terminal et surtout dans la région apicale, n’indiquant en teinte plus sombre qu’une petite tache costale antémédiane, le point discoïdal et une ligne extracellulaire bien indiquée, plus large au départ de la côte où elle est à peine infléchie et traversant toute l’aile obliquement à peu près au second tiers et parallèlement au bord terminal. Frange coupée de blanc et de noir aux quatre ailes. Inférieures entièrement semées d’atômes ne laissant que deviner le point et une ligne extra- cellulaire arrondie. Dessous des quatre ailes comme le dessus, mais encore plus couvert d’atômes, la ligne des supérieures moins nette- ment indiquée, mais suivie à la côte du commencement de la ligne géminée et l’extracellulaire des secondes ailes bien noire, mais fondue dans le fond.
© 42 mill. — Pareille, mais les dessins un peu plus développés. Aux supérieures la tache costale antémédiane donne naissance à une ligne oblique qui coupe l’aile au premier tiers parallèlement à la seconde ligne, mais n’est bien marquée que vers la côte; immé- diatement après la seconde ligne, la côte indique le commencement d’une troisième ligne géminée comme dans erna.
Loja et San-Francisco près Loja, Equateur; un j et deux 99.
" de # x. re LR DYLAN LA OPA VS QCM LAN API ST) Te À de. PL | À LP RTE SP RS ES ENQUETE UE CARE AR É ? à c PL Ste % Ce Lare Nue 7 és 1 r"
16
Astyochia marginea sp. nov. — 27 à 30 mill. — Les quatre ailes d’un blanc crémé transparent traversées par une ligne subter- minale commune, plus sombre, fortement dentée (une dent entre chaque nervure), arrondie et rentrant un peu intérieurement sur la côte des premières ailes, celles-ci possédant, en outre, une antémé- diane également zigzaguée et une petite accumulation d’atômes sur la discocellulaire. Inférieures marquées d’une seconde ligne, terminale, sinuée, également arrondie. Franges bien fournies, con- colores et brillantes. Dessous comme le dessus. Tôte, corps et pattes blanc crémé.
Rio Songo, Charuplaya, Yungas de la Paz, Bolivie; la Oroya, Pérou; une série de J'.
Cette espèce se distingue d’Astyochia cloelia Druce et philyra Druce, par sa teinte plus blanche, l'absence de points discocellulaires et la ligne subterminale beaucoup plus fortement dentée.
Leuculopsis collineata sp. nov. — 36 mill. — Les quatre ailes blanches avec les dessins grisâtres, à peine estompés; supé- rieures avec un petit trait discocellulaire immédiatement précédé et suivi de deux lignes; la première, formant un angle extérieur sous la 2, point où elle touche presque la seconde, celle-ci avec un pre- mier petit angle rentrant sous la 2, puis un second plus accentué, extérieur, sur la 4; la côte finement lisérée de brun au départ. Inférieures traversées par une ligne extracellulaire arrondie, légère- ment flexueuse. Franges blanches. Dessous blanc sans trace de dessins. Palpes bruns; trompe et front jaune; vertex bruns; antennes jaunes, les cils bruns; collier jaune pâle; ptérygodes, thorax et dessus du corps blancs.
Oconeque, Carabaya, Pérou sud-est; un (j.
Hemerophila angustipennis sp. nov. — (j 31 mill. — Dessus des supérieures d’un testacé noisette clair, la côte striée de brun, les dessins brun noir; ceux-ci se composent de quatre lignes géminées partant du bord interne pour se diriger obliquement avec de légères inflexions vers la côte ou le bord terminal qu’elles n’at- teignent pas, la première ligne extrabasilaire, les deux suivantes, médiane et postmédiane, rapprochées l’une de l’autre, la quatrième subterminale, à peine distincte; sur divers points de leur passage ces lignes sèment quelques points nervuraux noirs et le bord ter- minal légèrement dentelé indique le creux de la dentelure par un petit point noir. Dessus des inférieures blanchâtre, le bord abdo- minal et le bord terminal (plus largement à l'angle anal) testacé noisette clair, marqué au bord abdominal de deux lignes géminées qui se fondent dans la partie blanche de l’aile, la première centrale, plus épaisse, puis d’une cinquième ligne, subterminale, fine, droite ;
17
le bord terminal dentelé et marqué de petits points comme aux supérieures; la discocellulaire portant un faible petit point. Dessous d’un testacé blanchâtre sale fortement semé d’atômes noirs, chaque aile avec un point discocellulaire, les franges concolores. Tête et dessus du corps teinte du dessus des supérieures.
Angasmarca, Pérou; un (j.
De la même localité, je possède la ©, qui a la même taille, mais elle est en si mauvais état que je n’ose la décrire. Le 4 n’est d’ail- leurs lui-inême pas très frais et quelques détails ont pu m’échapper, mais les dessins, qui rappellent un peu ceux de notre soheraria Rbr., semblent bien typiques.
Stenalcidia conveniens sp. nov. — 34 mill. — Dessus des quatre ailes blanc crémeux semé d’atômes bruns, les lignes brun mousse; supérieures avec la côte striée de brun mousse, une pre- mière ligne extrabasilaire, très irrégulière et doublement plus écartée à la côte qu’au bord interne, une seconde ligne partant du milieu du bord interne, contournant intérieurement une tache fauve au dessus de la 1, de là oblique, irrégulière, jusque vers le troisième quart de la côte, celle-ci coupée au milieu par un com- mencement de ligne qui se dirige sur le point discocellulaire; l’aile possède encore une subterminale blanche, bien dentée, accompa- g 1ée intérieurement de quelques accumulations de stries mousse, le creux de chaque feston du bord marqué d’un point mousse intra- nervural. Inférieures traversées par une première ligne, extrabasi- laire, droite, une seconde, extracellulaire, mieux marquée, arrondie et sinuée, immédiatement suivie d’une ligne diffuse fauve, avec la subterminale blanche et dentée, accompagnée de stries intérieures et les points intranervuraux sur le bord comme aux premières ailes. Frange couleur du fond. Dessous des supérieures d’un noi- râtre uniforme avec un petit point discocellulaire plus sombre; dessous des inférieures plus pâle, également avec un petit point; les franges blanchâtres. Tête et dessus du corps crémeux, dessous noirâtre.
Huancabamba, Pérou nord; un (;.
Cette espèce est voisine de Sfenalcidia castaneata Warren.
Bronchelia akxinaria sp. nov. — 57 mill. — Dessus des quatre ailes d’un gris légèrement. testacé et régulièrement couvert d’atômes, les lignes en majorité brun mousse, les secondes ailes plus pro‘ondément festonnées. Supérieures avec une extrabasilaire deux fois plus éloignée de la base à la côte qu’au bord interne, coudée au départ de la côte, le point discocellulaire immédiatement surmonté d’un trait costal (commencement d’une médiane qui reparait au bord interne), une extracellulaire arrondie au delà de la
18
cellule et vivement dentée de la côte à la 4, puis continuant par des traits nervuraux (dans vexillata Feld., espèce très voisine, cette ligne est droite et non arrondie de la côte à la 4), une subterminale blanche, parallèle au bord et très régulièrement festonnée, enfin un fin liséré terminal brun; la frange couleur du fond. Inférieures avec le point, une extracellulaire arrondie, bien dentée, la subterminale blanche et le liséré comme aux premières ailes. Dessous des quatre ailes d’un blanchäâtre légèrement testacé avec une ombre subter- minale noirâtre plus large au sommet des premières ailes, se dégradant régulièrement jusqu’à l’angle aux supérieures, se fondant dans l’aile entre 3 et 4 aux inférieures, les premières ailes avec un rappel indistinct des lignes et le point.
Loja, Équateur; un 4.
Cette espèce a les premières ailes taillées assez carrément comme nasica Druce et se distingue par sa teinte grise uniforme et ses lignes fines et nettes.
Cataspilates pseudaluma sp. nov. — 24 mill. — Dessus des supérieures gris cendré, les dessins brunissant et se fondant dans le fond ; ils se composent d’une ligne géminée partant d’un peu après le milieu du bord interne pour aller droit sur l’apex qu'elle n’atteint pas, la première (intérieure) de cette double ligne marquant son passage sur chaque nervure par un trait brun, et d’une seconde ligne géminée, subterminale et terminale, parallèle à la côte; la côte indique un tout petit point brun entre chaque nervure. et la frange, double et bien fournie, est concolore. Dessus des inférieures gris cendré, les régions centrale et costale plus pâles, avec un commen- cement de ligne centrale au bord abdominal et une double ligne, subterminale et terminale, arrondie et parallèle au bord comme aux premières ailes; le bord également marqué de petits points intra- nervuraux et la frange comme aux supérieures. Dessous gris cendré sans dessins mais plus couvert d’atomes qu’en dessus Tête, corps et pattes couleur du fond.
Tucuman, République Argentine ; deux 4j.
Ressemble superficiellement à Aspilates aluma Schs.
Apicia olivata sp. nov. — 28 mill. — Dessus des ailes gris olivâtre luisant; les supérieures traversées par deux lignes olive et avec un assez gros point discocellulaire noir; la première ligne extrabasilaire, arrondie et rentrant légèrement sur les nervures; la seconde ligne, extracellulaire, plus écartée de la première sur la côte qu’au bord interne, rentrant légèrement sous la 2 et formant un coude très accentué en dehors entre la 4 et la 8, immédiatement suivie de plusieurs ombres olive. Inférieures traversées par une médiane sinueuse, également olivâtre. Franges couleur du fond.
19
Dessous gris luisant semé de quelques atômes noirs, avec de tous petits points discocellulaires et l'indication d’une fine ligne sinuée extracellulaire dans la moitié supérieure des premières ailes. Franges, pattes et dessous du corps concolores; front, antennes, thorax et dessus du corps teinte du dessus des ailes.
Tucuman, République Argentine; un .
Tetracis”? erosinata sp. nov. — 4! mill. — Dessus des supé- rieures jaune ocre, divisé en trois parties à peu près d’égale largeur au centre par deux lignes, la première partie et la région terminale plus colorées, avec un gros point noir discocellulaire. Les deux lignes, pâles, bordées intérieurement d’ocre jaune foncé, sont une antémédiane, droite du bord interne à la cellule, puis légèrement recourbée intérieurement sur la côte, et une extracellulaire, droite du bord interne à la 2, puis oblique à travers l’aile jusque sur la pointe de l’apex où elle se termine sur une tache triangulaire noire touchant la côte et l’apex mais laissant le sommet de la côte jaune. Une série subterminale de points nervuraux noirs accompagnés de quelques stries foncées; la frange jaune ocre foncé. Dessus des inférieures et frange jaune ochracé pâle sans autres dessins que quelques fines stries anales. Dessous es quatre ailes jaune ochracé pâle, plus clair dans la moitié interne des supérieures; celles-ci avec le point noir discocellulaire, la tache apicale noire qui se diffuse un peu et descend jusqu’à la 6 et un rappel indistinct de la seconde ligne et des points subterminaux; les inférieures avec l'indication d'une ligne subterminale bien arrondie; les franges concolores. Palpes, tête et corps couleur du fond des ailes.
Tucuman, République Argentine; une ©.
Cette espèce semble devoir se placer auprès de Tetracis chilenaria Blanch., dont elle a le port; mais, en l’absence du (7, sa place défi- nitive restera en suspens.
Eusenea lasiocampodes sp. nov. — 37 mill. — Dessus des supérieures marron finement sablé de noir, plus spécialement au delà de l’extracellulaire, traversé par deux lignes : une extraba- silaire fortement coudée extérieurement au départ de la côte, presque concolore et peu visible, et une extracellulaire ocre, à peine ondulée, allant du bord interne peu après le milieu à la côte assez avant l’apex. L'espace médian est d’un ton plus foncé que le reste de l’aile et contient le point discocellulaire blanc liséré exté- rieurement de noir. Une série subterminale de points intranervu- raux blancs bordés intérieurement de noir; frange marron. Dessus des inférieures noirâtre, taché de marron sablé de noir au troisième tiers (anal) du bord terminal et coupé par une ligne subterminale couleur du fond, peu visible, quittant le bord abdominal
20
peu avant l’angle sur un point blanc pour se diriger presque droite, quoiqu'un peu sinueuse, sur la côte au troisième quart; la frange marron. Dessous des premières ailes noirâtre avec la côte et le bord terminal très largement teintés de marron pâle semé d’atomes noirs, la tache discoïdale blanche beaucoup plus large qu’en dessus, la côte coupée de blanc an départ de l’extracellulaire noirâtre qui se perd peu après dans le fond, les points subterminaux comme en dessus, la frange marron pâle.
Dessous des inférieures d’un ocre marron semé d’atomes noirs avec le bord abdominal largement lavé de blanc semé de noir, un gros point discoidal noir coupé en deux par une fine ligne blanche, la ligne subterminale bien dentée émettant en dehors un point blanc sur chaque nervure, enfin une série de petits points subter- minaux noirs, piqués de blanc, la frange d’un ton plus foncé que le fond.
Palpes, front, vertex, thorax et dessus du corps marron, dessous plus pâle; un trait blanc entre les antennes; celles-ci, blanches au départ, sont marron avec un liséré blanc au-dessus; une grosse touffe dorsale de poils noirs sur le premier anneau.
Huancabamba, Pérou nord; un j bien frais.
Ressemble superficiellement à Æusenea semibrunnea Warren.
Meticulodes angulosa sp. nov. — 41 mill. — Dessus des supérieures d’un fauve terreux semé de stries noires et avec diverses ombres brunes ou rousses, traversé par les deux lignes usuelles; l’antémédiane oblique extérieurement de la côte à la médiane, puis rentrant intérieurement et droite jusqu’à la 1, puis de nouveau oblique et plus éloignée de la base au bord interne qu’à la côte; l’extracellulaire, légèrement festonnée sur tout son parcours, formant un coude extérieur bien net juste au-dessus de 4. Un double point discocellulaire noir auréolé de blanc; deux points subterminaux blancs entre 3 et 4, 6 et 7, ce dernier plus grand; frange concolore. Dessus des inférieures noirâtre coupé par une ligne subterminale fine et peu marquée, plus éloignée à la côte qu'au-dessus de langle, légèrement fauve au bord terminal vers l’angle. Dessous des ailes fauve légèrement ferrugineux, semé de stries, la moitié inférieure des premières ailes grisant; supérieures avec le rappel de l’extracellulaire, une lunule discocellulaire blanche piquée extérieurement de noir, les deux points subter- minaux comme en dessus et, en plus, un troisième entre 5 et Get même la trace d’un quatrième entre 7 et 8; inférieures avec la subterminale quittant le bord abdominal sous une ombre noire, droite, la ligne bien dessinée, sinuée, un assez gros point discocel- lulaire noir coupé en quatre par de fines lignes blanches et liséré
21
de blanc et quatre points subterminaux blancs lisérés de noir en dehors, le plus gros entre 6 et 7 (la trace de ces points se retrouve en dessus); franges concolores.
Agualani, Carabaya, Pérou S.-E.; un (.
Cette espèce est fort voisine de Meticulodes fraterna Warr., mais fraterna a l’extracellulaire des supérieures presque droite, à peine infléchie au-dessus de 4, de même pour jamaicensis Schs., jamaicensis ayant de plus sur le dessous des inférieures deux petits points subterminaux blancs bien marqués à cheval sur la fausse 5. D'autre part, angulosa avoisine elmonjensis mihi et l’extracellulaire est dessinée de même dans les deux espèces, mais elmonjensis a des teintes plus claires, nettes, presque sans stries, les inférieures très claires (et non noirâtres), avec des points subterminaux en dessus et en dessous les deux petits points à cheval sur la fausse 5, comme dans jamuicensis, etc... Il est certain que beaucoup de ces espèces peuvent représenter des races locales et que quelques-unes se fondront sans doute plus tard l’une dans l’autre.
Pero alboculata sp. nov. — 44 à 46 mill. — Dessus des supé- rieures brun s’éclairant à la base, au centre et vers l’apex, de violacé, d’ochracé et de gris verdâtre dans la région terminale, la côte parfois plus claire, ces tonalités variant suivant les individus, coupé par les deux lignes usuelles. La première ligne, antémédiane, brun noir extérieurement, lisérée de clair à l’intérieur, coupe la côte au premier quart, traverse la cellule obliquement, rentre sur la médiane, descend avec un sinus sur la 1, ressort sur cette nervure, puis arrive au bord interne un peu plus éloignée de la base qu’à la côte. La seconde ligne quitte la côte au dernier cinquième, descend sur la 8 avec un petit sinus, sur 7 et 6 en deux petits festons arrondis de plus en plus rentrants, ressort en un feston plus large pour rentrer sur 3, droite de 3 à 2, ressort de nouveau en un feston arrondi de 2 à 1, puis par un dernier feston atteint le bord vers le dernier cinquième. Cette ligne lisérée de pâle extérieurement est largement accompagnée de brun à l’intérieur. Le point discocellu- laire est bien marqué, formant un petit œil blanc piqué de noir au centre. Le bord terminal finement denté à l’extrémité des nervures est accompagné de points intranervuraux noirs plus ou moins piqués de blanc. Dessus des inférieures noirâtre traversé par une fine extracellulaire plus claire, légèrement ondulée, partant de la côte vers le troisième quart pour atteindre le bord abdominal juste avant l’angle, le bord finement denté et avec les points terminaux comme aux premières ailes. Dessous d’un brun légèrement ferrugi- neux, les supérieures avec un double petit point discocellulaire blanc, une extracellulaire fine, claire, ondulée, les points termi-
naux qui deviennent généralement blancs, enfin deux petites éclaircies blanches, l’une, terminale, entre 2 et 3, la seconde, subterminale, entre 3 et 4. Ces deux éclaircies sont typiques et aideront à distinguer cette espèce des espèces voisines, Pero param- bensis sp. nov., æylonaria Obth., tabitha Mssn.; elles sont souvent accompagnées d’une troisième petite éclaircie vers l’angle. Les inférieures avec la ligne extracellulaire comme en dessus, mais mieux dessinée, blanche et fortement dentée, une petite lunule discoceliulaire noire pointée de blanc à l’extérieur et les points terminaux en partie blancs.
La Union (rio Huacamayo), Santo Domingo (Carabaya), Pérou; El Monje et Palanda, près Loja (Equateur); Yungas de la Paz, Bolivie; une série de J{Ÿ.
Pero parambensis sp: nov. — 48 mill. — Cette espèce exces- sivement voisine de la précédente a, à peu près, les mêmes cou- leurs, pourtant les supérieures ont le Liers terminal après la ligne entièrement ochracé terreux, sauf l’apex, qui brunit. Supérieures avec la première ligne sensiblement pareille à celle d’alboeulata, mais non lisérée de clair intérieurement, la seconde ligne avec les festons plus pointus, moins arrondis, le bord plus sinué, le point discocellulaire moins rond, les dents du bord terminal plus grosses et plus obtuses, les points terminaux moins accentués. Inférieures avec les points terminaux également moins accentués et seulement le départ au-dessus de l’angle de l’extracellulaire qui manque. Dessous des quatre ailes sensiblement pareil, mais l’extracellulaire des inférieures moins bien dessinée et les supérieures avec une large tache blanche à l’angle; cette tache, qui part de l’angle, laisse le bord brun et rentre intérieurement entre 3 et 4, elle est plus large et rentre plus à l’intérieur que la même tache dans æylonaria Obth. et tabitha Mssn. ; dans ces deux dernières espèces, la seconde ligne des supérieures est moins sinuée et rentre beaucoup plus à l’intérieur sous la cellule que la même ligne des parambensis et alboculata.
Paramba, Equateur, 1,50 mètres ; deux 4j, une 9,
Il ne serait pas impossible que parambensis et alboculata soient deux races locales d’une même espèce et la même chose se pourrait bien pour æylonaria Obth et tabitha Mssn.
LASIOCAMPIDÆ.
Claphe minuta sp. nov. — 25 mill. — Tête, corps, pattes, ailes et franges d’un blond cendré uniforme, les supérieures avec une série subterminale de points brunâtres intranervuraux, fondus
93
dans le fond et qui se distinguent à peine sous certain angle; ces LR 8 , points ne descendent pas jusqu’à l’angle interne. Paranapanema, province de Saint-Paul, Brésil; une ©. >) 2 ?
MEGALOPYGIDÆ.
Sciathos cana sp. nov. — 28 mill. — Les quatre ailes blanches, semidiaphanes, couvertes d’écailles clairsemées; supérieures avec l'extrême bord de la côte noire; franges blanches. Dessous pareil, la côte plus largement noire. Devant du front, dessous du cou et devant de la poitrine couverts de poils noirs; première paire de pattes et extrémités des autres, noires; vertex, dessus de l’abdomen et anus paille pâle; reste du corps blanc; antennes jaune ochracé.
Colombie; un (.
DALCERIDÆ.
Acraga meridensis sp. nov. — 22 mill. — Palpes, tête, antennes, corps, pattes, franges et ailes jaune orangé, ces dernières avec de longs poils au bord interne et surtout au bord abdominal.
Merida, Venezuela ; deux G".
Très voisin d’Acraga ochracea WIk., mais d’un jaune plus orangé.
24
DESCRIPTION D'UN STAPHYLINIDE NOUVEAU DU GENRE BLEDIUS
par J. Eoadroit.
Bledius Campi. — Noir, antennes, mandibules, palpes et pattes brun clair. Tête et corselet mats, fortement chagrinés ; front bombé, imponctué au centre, sur les côtés des points espacés, bien marqués; corselet plus ou moins transverse, très finement sillonné, côtés très légèrement arrondis, plus fortement vers la base dont les angles sont redressés, ponctuation assez fine, éparse, corrodée par la chagrination; élytres à la base d’un sixième plus large que le corselet, d’un cinquième à l’extrémité, un peu plus longues que larges, fortement et densément ponctuées; abdomen finement chagriné, à ponctuation très éparse; pubescence blanche; © cor- selet plus large, moins arrondi. — Longueur moyenne 3 2/3 mill.
Ce Bledius ressemble fort au pallipes avec lequelil est sans doute confondu dans les collections; on l’en distinguera par la ponctuation du front plus visible, par le corselettrès mat, àchagrination beaucoup plus grosse, par les élytres moins amples et à ponctuation beaucoup plus forte.
J'ai trouvé cette espèce en mai, dans la tangue d’un ruisseau, près de Beverloo (Limbourg belge).
en DR nR
NE EME ST a PA INTENSE " MOECA die Fe UROMRAEE FAN NE NT +, ;
NEUE COPROPHAGEN AUS AFRIKA. — I. von Professor FH. Kolbe (Berlin).
Unter den im folgenden beschriebenen Arten bereichert der Copris Gilleti die Reiïhe der bekannten Arten dieser Gattung um eine interessante Form, nicht nur wegen ihrer absonderlichen Bildung, sondern auch wegen ihrer nahen Verwandtschaft mit dem Copris Nevinsoni Wtrh. Hinterindiens.
Die von Arrow aufgestellte, von den Orphninen abgetrennte Gruppe der Ochodæinen enthielt bisher nur die Gattung Ochodæus und die wohl nur als Subgenus zu betrachtende Gattung Codocera Eschz. Im folgenden habe ich die in dieselbe Gruppe gehôrige Gattung Synochodœus aufgestellt und mitgeteilt, dass auch die merkwürdige Gattung Chœætocanthus Péring., von welcher das Berliner Kônigl. Museum zwei Exemplare besitzt, zu den Ochodæinen gehôrt. PÉRINGUEY hatte diese Gattung zu den Hybosorinen gestellt, zu denen sie wegen der Bildung der Epimeren des Metathorax und der Abdominalsegmente nicht gehôren kann.
Die Zahl der Bolboceras- Arten ist wiederum durch einige neue Arten aus Südwest-Afrika vermehrt.
Von der Gattung Athyreus, die hauptsächlich Amerika bewohnt, habe ich hier eine Art aus Südwest-Afrika beschrieben. Bisher war ein Vertreter dieser Gattung aus Afrika südlich vom Aequator nicht bekannt.
Der neue Phæochrous ist eine von den übrigen Arten Afrikas sehr verschiedene Form.
Copris Gilleti n. sp. 4.
Herr Professor J. GILLET sandte mir einen eigenartigen Copris aus der Verwandtschaft der indo-afrikanischen Artengruppe des fidius Oliv., der namentlich dem Copris Nevinsoni Wtrh. Hinter- indiens habituell sehr ähnlich ist, besonders durch des Bildung des Kopfhornes und der Prothoracalhôrner.
Dem C. typhœus Gerstaecker Deutsch-Ost-Afrikas (Jahrb. d. wissensch. Anstalten Hamburgs, I. 1884, p. 50) scheint die Artsehr nahe verwandt zu sein; doch erwähnt der Autor nichts von dem Zahne auf der Rückseite des Kopfhornes im basalen Drittel; dagegen hebt er einen subapicalen Zahn an dem Kopfhorne hervor, der der vorliegenden Art fehlt. Der Prothorax des typhœus ist ebenfalls bis zur Basis ausgehôhlt und überall punktiert (ob grob oder fein, ist nicht angegeben). Die beiden dorso-lateralen Hôrner sind nach
ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, LI, 31 1 1907. 3
V7 LR) ee SUNATE pe RES JE où PI ER
26
der Beschreibung bei typhœus gleichfalls sehr hoch, aber vertikal aufoerichtet; bei der neuen Art sind sie zwar auch hoch aufge- richtet, aber im apicalen Teile nach innen gebogen. Die Elvyiren sind bei typhœus « vage et subtilissime punctata »; bei der neuen Art sind sie nur mässig fein und gedrängt punktiert.
C. Gilleti ist grôsser als mesacanthus Har. vom Nyassa-See, der mir in den typischen Stücken vorliegt, aber das Horn des Kopfes und die beiden Hôrner des Prothorax sind verhältnismässig viel grôsser. Die Sculptur des Prothorax ist viel grôber, aber die der Elytren ähnlich wie bei mesacanthus. Auch ist die neue Art durch die Denticulierung vorn an den Seiten des Prothorax von den Haroldschen Art verschieden.
Bei den genannten Arten der Fidius—Gruppe ist der äussere Sporn der mittleren Tibien sehr lang.
Diagnose der neuen Art:
d. — Corpus elongatum, supra parum nitidum; capite lato larse granuloso, antice marginato, epistomate medio anteriore leviter emarginato, genis acute angulatis; cornu valido, valde elongato, medio subilo recurvo, supra convexo, infra apicem leviter inflalo et longitudinaliter sulcato, in apice rotundate obtusato, lateraliter compresso (fere bisulcato), infra autem denticulo unico, inframe- diano, basi propiore, armato; prothorace ubique copiose et rude granulato, ad cornua sursum punctato, cornubus validis, longis- simis, a latere visis perpendiculariter erectis, a posteriore visis incurvis, apicem versus compressis, apice rotundatis, glabris, fere impunctatis, utroque cornu antice supra basin denticulo brevi obsito; pronoti margine anteriore trisinuato, marginibus lateralibus mox pone angulum anticum subsinuato compluribusque denticulis obsito; lateribus impressis, postice juxta basin cornuum callosis, disco excavato, cava subdepressa usque ad basin pertinente, ante basin transversim impresso; margine postico pronoti crenulato, angulis posticis obtuse rotundatis; elytris mediocriter confertim punctatis, modice striatis, striis crenulato-punctatis, inter strias 3.-6. ante basin impressis, interstitiis planis; metasterno glabro lateraliter punctato, antice inter coxas leviter subpunctato; tibiis pedum primi paris quadridentatis, supra dentem quartum integris; pygidio confertim punctato, in media basi anguste lævigato. — Long. corp. 19 mill., cornu frontalis 40 mill.
Forma minor j : cornu frontali abbreviato, curvato, integro;
pronoto medio longitudinaliter excavato, cava postice coarctata, usque ad marginem pronoti posticum pertinente, utrinque tota carinata, carina utraque modice elevata nec cornuta, brevissime bidenticulata, denticulis inter se valde remotis, anteriore paulo
27
erecto, posteriore incurvo. — Long. corp. 16-19 mill., cornu frontalis 4-5.5 mill.
Es liegen drei Exemplare, mit der Vaterlandsangabe : Usambara vor, welche Herr Professor GILLET mir freundlichst zugesandt und von denen er zwei Exemplare gütigst dem Berliner Kôniglichen Museum überlassen hat. Ihm zu Ehren ist die Art benannt worden.
Synochodæus n. g.
Diese neue Gattung vermehrt die Zahl der afrikanischen phane- rosnathen Coprophagen wiederum um eine Form, welche insofern wichtig erscheint, als sie der eigenartigen Gattung Ochodæus durch Kôrperbau und die Behaarung der Oberseite näher steht, als den glatten Formen aus der Verwandtschaft von Orphnus und /ybalus. Tatsächlich bildet Ochodœus eine eigene Gruppe Ochodæine, welche ARROW in den TRANS. ENT. Soc. LoNDoN, 1904, p. 747 auf Grund des dorsalen Stridulationsapparates aufgestellt hat, wodurch sie von den nächstvérwandten Gruppen fusdamental verschieden ist.
Synochodœus unterscheidet sich von Ochodæus durch das vorn abgerundete Labrum (bei Ochodœus tief ausgerandet), das breit abgestutzte letzte Glied der Maxillarpalpen, die viel längeren Elytren, die schlankeren Tarsen, die am Ende nur kurz beborsteten Tibien des dritten Beinpaares und die Crenelierung und kurze Beborstung des längeren Sporns der Tibien nicht nur des zweiten sondern auch des dritten Beinpaares.
Characteristik der neuen Gattung : Corpus oblongum, pilosum. Labrum antice rotundatum, integrum. Oculi semiglobosi integri. Elytra elongata, prothorace parum latiora, substriata. Tibiæ pedum primi paris extus tridentatæ, dentibus duobus apicalibus robuste elongatis. Tibiæ posteriores compressæ, latiusculæ, apicem versus minime ampliatæ, extus breviter carinulatæ et bidenticulatæ, apice sat longe bicalcaratæ, calcare longiore latere extero crenulato et parce breviter plus minusve setoso.
Auch Chœtacanthus Péring. (PÉRINGUEY, Trans. South Afric. Philos. Soc. XII, p. 495) gehôrt wegen der halbkugelformigen Augen, welche durch keinen Canthus eingeschnitten sind und wegen der Bildung des Sporen zu den Ochodæinen. Bei dieser Gattung sind alle Sporen pectiniert.
Synochodæus modestus n. sp.
Oblongus, ferrugineus, subnitidus, large flavo-pilosus (sub lente hirtus); fronte rugosa, vertice et epistomate nitidis, impunctatis,
labro subnitido glabro ; prothorace antrorsum rotundate attenuato, angulis anticis acutis, dorso toto crasse nec confertissime punctlato; scutello rugoso-punctato postice subacuminato ; elytris sat angustis, leviter elongatis, large et sat profunde irregulariter punctatis nec punctato-striatis, partim autem subtiliter indistincte striatis, striis leviter impressis; pygidio longius piloso, nitido, subtiliter rugoso- punctato. — Long. corp. 5 1/2 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika, ohne genaue Fundortsangabe (Haupt- mann LANGHELD).
Diese Art gleicht in der Kôrperbildung, Form und Färbung einem Ochodœus; doch ist der Kôrper um etwa ein Drittel länger und schmäler.
Ochodæus adsequa n. sp.
Es ist dies die zweite aus Südafrika bekannt gewordene Art der Gattung; sie ist etwas grôsser und dunkler als Ochodœus capicola Péringuey (Trans South Afric. Philos. Soc. Vol. XII, 1901, p. 505), doch unterscheidet sie sich von dieser Art noch durch einige andere Merkmale. Das Epistom ist vorn nicht abgerundet, sondern ausgerandet. Die Oberseite des Kopfes ist ähnlich dicht gerunzelt, der Prothorax ebenso dicht granuliert. Die KElytren sind breiter und kürzer, aber ähnlich tief gestreift, die Streifen jedoch feiner punktiert. Die Tibien, namentlich diejenigen der Hinterbeine sind breiter.
Diagnose :
Ferrugineo-brunneus, subnitidus, breviter flavo-pilosus, infra nitidior cum marginibus pedibusque longius pilosus; capite den- sissime rugoso-granulato, epistomate antice medio leviter sinuato; prothorace confertim grapulato, sulco longitudinali mediano antice obsoleto; elytris brevibus sat profunde striatis, striis subtiliter punctulatis, interstitiis convexis large sed minus dense quam in prothorace granulatis; tibiis pedum primi paris tridentatis, dentibus duobus apicalibus magnis, elongatis, tertio minuto; tibiis pedum posteriorum compressis, præsertim posticorum lalis. — Long. corp. 5 3/4 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika : Damaraland, bei Gobabis am schwarzen Nosob-Flusse, Ende Mäürz bis April 1902 (Gentz).
Phæochrous effetus n. sp.
Minor, debilis, nitidus, ferrugineus, elytris fuscis subnitidis, infra nitidus, impunctatus vel parum punctatus, parce setulosus; capite laxe punctato, vertice medio lævi; pronoto distincte laxe
29
punctato, utrinque longitudinaliter impresso, foveolis duabus pône discum impresso; elytris distincte et laxe irregulariter punctatis, indistincte nec regulariter geminato-striatis, in striis partim regu- lariter vel irregulariter seriato-punctatis ; tibiis pedum primi paris extus tridentatis, haud crenulatis, dente superiore minuto; tibiis pedum posteriorum tarsisque gracilibus. — Long. corp. 6.5 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika : Damaraland, Windhoek (Ob. Leutn. Techow).
Bolboceras iphicles n. sp. ÿ©.
Species minor, ferruginea, nitida, capite anteriore fusco, pronoto rufo-ferrugineo partim subnitido, corpore infra marginibusque rufo-pilosis; capite confertim ruguloso, labro antice subsinuato, epistomate parum attenuato, margine superiore carinato; pronoto rugoso-punctato et rugoso, in dorso posteriore parce rude punctato, medio antescutellari breviter impresso, area subbasali transversa nitida subtiliter punctulata, elytris 14-striatis, striis punctulatis leviter impressis, stria octava antice abbreviata, stria 2., 5., 8., 41. postice evanidis ; tibiis pedum primi paris extus 5-dentatis.
Mas : fronte carinata, carina brevi brevissime apicata; pronoto tricornuto, cornubus brevibus acuminatis, erectis, duobus anterio- ribus, tertio mediano posteriore, dorso inter cornua bifossato.
Femina : fronte itidem carinata, carina autem paulo longiore, brevissime tridenticulata ; pronoto haud excavato, fere toto confertim rugoso-punctato, opaco, antice medio nitido, parum punctato, minime impresso, leviter plus minusve rugato, dorso medio anteriore brevissime bituberculato, utrinque breviter unituber- culato, tuberculo utroque minuto, nigro. — Long. corp. 13-14 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika (Zeugleutnant Linpr); Damaraland (Stabsarzt D' LüBBErT); Damaraland : Okahandya (Assistenzarzt CASPER).
Bolboceras copridoides n. sp. .
Grande, ferrugineum, rufo-vel flavo-pilosum, capite, pronoto scutelloque fusco-brunneis, antennis læte flavo-ferrugineis; elytris flavo-brunneis, sutura margineque extero anguste nigro-fuscis; pectore, abdomine pedibusque rufo-ferrugineis, dentibus et carinis tibiarum nigro -apicatis, calcaribus fuscis, tarsis rufis, articulis pigro-terminatis; capite rugoso-punctato; labro paulo attenuato, antice obtuso; epistomate carina, sursum attenuata, exstructo; fronte alte carinata, carina trituberculata, dente medio retuso;
ETES Mira = TS
30
prothorace anteriore utrinque profunde excavato, cavis nitidis pariüiin paulo rugoso-punctatis, margine antico bisinuato; lobo dorsali porrecto perpendiculari, antice medio sinuato, bipartito, extus subacuminato; pronoti dorso rugoso-punctato, opaco, medio punctulato, nitido, lateribus tricarinatis, carina interiore, juxta cavam posita, subdentata; elytris nitidis, 12 (13) striatis, striis punctulatis parum impressis, plurimis postice obsoletis, abbreviatis, exterioribus geminatis, stria suturali profundius impressa, integra, striis octava et undecima evanidis, nullis, 6. et 7., 9. et 10., 12. et 43. geminatis; tibiis pedum primi paris sexdentatis. — Long. corp. 22 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika, von Herrn Zeugleutnant LINDT gefunden und dem Kônigl. Museum geschenkt.
Bolboceras erastus n. sp. (.
Species minor, attamen capite pronotoque maris insignita, fusco-brunnea, nitida, antennis ferrugineis; capite nitido laxe punctato, tricarinato, carina anteriore ex epistomate nata, medio angulariter reclinata, cum carina frontali anteriore conjuncta, hac antrorsum angulata, cariana posteriore (tertia) fere recta, leviter flexuosa oculosque fere conjungentibus; prothorace lævi nitido, parum punctato, in dorso sulcato, antice utrinque bis excavato, câva interiore profundiore, utrinque inter duas cavas breviter corniculato, corniculo fere porrecto compresso, apice subacumi- nato supra angulato ; dorso medio processù exstructo, hoc planato, constricto, antice verticali, margine anteriore processus supero recto, acute abscisso, leviter reflexo, utrinque biangulato ; margine pronoti posteriore incrassato, utrinque sinuato ; scutello parcissime punctulato; elytris punctato-striatis, striis dorsalibus sulciformibus; tibiis pedum primi paris extus 6-dentatis, calcare curvato. — Long. corp. 7 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika : Damaraland, Windhoek (Rehbock).
Bolboceras petulans n. sp.
Ferrugineo-brunneum, capite elytrisque infuscatis; capite supra toto confertim subtiliter granuloso, subnitido, fere opaco, episto- mate paulo ante apicem carina brevi bituberculata insignito, vertice convexiusculo, labro sinuato; prothorace antice medio semicircula- riter nec profunde foveato, sulco dorsali medio longitudinali in foveam effuso, dorso cum fovea sulcoque usque ad limbos laterales subtiliter rugoso, discum versus rugoso-punctato, tum laxe et
La" vw T DA
31
grosse punctato punctisque subtilissimis intermixto, disco utrinque basin versus glabro, nitido, subtilissime laxe punctulato, margine anteriore bisinuato, lobo medio a fovea antediscoidali sulco semicirculari confuso separato; margine posteriore integro, reflexo; elytris subtiliter seriato-punctatis, striis 14 leviter impressis, interstitiis fere planis, striis 2., 5., 8., 11. postice obliteratis, 8. et 11. antice quoque abbreviatis; tibiis pedum primi paris 6-dentatis. — Long. corp. 9-13 (14 mill.).
Deutsch-Südwest-Afrika (D° Fleck); Damaraland : Windhoek- Rehoboth (XII. 1896, Rehbock); Gobabis, am schwarzen Nosob- Flusse, Ende III.-IV. 1902 (Gentz).
Athyreus damara n. sp.
Ferrugineo-brunneus, fulvo-hirtus, nitidus; capite large granu- lato, labro antice obtuse rotundato, mandibulis laminam dorsalem exstantem præbentibus, epistomatis carina transversa alta, biden- tata, inter dentes profunde sinuata; fronte media minute callosa; genis anteocularibus processum acutum, reflexum, emittentibus; prothorace lateraliter constricto, supra ubique confertim granu- lato, margine anteriore bisinuato, lobo medio dentem emittente; dorso medio late longitudinaliter excavato, marginibus cavæ lateralibus sinuoso-carinatis, Carina utroque tridentata, postice pone dentem secundum interrupta; cava in fundo longitudinaliter angustissime canaliculata, canaliculo utrinque carinula tenui limi- tato; elytris leviter substriatis, striis partim irregulariter punctatis, postice evanidis, interstitiis 1. (suturali), 5., 9., 13., 16. leviter convexis ; tibiis pedum primi paris extus 5-dentatis, secundi paris integris, tertii paris transversim unicarinatis. — Long. corp. 18-21 mill.
Deutsch-Südwest-Afrika : Damaraland bis Ngami-See (D' Fleck); Rietfontein, 2. II Februar 1897, abends beim Licht gefangen; der Käfer fliegt geräuschvoll, lässt bei Berührung ein quietschendes Geräusch hôren, während er den Kopf bewegt (K. Borchmann).
32
OBSERVATIONS SUR QUELQUES LARVES DE MICROLÉPIDOPTÈRES DES ENVIRONS DE BRUXELLES
par le haron de Crombrugghe de Picquendaele.
Les numéros sont ceux du catalogue Staudinger et Rebel. Les noms des espèces nouvelles pour la faune belge sont en caractères gras.
1027. EVERGESTIS STRAMINALIS Hb. — Ayant capturé une vingtaine de chenilles de cette espèce à Uccle, j'ai constaté qu'ici la chenille diffère considérablement des chenilles observées en Angleterre et décrites par Meyrick. Aussi je crois utile de les décrire :
Longueur : 18 à 20 mill. Couleur du fond : bleu ardoise, ligne stigmatale jaune verdâtre, abdomen grisâtre, pattes blanchâtres, tête noire, écusson composé de deux plaques noires, clapet noir, points ordinaires noirs. On remarque un grand nombre de petits points blancs alossés aux verru- queux.
Ces chenilles vivaient sur le revers des feuilles de Carda- mine; je n’en ai trouvé qu'une seule à découvert. On croit généralement que cette chenille vit exclusivement sur les crucifères. Il est possible que ce ne soit pas sa nourriture exclusive, le papillon volant parfois abondamment en des endroits où les crucifères semblent faire défaut.
1502. CAPUA ANGUSTIORANA Hw. — La chenille est très polyphage et semble fort localisée. Je l’ai prise abondamment cette année à Auderghem sur le chêne, le bouleau, le frêne et surtout sur le chèvrefeuille. La plupart étaient ichneu- monées.
1528. CACOEGIA UNIFASCIANA Dup. — L’insecte s’accouple et pond aisément en captivité. Malheureusement, il y a des années où il est difficile de se procurer la femelle et ce fut le cas en 1906, tout au moins à Aix-la-Chapelle, où je résidais en juillet. À mon retour, je cherchai la jeune chenille et, contrai- rement à mon attente, je la trouvai aisément pendant tout l’automne. Il suffit, pour se la procurer, d'examiner atten- tivement les troènes, les prunelliers et surtout les aubépines. La chenille se tient entre deux feuilles agglutinées. Elle
2000.
3692.
3891.
4096.
33
hiverne fort petite et n'’atteint toute sa taille qu’en mai. L’ayant élevée ab ovo, il y a quelque années, j'ai observé que cet élevage est très facile. LA chenille se nourrit de feuilles flétries.
STEGANOPTYCHA RUBIGINOSANA HS. — La recherche de la chenille m'a fait constater l'abondance de cette espèce dont le papillon a été si rarement observé en Belgique. Elle est adulte dans la seconde quinzaine d’octobre. Quand elle a atteint toute sa taille, elle ne tarde pas à s’envelopper d’un tissu épais dans lequel elle hiverne ou se chrysalide. Jai obtenu des chrysalides à la fin d’octobre, tandis que des chenilles n'étaient pas encore transformées vers la mi- décembre.
On trouve la chenille entre les aiguilles du pin sylvestre et généralement tout à fait à leur base, tandis que celles encore plus nombreuses de l’Ocnerostoma piniariella Z. se tiennent vers les extrémités. Les unes comme les autres recherchent l'exposition d’est.
COLEOPHORA ORBITELLA Z. — J’ai trouvé le fourreau de ce Coleophora sur une feuille de bouleau, près de la Petite- Espinette. C’est une nouvelle localité pour cette rare espèce qui, précédemment, n’avait encore été observée qu’une fois en Belgique, près de Louvain.
COLEOPHORA ARTEMISICOLELLA Brd. — Les fourreaux sont excessivement abondants sur l’armoise à Boendael et à Watermael. La chenille est adulte vers la fin de septembre. Dès le mois de novembre, elle se réfugie dans les tiges d’armoise. Par suite du frottement ou de la compression, le fourreau change alors d'aspect et perd ses appendices. Jai constaté que la chenille ne se nourrit pas uniquement des semences, mais encore des feuilles. Elle se chrysalide en mai, et ne se nourrit plus après avoir hiverné.
ORNIX GARPINELLA Frey. — En cherchant la chenille, j'ai constaté que cet Orrix, qui, jusqu'ici, n'avait été observé qu'à Boitsfort et à l’état parfait, est abondant partout où pousse le charme. Les chenilles des Ornix fagivora,torquilella, avellanella, scoticella et carpinella se ressemblent beaucoup. Carpinella est généralement d'un vert plus pâle, et les quatre points virgulaires du cou sont un peu plus épais et plus courts que chez fagivora et torquillella, mais plus allongés que chez avellanella. La chenille de scoticella a les points
34
424%.
ESS
4324.
4349.
4351. 45360.
4364.
virgulaires plus faiblement marqués que chez ses congé- nères. Carpinella a deux générations : en juillet et en octobre.
BUCGULATRIX DEMARYELLA Dup. — Jusqu'ici, demaryella n’a été observé qu’une fois en Belgique, à Genck, où j'ai pris le papillon au commencement de juin 1901. Cette année, j'ai capturé la chenille pendant tout le mois d’août dans la forêt de Soignes, vers la Petite-Espinette et vers Notre-Dame-au- Bois, On fait aisément tomber la chenille dans le parapluie en battant les bouleaux. Elle ne tarde jamais longtemps à se chrysalider.
Nepticula Gei Wck.— La chenille se prend en abondance dans les environs de Bruxelles pendant tout le mois de novembre. Le cocon est ordinairementgris verdâtre. L'espèce est surtout abondante au bois de la Cambre. Il est probable qu'il y a chez nous une double génération.
NEPTICULA RUBESCENS Hein.— Pendant le mois de novembre, j'ai trouvé deux mines de cette rare Nepticula au bois de la Cambre.
Nepticula continuella Stt. et
Nepticula distinguenda Hein. — Ces deux espèces se rencontrent à la lisière des bois de Verrewinkel, dont l'entrée est malheureusement interdite.
Distinguenda semble peu répandue et surtout peu connue sur le continent. La mine a été décrite par Wood, Entomol. Monthly Mag., XXX, p. 95 (1894) et la chenille a été décrite par Tutt, BRITISH LEPIDOPTERA, Vol. 1, part. II, p. 282.
Nepticula luteella Stt. — Près de Bruxelles, luteella est encore plus fréquente que betulicola Stt. Les deux mines se ressemblent parfois. La mine de luteella est surtout caracté- risée par son commencement enroulé en spirale. Elle est généralement anguleuse et adossée à une nervure sur une partie de son parcours La mine de betulicola est beaucoup plus irrégulière et plus sinueuse. Mon collègue à l'Iris, M. Schütze, a remarqué que la mine de luteella est plus courte ic: qu’en Saxe, ce qu'il attribue à la plus grande épais- seur des feuilles de nos bouleaux. Il à observé que plus les feuilles sont épaisses et plus en général les mines sont courtes. Luteella est particulièrement abondant à Uccle et à Rhode-Saint-Genèse. Les larves sont à rechercher en juillet, septembre et octobre.
4369.
4393.
4397.
4M9.
39
NEPTICULA ARGENTIPEDELLA Z. — Jusqu'ici cette espèce n'avait été observée qu'aux environs de Dinant. Je l'ai trouvée en abondance à Verrewinkel et dans la forêt de Soignes. On trouve les chenilles de septembre à novembre,
Nepticula carpinella Hein. — J’ai découvert à Groenen- dael, au commencement d’octobre, trois mines de carpinella, espèce que je cherchais depuis plusieurs années. Il est probable que nous avons ici deux générations et que, comme en Allemagne, carpinella est fort rare certaines années.
Nepticula intimella Z. — Cette espèce est localisée dans nos environs, mais parfois fort abondante dans ses stations. J'en ai pris en une après-midi une quarantaine de larves à la lisière d’un bois, à Uccle. On trouve cette larve sur les Salix caprea et fragilis. Elle commence à paraître quand sa congénère salicis termine son apparition. A la différence de salicis, elle est d’un élevage difficile.
— SCOLIAULA QUADRIMACULELLA Poh. — Cette espèce n’avait été observée qu’une fois en Belgique, il y a 48 ans, par M. Fologne (Cambre, 30. VI. 1858). J'en ai pris un second exemplaire à Velthem le 30 juillet dernier. Je l’ai délogé en battant des aunes à la lisière d’un bois.
DESCRIPTIONS D'ASOPIENS NOUVEAUX par EX. Schouteden.
Je donne ci-dessous les descriptions de quelques formes inté- ressantes d’Asopiens qui m'ont paru nouvelles et qui seront à peu près toutes figurées dans le GENERA DES ASoPINx, actuellement sous presse. La plupart des insectes décrits ici appartiennent au Muséum de Paris.
1. Rhacognathus distinctus sp. n.
Des trois Rhacognathus décrits jusqu’à ce jour, un seul m'est connu en nature, le Rh. punctatus d'Europe. Mais à en juger d’après la description, le Ah. callosus Horv. de Sibérie et le Rh. americanus Stäl d'Amérique sont également bien distincts de l’espèce que je décris ici et qui provient de la Mongolie septentrionale : Selenga.
Superne niger, bronzeo leviter indutus et nitidulus, dense punctatus, maculis parvis irregularibus testaceis aut flavescentibus variegatus levigatis. Caput quam apud Ah. punctatum longius, .jugis ante tylum appropinquatis at haud contiguis, marginibus lateralibus profundius sinuatis; basi medio macula parva pallida signatum. Antennæ nigræ, articulo tertio basi ima pallido; articulo secundo tertio distincte longiore et quarto subæquali. Rostrum piceo-nigrum, ad partem pallidum, articulo basali superne pallido, lateraliter fusco-maculato. Pronotum posterius præsertim inter puncta pallido-variegatum et levigatum, linea media interrupte et parum distincte callosa et pallida; marginibus lateralibus anticis haud callosis, sinuatis (minus fortiter) et ante sinum denticulatis, angulis anticis haud vel vix prominentibus, angulis lateralibus paullo prominentibus. Scutellum hic illic pallido-variegatum, apice marginem versus distinctius et levigatum ; basi utrinque in angulis impressum. [lemelyira apicem abdominis haud vel vix superantia; corio disco præsertim distinctius pallido-variegato, venis basi pallidis; membrana fusca. Abdomen pronoto subæquilatum vel sublatius; connexivi segmentis margine exteriore levigato, basi et apice nigro, medio pallido.
Subtus quam superne distinctius flavo-variegatus, parte media præsertim (potius pallida maculis nigris conspersa punctum includentibus). Pedes bronzeo-nigri, basi pallidi; femoribus maculis nonnullis pallidis variegatis, basi præsertim, tibiis annulo plus minus lato submediano flavo vel testaceo ornalis; femoribus interdum annulo plus minus distincto pallido anteapicali præditis. Venter interdum fere totus niger; vel maculis pallidis variegatus ;
37
segmentis maculis marginalibus pallidis ornatis, medium marginis occupantibus. — Long. 49 9 mill.; latit. pronoti 5.5 mill.
L'insecte est bien distinct des trois Rhacognathus connus ; son aspect général est plus trapu que chez Rh. punctatus, seule espèce que je connaisse en nature, je l’ai dit.
2. Marmessulus brasilianus sp. n.
J'ai sous les yeux deux espèces du genre Marmessulus Bergr. (Murmessus Stäl), provenant toutes deux du Brésil. La description donnée par Stäl de son M. nigricornis, unique espèce connue jus- qu'ici, mentionne le caractère € angulis lateralibus nonnihil productis » et l’une des formes que j'ai étudiées présente, en effet, ce caractère, tandis que chez l’autre les angles latéraux du prono- tum ne sont pas saillants : celle-ci constitue l’espèce nouvelle que J'ai dénommée M. brasilianus. En voici la description par rapport à M. nigricornis :
Corpus quam apud M. nigricornem magis elongatum, subellipti- cum, superne rubro-cinnabarinum, haud dense nigro-punctatum, tylo basi flavo. Caput leviter convexum, apice truncato-rotundatum. Antennæ nigræ, articulo secundo tertio subæquilongo, quarto tertio paullo longiore. Rostrum crassum, articulo ultimo apice infuscato. Pronotum haud (ut apud M. nigricornem) duplo latius quam longius : marginibus lateralibus anticis levigatis, anterius leviter crenulatis, vix sinuatis; angulis lateralibus obtusis (nec subacutis), haud vel vix distincte ultra corii margine costali prominentibus (apud M. nigricornem distinctissime prominulis!); convexius, margine basali bisinuato et basi scutelli haud latiore (apud M. nigricornem latiore); linea media levigata distincta destitutum. Scutellum basi angustius, paullo convexius, apice latum ; impres- sionibus basalibus nigris. Hemelytra apicem abdominis paullo superantia : corio vena subcostali usque ad apicem distinctissima et levigata (nec basi tantum!): membrana fuscescente.
Subtus colore nigra magis extensa, segmentorum suturis nigris vel nigro -æneis; limbo toto ventris tamen concolore rubro; spiraculis nigris. Pedes concolores, punctis vel maculis nigris nuilis; femoribus anticis spina acuta armatis; tibiis omnibus distincte sulcatis. Venter basi obtusus at haud prominulus; valvulis basalibus fæœminæ rubris, margiñne externo valvulis interioribus apicalibus haud sinuato (apud M, nigricornem sinuato).
Long. 9 15.5 mill. ; latit. pron. 8.25 mill.
Le M. nigricornis a été décrit par Stäl sur un exemplaire ('; les dimensions de la © que j'ai sous les yeux sont les suivantes long. 17 mill., latit. pron. 10 mill. — Comme je l’indique dans le GENERA, le Podisus amplus Walk. est synonyme du M. nigricornis.
ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, LI, 31 1 1907. 4
PR AT
3. Pseudanasida n. gen.
Corps de forme subovoïde, plus convexe en dessous qu’en dessus. La tête est plus courte que le pronotum, environ aussi large avec les yeux qu’elle est longue, à peu près plane en dessus, l’apex large- ment arrondi; juga et tylus de même longueur; bords latéraux sinués peu profondément. Yeux non saillants, contigus au pro- notum. Rostre robuste, atteignant le métasternum; second article subégal aux suivants réunis, quatrième près de deux fois égal au précédent. Antennes de cinq articles, simples; premier article n’atteignant pas l’apex de la tête, second un peu plus court que le troisième. Pronotum moins de deux fois aussi large que long; bords antéro-latéraux peu amincis, crénelés nettement, distinctement sinués, courbés en dehors en avant; angles antérieurs non saillants; angles latéraux peu proéminents, angles postérieurs dentés. Écusson plus long que large à la base, la partie apicale assez étroite,
l’apex arrondi; angles de la base déprimés. Élytres dépassant un
peu l’apex de l’abdomen, laissant le connexivum à découvert; corie plus longue que l’écusson. Orifices situés fort en dedans, près des hanches intermédiaires, etse continuant en un long sillon linéaire à bords non relevés. Mésosternum à carène nette, s’élargissant en avant et en arrière. Pattes à fémurs antérieurs présentant avant l’apex une petite dent assez obtuse; tibias à sillon net. Ventre très obtusément proéminent à la base; angles apicaux des segments non saillants.
Ps. fallax n. sp.
Je n’ai sous les yeux qu’un unique exemplaire, une ©, de ce nouvel Asopien qui, à première vue, ressemble à s’y méprendre à l’Asopien éthiopien Anasida tenebrio, dont il se distingue facilement par les fémurs antérieurs armés.
L’insecte est entièrement noir, très légèrement bronzé, plus ou moins brillant (les fémurs davantage), la corie mate toutefois, à l'exception de la nervure sous-costale; les fémurs à la base et en dessus tendent au noir-poix ; la tête offre à la base une petite tache médiane flave, contre le bord antérieur du pronotum. La tête, le pronotum et l’écusson sont densément (la tête surtout) ponctués- réticulés ; la tête, dans sa partie basale, n’offre toutefois de ponctua- tion dense que sur la ligne médiane et sur les lignes antéocellaires, entre celles-ci et les yeux elle est même à peu près lisse. Le pronotum est un peu déprimé sublatéralement ; le disque est moins densément ponctué, la ligne médiane est assez nettement lisse; les angles postérieurs forment angle saillant et sont dentés. La ponctua- tion de la corie est assez régulière, plus espacée en arrière, peu
fa
39
profonde. Le connexivum est plus finement ponctué-réticulé. Le dos de l’abdomen (vu latéralement au moins) est d’un beau bleu-vert brillant. Sur la poitrine la ponctuation est espacée et forte, sauf sur les hanches où elle est plus dense et moins profonde et latéralement au prosternum et au métasternum; le sillon orificial se dirige obliquement en avant après le milieu de la métapleure; ses bords ne sont pas élevés ni calleux; près du bord antérieur la surface est légèrement rugueuse, sans ponctuation sur une faible étendue. Les fémurs sont vaguement ponctués. Le ventre, sauf médianement, est tout couvert de sortes de rides fines et d’une ponctuation nette pas très dense, plus faible sur les côtés; il offre de légers reflets bleutés ; médianement, il est à peu près complètement lisse; le contour des stismates et une petite tache située en arrière de ceux-ci et se
continuant vers le disque sont imponctués et sans rides. Antennes
à second article nettement plus court que le troisième, celui-ci et le quatrième subégaux. Long. (©) 18 mill. (cum membrana); latit. pron. 9 mill.
L’uniqne © que j'aie pu étudier du Ps. fallax provient de l’Inde méridionale : Trichinopoli.
4. Cazira bhoutanica n. p.
J'ai pu examiner plusieurs exemplaires de ce remarquable Cazira. Ils provenaient du Bhoutan : Maria Basti, ainsi que de Kiang-Si (Mus. Paris).
En dessus, d’un brun-poix plus ou moins foncé ; la tête noire dans sa partie basale, jusqu’en avant des yeux, la partie antérieure et la ligne médiane dès la base flave-brunâtre; le pronotum a la région antérieure entièrement noire, à part le bord externe et antérieur, et ses callosités sont flaves-brunâtres ; l’écusson a sa forte gibbosité basale noir-violacée en avant, brun-poix en dessus (avec quelques dessins brunâtres), flave-brunâtres en arrière; la partie distale de l'écusson est flave-brunâtre, le limbe apical et quelques points brun foncé ou noirs; corie plus pâle, surtout le disque, qui est orné d’une grande tache un peu oblongue d’un noir un peu violacé; membrane d’un brun-poix foncé, sauf de chaque côté une grande tache marginale, arrondie en dedans. Connexivum brun-ferru- gineux, avec une bande transversale étroite flavescente en avant des tubercules marginaux. Dessous du corps d’un noir brillant, un peu violacé; prostethium en dehors et en arrière, méso- et métastethium en arrière et moins nettement en dehors, hanches, sillon en dehors, et une étroite bande latérale sur les segments sternaux, des dessins assez réguliers ornant la zone externe du ventre, formant presque un cercle sur chaque segment et laissant le tubercule d’un
CHOPRR ES ET
40
brun-poix sauf en avant, ainsi que la région apicale du sixième segment (moins largement au milieu), d’un flavescent pur on plus ou moins teinté de brunâtre; le disque ventral d’un beau vert métallique brillant. Antennes brunâtres assez pâles, la base et l’apex du troisième article et la base du quatrième rembrunis, le cinquième en entier, le quatrième, sauf à la base, noirs. Rostre brunâtre, l’apex sombre. Pattes à fémurs brun-poix, la base et surtout la partie apicale plus pâles, la région médiane tendant au noir, avec un anneau submédian et oblique aux fémurs antérieurs, antémédian aux fémurs intermédiaires et postérieurs, flavescents; tibias antérieurs brunâtres à la base, la partie dilatée presqu’en entier d’un beau noir-violacé, bleuté ou verdâtre brillant; tibias intermédiaires et postérieurs brunâtres avec un anneau médian ou légèrement postmédian flavescent, bordé en avant et en arrière de noir ou brun-noir.
Tête à juga à peine plus longs que le tylus. Pronotum à carène médiane lisse bien accentuée, un peu plus haute en avant, s’élevant en arrière vers la base en un tubercule assez fort, à sommet mousse, un peu courbé en arrière, se continuant à droite et à gauche par deux lignes calleuses un peu obliques en avant, la postérieure se dirigeant bientôt en arrière ou s’effaçant, l’antérieure se bifurquant au même niveau, la branche postérieure restant parallèle à la ligne calleuse postérieure, l’antérieure se renflant en un tubercule mousse peu élevé; plus en dehors, au niveau des angles de la base de l’écusson, il y a deux saillies obtuses, l’une derrière l’autre, la première sur la ligne réunissant les dents humé- rales; la région cicatricielle présente de chaque côté deux tuber- cules mousses, en ligne transversale; angles antérieurs nettement dentés; bords antéro-latéraux dentés; angles latéraux à dent anté- rieure nette, acuminée ; dent postérieure nulle. Écusson offrant une forte et très caractéristique gibbosité basale : en arrière, elle est tronquée obliquement et lisse ; en avant, elle est à peu près perpen- diculaire, mais déprimée au milieu, lisse également; en dessus, elle est coupée obliquement, rugueuse; vue de devant, la crête offre deux convexités lisses fort nettes ; d’arrière, le sommet est simple- ment échancré; les angles de la base sont déprimés, limités en dedans par une crêle nette se réunissant à la gibbosité médiane, lisse comme elle en avant; la gibbosité basale se continue en arrière par trois sortes de carènes fortement déprimées, guère ponc'uées, s’effaçcant peu à peu, la médiane plus large; limbe apical aminci relevé obliquement nettement, l’apex un peu sinué. Corie à disque assez finement ponctué, la tache noire lisse; la partie marginale, en dehors de la sous-costale, d’aspect irré- gulier, ondulé, une série de dépressions séparées par des parties
LORS CNT ei A LE
A
non déprimées. Connexivum à tubercules marginaux nets, mais obtus, peu saillants. La dilatation des tibias antérieurs est forte, débutant près de la base, atteignant bientôt (vers les 2/5) son maximum (à peu près), décroissant à l’apex.
Long. cum membrana 9.5-10.75 mill.
5. Cazira Breddini n. sp.
Provient également du Bhoutan : Maria-Basti.
De coloration flavescente plus ou moins pâle ou teintée de bru- nâtre, à ponctuation brune ou noirâtre; la tête noire jusqu’en avant des yeux, à l'exception d’une bande médiane et d’une callosité longeant chaque œil en avant; pronotum en général rembruni, la carène médiane pâle ; écusson en général rembruni également, sur- tout la moitié basale, le sommet des gibbosités pâle souvent; corie plus sombre dans la zone costale, disque avec une tache postérieure assez petite, brune ou brun-noirâtre; membrane brune, à l’excep- tion, de chaque côté, d’une tache marginale à bord interne convexe ; connexivum brun ou noir-verdâtre à reflet métallique plus ou moins accentué, la partie apicale des segments pâle; mésosternum noir latéralement; ventre à disque au moins d’un noir brillant, teinté de vert métallique — souvent aussi, les quatrième et cin- quième segments, parfois aussi le troisième, sont noirs également en dehors (ou marqués de noir), la coloration noire du disque s'étendant moins en dehors sur ces segments que sur les précé- dents, le sixième segment noir à la base seulement au milieu; : stigmates sombres; l’épine basale pâle toujours (parfois le disque est taché sur le troisième segment de flave); les pattes anté- rieures ont la face antérieure pâle, flavescente, la crête de la dilatation tibiale noire dans la moitié (un peu moins) distale — la face postérieure, au contraire des fémurs et des tibias, est d’un noir brillant à reflets métalliques verdâtres, violacés ou bleutés, la crête de la dilatation tibiale flavescente de la base jusqu’au milieu environ; tarses antérieurs noirs ou brun-noirs, à l'exception d’une tache sur le premier article, du second article en entier et de la base du troisième; pattes intermédiaires et postérieures rembrunies plus ou moins fortement, les fémurs avec la partie apicale (sauf l’apex même, en dessus) et un anneau submédian ou ponémédian (fémurs postérieurs) flavescents, les tibias avec la base et un anneau poné- médian flavescents, l’apex plus foncé; antennes brunâtres, le premier article rembruni en partie, le quatrième d’un brun-poix foncé, sauf à la base, le cinquième d’un brun-poix ou noir-poix, sa partie basale flavescente.
Les juga sont un peu plus longs que le tylus. Pronotum à carène
médiane allant en s’élargissant entre les cicatrices d’arrière en avant, s’élevant vers la base en un petit tubercule mousse, et se continuant de chaque côté au niveau de la ligne interhumérale en une ligne calleuse d’abord transversale, puis dirigée en arrière et s’effaçant —- plus en dehors, une autre ligne semblable subparallèle à la première dans ce dernier trajet; l’espace enclos par les cica- trices est convexe nettement, et la série de ponctuation l’entourant est interrompue en dehors; angles antérieurs saillants en un tubercule conique court; bords antéro-latéraux denticulés; angles latéraux à peine visiblement sinués, paraissant graduellement acuminés et un peu ondulés en arrière. Écusson offrant deux fortes gibbosités basales se réunissant à leur base sur la ligne médiane, à sommet arrondi et obtus, séparées des fossettes basales par une saillie ou crête lisse fusionnée avec elles en dedans; la double oibbosité se continue en arrière sur la ligne médiane par une carène obtuse allant en s’effaçant jusque près de l’apex, et de plus, chaque gibbosité prise isolément, se continue également par une carène, mais plus faible et plus vite effacée; les gibhosités présentent une ponctuation nette, sauf au sommet; limbe apical relevé légèrement de chaque côté; l’apex faiblement sinué. Corie à disque mat et assez finement et peu densément ponctué, la tache sombre lisse ; la zone costale, au contraire, offre une ponctuation forte, grossière, entre laquelle elle est lisse. Connexivum à angles apicaux des segments peu proéminents. La dilatation des tibias antérieurs commence dès la base, mais elle n’atteint son maximum qu'après le milieu; elle décroit graduellement aussi, mais plus rapidement; la plus grande largeur est moindre que la moitié de la longueur du tibia.
La coloration de cette nouvelle espèce varie également quelque peu; la face inférieure notamment peut être assez fortement tachée de noir, le ventre étant même parfois à peu près complètement noir, marqué de flave en dehors seulement (l’épine basale restant tou- jours flave); la coloration des pattes antérieures est toutefois constante et caractéristique.
Long. cum membrana 9-11 mill.
6. Cazira thibetensis n. sp.
De cette espèce, j'ai sous les yeux plusieurs exemplaires 49 provenant du Thibet : Mou-Pin.
La coloration de l’insecte en dessous varie d’une teinte brunäâtre ou ferrugineuse pâle jusqu’au brun-poix foncé, tendant au noir même; le disque de la corie au moins avec une tache postérieure sombre ou noire, ou toute la corie, sauf la zone extra-souscostale, est plus sombre ; la base de la tête, en arrière des veux, est noire, les ocelles sur un petit îlot plus pâle: le contour cicatriciel noir
également; les rugosités d'ordinaire plus pâles; membrane d’un brun foncé, à l'exception d’une tache marginale de chaque côté; l'extrême apex de la carène médiane de l’écusson, quelques macules sur le disque de la corie et la région médiane des segments du connexivum sont pâles. En dessous, l’insecte est toujours de coloration plus foncée, d’un brun-poix ou d’un noir parfois à peine brunâtre (le ventre notamment, dont le disque est souvent teinté de vert métallique); le prostethium, sauf le disque et les hanches, est de teinte moins sombre (plus ou moins suivant les spécimens), de même souvent le métastethium (et aussi le mésostethium) en arrière et en dehors ; latéralement, les segments sternaux offrent au moins une sorte de trait, en dehors, flavescent, blanchâtre, — souventil y à quelques macules flavescentes supplémentaires; le bout du sillon orificial est également flavescent; le ventre présente toujours sur la zone externe de ses segments des macules flavescentes irré- gulières, qui peuvent se fusionner et parfois ne laisser libres que la partie basale et le sommet de chaque segment; chez les Y, la partie apicale du sixième segment est pâle, flavescente-brunâtre ou d’un brun-poix plus clair; chez la ®, ce segment peut également être moins intensément coloré distalement, mais, d'habitude, il ne présente que quelques rares petites macules pâles, plus ou moins distinctes; on trouve aussi fréquemment quelques macules sem- blables sur les côtés du disque ventral. Les pattes sont plus ou moins sombres, mais leur coloration répond normalement à celle du dessus du corps; les fémurs offrent un anneau submédian ou ponémédian ainsi qu'un autre anneau, étroit, antéapical, pâles, flavescents d'ordinaire; les tibias antérieurs sont plus foncés en arrière (parfois presque noirs) qu’en avant, la base plus pâle; les tibias intermédiaires et postérieurs ont un anneau submédian ou ponémédian pâle, flavescent en général, et leur apex est un peu moins coloré; les tarses sont pâles, flavescents-brunâtres ou un peu rougeâtres, l’article basal plus pâle en dessus au milieu, ainsi que le troisième à la base. Antennes pâles, brunâtres, se rembrunissant vers l’apex.
Juga un peu plus longs que le tylus. Pronotum à carène médiane s’élargissant, d’arrière en avant, entre les cicatrices, formant près de la base un tubercule obtus net, donnant de chaque côté au niveau de la ligne interhumérale une branche dirigée un peu obli- quement en avant puis revenant brusquement en arrière, paral- lèlement (ou à peu près) à la ligne médiane, et reliée en arrière plus oumoins nettement par des rugosités subtransverses au bourrelet oblique naissant aux angles postérieures, et sur le prolongement. duquel il y à en arrière des cicatrices (dont l’aire incluse est convexe) une protubérance nette ; angles antérieurs présentant une
DÉ Pe L RS SE rat: RE ere - dr a AR Ten FA De el: : FOR: La PS 3 pi NES Re” K : Ph = Fee 2
44
courte dent obtuse; bords antéro-latéraux à peine irréguliers; angles latéraux peu proéminents, en général guère visiblement sinués, paraissant simplement ondulés en arrière, mais parfois cependant à sinus plus net, l’angle postérieur (qui dépasse à peine le bords costal de la corie) un peu moins proéminent que l’angle antérieur. Écusson présentant à la base deux fortes gibhosités, largement soudées mais à sommets bien distincts, ceux-ci fort obtus, convexes, à ponctuation rare et d'habitude faible; en dehors, les deux crêtes habituelles près des angles; la carène médiane, lisse, est fort bien indiquée et atteint le bord apical, et son apex même est flavescent ; les carènes latérales sont moins marquées, parfois assez effacées et n’atteignent pas l’apex ; le limbe apical n’est guère relevé latéralement, le bord apical est faiblement sinué. Corie à ponctua- tion plus faible, espacée sur le disque, à peu près nulle sur la tache sombre postérieure ; la zone postale à ponctuation forte, irrégulière, les points séparés par des rides lisses. Connexivum à augles apicaux des segments peu proéminents. Tibias antérieurs à dilata- tion commencant dès la base, n’atteignant son maximum qu'après le milieu, la courbe terminale plus forte que la courbe basale; la plus grande largeur est moindre que la moitié de la longueur. Long. cum membrana 12-14.5 mill.
7. Breddiniella n. gen.
Au cours d’une visite au laboratoire d’Entomologie du Muséum de Paris, j'ai rencontré dans la collection d’Asopiens un joli insecte qui représente le type d’un genre nouveau, non sans affinité avec Cazira, mais chez lequel les fémurs intermédiaires et postérieurs n’offrent pas d’épine antéapicale. Voici la description de ce genre que j'ai dédié à mon collègue M. G. Breddin.
Le corps est assez convexe (modérément d’ailleurs) en dessus et en dessous. La tête est plus courte que le pronotum, peu convexe à la base; le tylus et les juga sont de même longueur à peu près, les juga angulés-arrondis à l’apex, un peu concave; bords latéraux rèfléchis, sinués nettement, laissant l'insertion des antennes visible de dessus. Yeux un peu proéminents, contigus au pronotum. Rostre atteignant la base du ventre, pas très robuste; second article plus court que les suivants réunis, subégal au quatrième pris seul, celui-ci nettement plus long que le troisième. Antennes de cinq articles, simples; premier article atteignant presque l’apex de la tête, second légèrement plus court que le troisième. Pronotum plus de deux fois aussi large que long, à saillies et bourrelets lisses for- mant dessin régulier; angles antérieurs prolongés en une sorte d’épine robuste dirigée en avant un peu obliquement, recevant en dedans l'œil; côtés antéro-latéraux sinués nettement vers le milieu,
45
la partie antérieure courbée en dehors, — avec une carène margi- nale assez effacée en arrière, mais bien accentuée sur la partie antérieure convexe où elle forme même des dents obtuses saillantes ; angles latéraux sinués peu profondément, prolongés en avant en une épine longue et aigue dirigée transversalement (un peu oblique en avant); angles postérieurs dentés. Écusson plus long que large, la partie apicale large (plus large que la corie à l’apex), arrondie, les bords à peine convergents; dans les angles de la base une impression nette, bordée en dedans par une callosité fort nette qui elle-même se rattache à une forte saillie spiniforme se trouvant près de la ligne médiane; ces deux saillies sont réunies à la base, formant un bourrelet élevé qui porte deux épines aigues un peu divergentes entre elles. Elytres longues, la membrane dépassant fortement l’extrémité de l’abdomen; corie plus longue que l’écus- son, laissant le connexivum libre en dehors. Orifices prolongés en un sillon assez court, surélevé et calleux; le sillon proprement dit n’est d’ailleurs bien visible qu’à la base et semble se continuer par une callosité non creusée. Mésosternum à carène médiane pas très accentuée. Pattes à fémurs antérieurs armés d’une forte épine aigue, fémurs intermédiaires et postérieurs inermes mais présen- tant cependant avant l’apex une sorte de saillie très obtuse; tibias antérieurs un peu courbés à l’apex, fortement dilatés en dessus à partir du tiers basal; tibias intermédiaires et postérieurs ne présen- tant pas de sillon à la face supérieure, subarrondis, ou avec une faible dépression à l’apex. Ventre un peu proéminent à la base; la partie apicale des segments 2 à 5 fait saillie en dehors en un fort tubercule ou épine mousse; les angles du sixième segment sont peu proéminents ; des plages soyeuses chez le 4.
Br. insignis n. sp.
Les quelques exemplaires du Br. insignis que j'ai sous les veux proviennent du Bhoutan : Maria basti.
Tête d’un noir brillant, avec une ligne calleuse flavescente longitu- dinale médiane s'étendant de la base jusque sur la base du tylus; juga un peu ridées-ponctuées; entre les ocelles et la ligne médiane, deux séries longitudinales de points bien nets, quelques points également en arrière des ocelles; bucculæ flavescentes. Antennes à premier article brun-poix, ainsi que la base du second; celui-ci et le troisième brunâtres, leur articulation flavescente, ainsi que l’apex du troisième, qui offre de plus un court anneau antéapical brun; quatrième article d’un brun-noir, la base moins sombre, l’extrême apex pâle, cinquième article noir-brun, plus du tiers basal flavescent. Rostre d’un flave-brunâtre, l’apex sombre. Prono- tum offrant une carène calleuse médiane partant d'un peu avant
la base et atteignant le bord antérieur qui forme bourrelet lisse ; cette carène est plus prononcée et s’élargit en avant entre les cica- trices et en arrière à sa naissance où elle forme comme un tubercule transversal, qui peut se continuer de chaque côté par une faible crête calleuse également; la carène médiane s’élargit encore, mais moins fortement, à une faible distance de chacune des deux dilata- tions qui viennent d’être indiquées, et de ces points partent égale- ment des sortes de bourrelets lisses, dont l’antérieur est situé au niveau de la ligne transversale unissant les épines humérales; le bourrelet postérieur, subtransversal, donne au niveau du bord externe des épines de l’écusson un rameau allant se réunir à la crète calleuse subbasale, puis s'élève et au niveau des angles basilaires de l’écusson se dirige en arrière pour se terminer par les dents postérieures du pronotum; le bourrelet antérieur se dirige d’abord un peu en arrière, s’anastomose au bourrelet postérieur, formant ainsi une petite cellule close de chaque côté de la ligne médiane, puis se continue transversalement en s’eflaçant un peu et, formant une seconde cellule, se termine en se fusionnant avec une zone calleuse reliant le bourrelet postérieur (dans sa partie externe) à la partie extracicatricielle du lobe antérieur du pronotum, qui est convexe et lisse également; le pronotum est en majeure partie flavescent, parfois teinté de brunâtre; les parties comprises entre la base, la crête subbasilaire et les bourrelets qui sont déprimées donc, sont brunâtres et à ponctuation brune assez forte; à la base des épines humérales, il y à une ponctuation plus faible; quelques points peuvent aussi marquer une ligne transversale unissant les sinus latéraux; enfin une série de points bien nets marque le bord postérieur au moins des cicatrices et une ligne bordant en arrière le bord calleux antérieur; les cicatrices sont d’un noir brillant, à reflets un peu verdatres.
La forte saillie basale de l’écusson ainsi que les callosités des angles, une bande médiane continuant la gibbosité basale et deux débuts de bandes pareilles au niveau des épines, ainsi que le limbe apical, lisses entièrement ou à peu près, sont flavescents, parfois teintés de brunâtre ; dans les dépressions antérieures de la gibhosité basale l’écusson est noir : donc sur la ligne médiane (au point de contact et de fusion des deux saillies spiniformes), dans les angles et au niveau de la crête lisse unissant les callosités des angles aux saillies médianes ; latéralement, entre les bandes lisses médianes, et en arrtère, l’écusson offre une ponctuation assez forte brunâtre ou brune, plus ou moins foncée. La corie est de teinte flave-brunâtre ou olivâtre, parfois même ea partie d’un vert clair (c’est peut-être sa coloration normale?), un peu rembrunie en dehors, à ponctua- tion brunâtre nette, plus espacée sur le disque, qui est orné un peu
en arrière du milieu, d’une tache assez grande imponctuée et de coloration brun-poix ou brun-noir; la membrane ou les nervures largement marquées en brun dans la zone médiane (peu ou guère en dehors) et lorsque les deux membranes sont superposées, au repos, on a ainsi l’aspect d’une bande brune médiane, s’élargissant distalement. Le connexivum est brunâtre, plus ou moins foncé, sauf au niveau des tubercules marginaux et à l’extrême bord externe, où il est flavescent; la ponctuation est nette, les tubercules lisses. Poitrine en dedans d’un noir ou brun-noir brillant, un peu teinté de verdâtre, les hanches, les sillons, la partie externe et le limbe postérieur des segments au contraire flavescents ou plus souvent teintés plus ou moins fortement de brunâtre; la partie externe antérieure du prostethium est calleuse, ainsi qu’une bande étroite plus ou moins nette séparant de chaque côté de la poitrine la zone fflavescente externe de la zone sombre interne. Pattes flavescentes, les fémurs ayant la moitié (environ) basale, ainsi qu'un anneau antéapical (au niveau de l’épine ou de la convexité la remplaçant), les tibias ayant un anneau antémédian et l'extrémité, rembrunis; les tibias antérieurs ont la moitié distale d’un beau noir violacé ou bleuté ou verdâtre brillant; tarses à premier article rembruni légèrement à l’apex, le dernier article noir, sauf la base. Ventre d’un brun-poix plus ou moins foncé, tendant au noir (sur- tout à la suture des segments), la base (sauf la saillie médiane) d’un noir brillant; de chaque côté, une large zone latérale et le sixième
segment, sauf à la base, sont flavescents ou flavescents-brunâtres,
plus où moins calleux, ou tout au moins en partie lisses et guère ponctués d'habitude; le dis que brun est ponctué plus nettement en dehors, la ponctuation s’effaçant vers la ligne médiane; il offre en outre, de chaque côté, une courte et étroite bande flavescente, sur le quatrième segment et la partie distale du troisième, à peu près à égale distance du bord externe et de la ligne médiane, celle-ci elle- même souvent plus pâle. 4.
La teinte de ce joli insecte et l’extension des parties calleuses varient quelque peu mais les caractères principaux concordent bien dans tous les exemplaires étudiés. J’en ai vu un spécimen de colora- tion entièrement brunâtre, ferrugineuse et non pas flavescente.
Long. cum membrana 10.,5-11.5 mill.
8. Parealda n. gen.
Corps de forme obovoïde, modérément convexe en dessus, davan- tage en dessous. Tête plus courte que le pronotum, à peu près aussi large que longue, peu convexe, l’apex tronqué arrondi; juga et tylus de même longueur; côtés latéraux obtus, faiblement sinués, le bord un peu relevé; yeux peu proéminents, contigus au prono-
tum. Rostre pas très (1) épais, atteignant la base du métasternum ; second article subézal au troisième, quatrième fort nettement plus court que celui-ci. Antennes de cinq articles, simples, grêles; le premier article n’atteint pas l’apex de la tête, le second et le troi- sième sont subégaux entre eux. Pronotum plus de deux fois aussi large que long, les angles latéraux prolongés en une épine trans- versale un peu relevée, courbée en arrière, grêle; les côtés antéro- latéraux sont sinués nettement, non amincis, crénelés, les angles antérieurs un peu saillants; les angles postérieurs sont lobés peu fortement, non dentés; le bord postérieur est nettement bisinué. Écusson plus long que large à la base, la partie apicale assez étroite à bords subparallèles, l’apex arrondi; une impression dans les angles de la base; les freins dépassant le milieu. Élytres dépassant peu l’extrémité de l'abdomen; corie plus longue que l’écusson, le bord costal peu fortement courbé. Sillon orificial net, arqué trans- versalement peu fortement, à bords lisses relevés. Mésosternum présentant de chaque côté du rostre une carène mince, moins élevée que celles du métasternum. Métasternum offrant de même deux carènes, mais fortes, à tranche libre épaisse et lisse, se prolon- geant librement en avant et en arrière entre les hanches, comme chez certains Cantheconidea (— Canthecona Auct. p.). Pattes à fémurs inermes, tibias arrondis, ou aplanis en dessus, avec une vague trace de sillon vers l’apex. Ventre proéminent à la base, côtés déprimés, bords amincis; les angles apicaux des segments 3 à 6 acuminés, graduellement davantage, ceux du sixième segment en épine robuste mais ne dépassant pas en arrière l’apex du seg- ment J; pas de plages soyeuses chez le (.
L’unique Asopien connu jusqu'ici ayant deux carènes mésoster- nales est l’Ealda minax de Walker, et j'avais d’abord pensé devoir rapporter l’espèce actuelle au même genre Ealda. Mais j'ai pu heureusement examiner les types de l’espèce de Walker au British Museum et j'ai ainsi été amené à constater qu'il s’agit de deux insectes bien différents. On trouvera le genre Eulda décrit et figuré dans mon GENERA des Asopiens.
Parealda Bouvieri n.sp.
Je n’ai pu examiner qu'un seul spécimen () de cette forme nouvelle. Il fait partie des collections du Muséum de Paris et provient des îles Mariannes (A. Marche, 1889).
En dessus, l’insecte est de teinte brunâtre, à ponctuation sombre, brune ou brun-poix. La ponctuation est peu accentuée sur la tête;
(1) Je m'aperçois après avoir donné le bon à tirer pour les Azopinæ du GENERA INSECTORUM, que ces deux mots ont sauté dans ce mémoire au cours de l'impres- sion de la description de ce genre.
PES PPT NU NE 5 EVE, CR NL 7 PART ar h 6 Dé gp
49
sur le pronotum, elle est plus profonde, dense, surtout en avant; sur l’écusson, elle est profonde également, sauf sur la partie basale où elle va en s’effaçant; sur la corie, la ponttuation est plus faible et plus dense, surtout en dehors de la sous-costale; sur le ventre, la ponctuation n’est bien indiquée que sur les côtés, et en dehots elle s’efface. Le pronotum a les bords antéro-latéraux avant les sinus et le bord antérieur lisse (sauf en arrière des yeux) de coloration pile; à la base des épines latérales, il est teinté de rougeûtre, et celles-ci sont noires. L’écusson est rembruni à la base, qui est plus bombéé, tandis que son apex est blanchâtre; sur la ligne médiane, une carène obtuse lisse partant du tiers basal environ et allant en s’effaçant peu à peu. Corie teintée de rouge sur le disque, avec une petite tache brune située près de la sous-costale, vers l’apex de l’écusson. Membrane brunäâtre, plus sombre à la base. Dessous du corps plus sombre; prostethium en dehors et metastethium en arrière blanchâtres ou brunâtres, de même que les hanches. Pattes plus pâles, brunàtres, un peu rembrunies à l’apex. Antennes à second et cinquième articles subégaux, quatrième un peu plus long que le cinquième, noirâtre à l’apex (toujours?). d. Long. 10 mill. ; latit. pronoti 7.25 mill.
Je me fais un plaisir de dédier cet intéressant Asopien à M. le Prof. Bouvier, Professeur d’Entomologie au Muséum de Paris. Je n'ai pas voulu en décrire la coloration en détail, Le type paraissant un peu immature ou anomal à ce point de vue.
9. Martinia n. gen.
Le faciès de ce nouvel Asopien est assez extraordinaire, car il rappelle celui de Tessaratomiens du genre Mucanum, par exemple. Je n’en ai vu qu’un exemplaire, dans les collections du Muséum de Paris.
J'ai dédié ce genre nouveau à la mémoire de mon regretté collègue, M. Joanny Martin, du Muséum de Paris, qu’une mort prématurée a enlevé il y a peu de mois.
Le corps est de forme obovoïde, s’atténuant graduellement en arrière, peu convexe en dessus, davantage en dessous. La tête est plus courte que le pronotum, à peu près plane en dessus, l’apex tronqué-arrondi; les juga sont un peu plus longs que le tylus, non convergents, arrondis à l’apex ; bucculæ assez élevées. Les yeux ne sont guère proéminents et sont contigus au pronotum. Le rostre est robuste et atteint les hanches postérieures; le second article est moins long que les suivants réunis, ceux-ci sont subégaux entre eux. Les antennes, de cinq articles, sont simples; le premier article n’atteint pas l’extrémité de la tête, le second est nettement (mais
peu) plus long que le troisième. Le pronotum est plus de deux fois aussi large que long, prolongé de chaque côté (angles latéraux) en un processus large et lon, convexe en dessus, concave en dessous (comme chez Mucarum !), tronqué un peu obliquement à l’apex, à bords suparallèles (un peu divergents); ces processus dirigés un peu vers le haut et en avant, leur angle terminal postérieur plus grand qu’un droit et net, l’angle antérieur plus petit qu’un droit et arrondi; angles antérieurs saillants en dehors, acuminés; côtés antéro-latéraux amincis et denticulés. Écusson plus long que large à la base, dont les angles offrent une petite fossette; la partie apicale, assez étroite, se rétrécit graduellement nettement, l’apex est angulé-arrondi Les élytres dépassent notablement l’extrémité de l’abdomen ({); la corie est plus longue que l’écusson et laisse le connexivum libre en dehors seulement. Le sillon orificial est assez long, bien net, à bords relevés mais non (ou guère) calleux, subtransversal. Le mésosternum offre une carène peu élevée, s’élargissant en arrière. Les fémurs sont tous inermes, les tibias simples, à sillon net. Le ventre présente à la base une épine arrondie, obtuse à l’apex, ne dépassant pas les hanches posté- rieures; côtés déprimés, bords amincis, les angles apicaux des segments non saillants; pas de plages soyeuses chez le «;.
Martinia inexpectata n. sp.
Le seul exemplaire que je connaisse de cette remarquable espèce provient du Thibet : Mou-Pin (A. David); c'est un (, en excellent état de conservation (il sera figuré dans le GENERA).
Tout l’insecte est d’un testacé ferrugineux foncé, un peu plus clair en dessous; la tête en dessus, à l’exception du bord antérieur des juga, de leur bord latéral dans sa partie antérieure et d’une ligne longitudinale médiane interrompue (ceux-ci pâles), la partie anté- rieure du pronotum en avant des prolongements latéraux, à l’excep- tion du bord antérieur et des denticules latéraux, les fossettes de l’écusson ainsi que les antennes, à l’exception du premier article et de l’extrême base du second et du quatrième, sont noirs ou d’un noir-poix; ponctuation assez dense et forte, noire, serrée et moins grossière sur la tête et la partie antérieure (cicatricielle) du preno- tum,un peu plus dense et moins forte sur la corie, sauf la zone costale (celle-ci d’un vert métallique à la base, dans la partie rétré- cie), l’'écusson un peu plus grossièrement ponctué, la ligne médiane du pronotum très faiblement relevée, lisse ; le bord interne des pro- cessus imponctué,; l’écusson avec une carène peu prononcée, non ponctuée également; membrane d’un brun sombre; connexivum noir, le milieu des segments pâle, ferrugineux ou brunâtre; le dessous du corps nettement ponctué également, la zone externe du
ventre imponctué toutefois et la ligne médiane à ponctuation rare, le reste du ventre comme érodé par la ponctuation; rostre pâle, d’un flave-testacé, l’apex noir; hanches et segments sternaux en arrière un peu plus clairs; l’extrême bord externe des segments noir, sauf au milieu, les stigmates noirs, la zone imponctuée externe (en dehors de la ligne des stigmates) légèrement teintée de rouge Long. cum membrana 15 5 mill.; latit. pronoti, 9.5 mill.
10. Platynopus irermis n.sp.
Espèce voisine de PI. melacantha Boisd., mais s’en distinguant par les angles latéraux du pronotum non prolongés en dehors en une épine bidentée, mais simplement et peu fortement proéminents, sinués nettement en arrière, ces angles d’un beau vert métallique (comme aussi la ponctuation, surtout sur la tête, la partie antérieure du pronotum, les segments du connexivum (sauf l’apex), la poi- trine); les côtés antéro-latéraux du pronotum faiblement sinués, les angles antérieurs assez obtus; l’écusson avec une grande tache discale basale d’un brun-poix se prolongeant en arrière sur la ligne médiane et diffusant en dehors; la corie avec une tache sombre dis- cale bien indiquée, plus sombre contre la sous-costale; les antennes à derniers articles rembrunis seulement dans leur partie distale; toul l’insecte de teinte assez claire d’ailleurs, flavescent, à ponctua- tion bien nette, brun-poix ou teinté de vert métallique.
Long. cum membrana, 12 mill., latit. pronoti 6.5 mill.
Habitat : Nouvelle-Guinée allemande.
MR ren ES
SEEN TS
DEP LEE Prnes
à cs
Le- Re
ET
‘N
STI LEE
PATTES EM A ES PI AT D ee CN ROOMS Co
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
IT
Assemblée mensuelle du 2 février 1907.
PRÉSIDENCE DE M. DE CROMBRUGGHE, PRÉSIDENT,
La séance est ouverte à 20 heures. Le procès-verbal de la séance du 5 janvier 1907 est approuvé,
Décision du Conseil. — Le Conseil a admis comme membre effectif M. L. Gedoelst, professeur d’histologie et de parasitologie à l’École vétérinaire de Cureghem, 31, rue Jourdan, présenté par MM. Gilson et Severin.
Correspondance, M. GC. Emery remercie la Société pour sa nomi- nation comme membre honoraire.
— Le Comité organisateur du septième Congrès international de Zoologie invite la Société à se faire représenter à la session du Congrès qui se tiendra du 19 au 23 août 1907 à Boston, Mass. (WEST AN).
— L'adresse de M. P. Lesne est : Avenue Jeanne, 10, Asnières (Seine) et non pas : Avenue Jeanne, 1, comme l’indique la liste des membres pour 1906.
Album. MM. J. Gillet et O, John, membres de la Société, ainsi que M. P. Pelseneer, ancien membre, envoient leur photographie. M. C. de Mazarredo a bien voulu nous offrir celle de notre ancien collègue, M. Larrinua y Azcona. — Remerciments.
Travaux pour les Annales. L’impression des travaux insérés dans ce numéro est décidée.
Communications. Parmi quelques Coléoptères recueillis jadis par M. Schouteden, M. Bondroiïit vient de trouver deux espèces dont la capture en Belgique n’a été signalée que fort rarement : Cerophyton elateroides, pris à Wijchmael (Limbourg), et Nosodendron fascicu- lare, pris à Rouge-Cloitre.
— M. Ball montre, en regard des formes typiques, une série
ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, LI, 28 11 1907. 6)
d’aberrations intéressantes de Lépidoptères capturées en Belgique ou en Suisse, dont voici l’énumération :
a) De Belgique, capturés à Moorsel (Flandre Orientale) : Pieris rapæ ab. immaculata Fologne, 4. — Très typique Euchloë cardamines ab. immaculata Pabst., . — Transition
chez laquelle il y a encore une trace des points noirs, mais l’orange couvre presque toute l’aile antérieure.
Chrysophanus phlæas ab. elens F., .
Lycæna icarus ab. icarinus Scriba, J.
Lycæna icarus ab. cœrulea Fuchs, ©. — Très typique.
Lycœna semiargus ab. bellis Frr., j. — Transition très curieuse.
Pararge megæra L., j.— Aberration très pâle où le jaune rouge est remplacé par du blanc crème. Le brun foncé est restreint. En somme, un albinos.
Hesperia malvæ ab. taras Meig., j. — Curieuse transition.
b) De Suisse :
Pieris napi var. brioniæ O., ' et ®. — Très caractéristiques, pris à Bergün.
Colias palæno var. europomene O., ®. — Aberration jaune. De Pontresina.
Leptidia sinapis ab. erysimi Borkh., 9. — Très grande : 48 mm. De Lugano.
Argynnis pales ab. napæa Hb., ©.— De Buffalora.
Argynnis pales ab. isis Hb., ©. — Très grande : 48 mm. De Bernina.
Chrysophanus virgaureæ ab. zermattensis Fall., 9. — De Gut- tannen Haslithal.
Chrysophanus hippothoë var eurybia O., J. — Caractéristique. De Val Fex.
Chrysophanus alciphron var. gordius Sulz., Jet 9. —— De Soglio.
Melanargia galathea ab. leucomelas Esp., ®. — Très grande :
64 mm. De Bellinzona. Erebia gorge ab. triopes Speyer., j'. — Très typique, avec cinq « yeux » de même grandeur sur l'aile antérieure. Pris à Bernina.
Erebia gorge ab. erynis Esp., ®. — Absolument privée de points. De Furka.
Erebia tyndarus ab. cœcodromas Gn., ©. — Typique. De Bernina.
=, eu
vis. — M. Schouteden (12, chaussée d’Ixelles, Bruxelles) prie ceux de ses collègues qui en auraient l’occasion de bien vouloir récolter, à son intention, en nombre si possible, toutes les espèces d Hémiptères Pentatomides, même les formes les plus communes, quils pourraient rencontrer, soit en Belgique, soit en Hollande. Il -serait aussi heureux de recevoir les larves ou œufs (à conserver dans l’alcool) que ses collègues pourraient découvrir.
__ La séance est levée à 21 heures.
56
EINE NEUE CETONIDE VON DEUTSCH NEU-GUINEA
von J. Moser.
Morokia viridiænea. — Viridiænea, nitida. Capite punctato, clypeo subquadrato, margine antico exciso; prothorace densissime et subtilissime punctato, majoribus punctis versus margines laterales densius positis; elytris sulcatis, sulcis semi-annulato-punctatis, lateribus post medium apiceque transversim-aciculatis; pygidio aciculato. Subtus medio fere lævi, lateribus transversim-strigillatis ; processu mesosterni valde producto, dependente, apice compresso. abdomine longitudinaliter sulcato, pygidio subtus vix impresso, tibiis anticis unidentatis, tibiis posticis intus ante medium dilaiatis. — Long. 39 mill.; lat. 21 mill.
Hab. : Sattelberg.
Erzgrün, glänzend, die Flügeldecken bei dem vorliegenden Exemplare in der Näbe des Schildchens mit Kupferschimmer, Schienen und Tarsen schwärzlich. Bedeutend flacher als Morokia Meeki, Jans., der Clypeus etwas kürzer als bei dieser Art, der dreieckige Ausschnitt am Vorderrande nicht spitz, sondern abgerundet. Das Halsschild zeigt ebenso wie bei Meeki neben einer sehr feinen, dichten Punktierung grôssere, nach den Seitenrändern hin dichter stehende Punkte, welche jedoch hier nicht so grob sind und weitläufiger stehen als bei ersterer Art. Die Flügeldecken sind gleichfalls mit Längsfurchen versehen, welche halbkreisformige, nadelrissige Punkte tragen, doch sind die Furchen weniger tief und die Zwischenräume viel flacher. Die Spitze und der Seitenrand der Flügeldecken hinter der Mitte sind ebenso wie das Pygidium quernadelrissig. Die Unterseite ist in der Mitte fast glatt, die Seiten sind quernadelrissig, die Nadelrisse aber nicht so grob wie bei Meeki. Der Brustfortsatz ist lang, gerade, etwas abwärts geneist, das Ende an der Oberseite zusammengedrückt. Die Schenkel sind grob nadelrissig, die Schienen mit einzelnen groben Punkten versehen. Die Vorderschienen zeigen bei dem vorliegenden ' nur einen Endzahn, die Hinterschienen sind an der Innenseite vor der Mitlte auffallend bogenformig erweitert und schwarz beborstet.
97
REMARKS ON SOME PSYCHIDS
by '#.-A. Chapman, M. D.
I
In the ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, tome 50, p. 97, are some remarks (1) that appear to require a word from me.
As to P. moncaunella, this species is distinguished from angustella var. bicolorella by its larger size, 22 mill. (bicolorella 14 mill.), by the red colour increasing in intensity to the end of the abdomen, where it contrasts brilliantly with the black anal tuft. In bicolorella, the colour fades towards the end of the abdomen and rarely reaches it. Further, this coloration is uniform without variation in all specimens of moncaunella. Bicolorella presents much variety, from angustella simply, onwards to a tinting that always falls short of that which is uniform in moncaunella.
As regards Psyche atra L. (— opacella HS.), my note insisted on two points, that the specinen is a genuine original Linnæan specimen, with Linnæan label Q atra »; and that it is without a shadow of doubt the species so long known as opacella, HS. Against these two facts. D' Hevylaerts presents some items of circumstantial evidence of no weight whatever. I may however refer to his several points :
a) Linnæus said atra was about the size of Musca carnaria. D' Heylaerts says opacella has at least double the expanse. Walker gives Musca carnaria an expanse of 24-26 mill. Bruand gives opacella 19-20 mill. and plumifera 43 mill. The facts therefore make Linnæus’ statement applicable to opacella, quite absurd as to plumifer«.
b) That Thunberg took plumifera and named it hieracü, seems to render it very unlikely that he gave the specimen to Linnæus to be named atra; the hieracii (— plumifera) is in Thunberg’s collection. Afra of Linnæus, though captured by Thunberg, is presumably in the Linnæan collection. Though he does not definitely say so, his language leads on to suppose it was given to him by Thunberg. One admits the value of the speculation making atra — plumifera, when the Linnæan specimen was unrecognised, but equally one now sees itis mere speculation.
c) I must admit my error as to the occurrence of plumifera in
(1) HEYLAERTS. — Remarques sur quelques Psychides.
Sweden, and I think D' Heylaerts if he refers to the various records of the fact, will admit that he is in error in refusing atra (opacella, HS.) a habitat in Scandinavia.
d) D' Heylaerts argument here has two branches. First, the Lin- næan collection at Burlington house is worthless. If so, whyisit not thrown on the scrap heap, and why had D'Heylaerts Q un désir assez vif d’étudier les Psychides qui s’y trouvent »? As to the actual specimen of atra, D' Heylaerts quotes me correctly as saying il is « in a deplorable condition », but shows a grievous want of candour in remarking « c’est-à-dire indéterminable ». [ said it was in a deplorable condition & AS A CABINET SPECIMEN », but added «as a type specimen to be recognised and identified the specimen is excellent » and entered into details explaining exactly how this was. That the specimen is unquestionably opacella HS., neither D' Heylaerts nor any one else could doubt for a moment.
D' Heylaerts rejects the one scrap of excuse I afforded for
plumifera being called atra, viz. that it is in the cabinet as on the
wing one of the blackests of Psychids; this is not so in D' Heylaerts cabinet, it is in mine, — a result due, of course, not to us but to our cabinets.
LE
I do not hold any brief to defend M. Tutt or his works, but I may say a word as to D' Heylaerts 3" division, in which be strongly objects to M. Tutts definition of the superfamily of Psychides. Neither I nor M. Tutt invented the inclusion of &« une grande quantité des Tineidæ » in the same group with the true Psychidæ, but I have some responsability for having accepted this heresy more heartily than some modern authorities are disposed to do, and also for having assisted M.Tutt to arrive at similar conclusions.
The position may be most simply stated in this way, that all the forms included by M. Tuttas Psychides have certain peculiarities marking them off from all other groups, except from the true Tineæ i. e. the Tineæ feeding on fungi and rubbish, which may be the base from which the Psychides originated, or more probably are another branch from a common base. It is not difficult to make a fairly continuous line from Narycia to Oreopsyche, which shall include nearly all the Psychids, with gradually specialising charac- ters, whether we take the larva, the pupa, or the imago. Still, all such phylogenetic arrangements of forms, are probably much more complicated in fact, than we show them in our tables. The Psychids with apterous females arose probably on several lines, Fumea, for instance, is not, I think, on the line of evolution of
NS re
the true Psychids, but is a separate culmination. On the other hand Melasina appears to be on the line of developement of the true Psychids, despite its winged ©. The intermediate stages, at about the level of Fumea are unknown to me.
We have still much to learn on these matters. The mutations- theory probably has some light to throw on some difficult details,
such as where, for example, a particular form appears to have
equally descended from two others, though in fact it can only have descended from one of them. The relationship to the other being, probably, that they are both the result of similar mutations at different heights on the main stem.
The true Psychidæ are a tolerably definite group, and no one can be blamed for pinning his affections to them and discarding all their relatives. It remains true, however, that the micro-psychids and the Tinecæ related to them form with the true Psychids, a stirps of common origin, separate from any other division of the Lepidoptera.
BUPRESTIDES DE L'EST AFRICAIN ALLEMAND
par Ch. Herremans.
M. Ertl, de Munich, m'a communiqué une série de Buprestides africains recueillis par MM. P. Johannes Häfliger et Fr. Meinrad, dans les régions méridionales de l’Est Africain. Ces récoltes consti- tuent un ensemble très intéressant au point de vue de la répartition géographique des espèces, et en même temps très précieux par l'indication exacte des lieux de capture.
J’ai tenu à citer toutes les espèces examinées, même les plus communes et que l’on trouve dans tous les envois de l’Afrique, parce que les listes de ce genre avec localités précises sont autant de jalons qui permettront de fixer, dans l’avenir, la répartition géographique des espèces.
Je remercie M. Ertl pour m'avoir donné l’occasion de publier cet opuscule.
1. Sternocera Hildebrandti Harold, Mon. K. Preuss. Ak., 1868, p. 214, f. 1; var. EscascaoLrzr Thoms., Bull. Soc. Ent. Fr. (1879), p. 154, n° 15. — Madibira, dans l’Uhéhé.
2. Sternocera orissa Buquet, Bull. Soc. Ent. Fr. (1837), p. 76; var. REIMERI Kolbe, Ent. Nachr., vol. 23 (1897), p. 350, — Lindi (à la côte, sur le 10° parallèle sud).
3. Sternocera interrupta Oliv., Ent., vol. 2 (1790), gen. 32, p. 26, pl. 4, f. 28, a, b, ©. — Var. immaculata Nov. var. — Diffère de l'espèce à laquelle je le rapporte par l’absence d’impressions pulvé- rulentes de blanc sur les élytres qui sont donc entièrement d’un noir brillant; le pronotum en tout semblable à celui de l’interrupta Oliv.; le dessous avec de larges impressions finement granuleuses, d’un bronzé cuivreux, ternes et recouvertes d’une longue pubes- cence couchée et grisàtre. Il constitue un acheminement vers le Stern. Colmanti Kerrem., mais insuffisant pour englober celui-ci parmi les interrupta. — Burma, environ du lac Tschad.
4. Paracastalia ornatipennis Kerrem., Monogr. Bupr., vol. 1 (1905), p. 412, pl. 7, f. 5. — Lukuledi, sur les bords de la Rovuma (M. Fr. Meinrad).
5. Paracastalia cœrulea Nov. sp. — Long. 14; larg. 4,5 mill. — Oblong ovale, allongé, légèrement élargi au tiers postérieur, un peu plus étroit en avant qu’en arrière, d’un beau bleu franc, à reflets pourpré-violacé, plus accentués sur les élytres; le dessous bleu verdàätre brillant avec les pattes bleues.
es 5.
GI
Tête plane, à points assez épais et régulièrement espacés; épi- stome allongé, échancré en avant; front vaguement sillonné. Prono- tum assez convexe, un peu plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière; la marge antérieure presque droite; les côtés un peu obliques en avant, régulièrement arqués de la base au som- met, leur plus grande largeur un peu après le milieu et presque droits ensuite avec l’angle postérieur droit; la carène marginale lisse, un peu sinueuse, infléchie en avant et invisible en dessus; la base tronquée; la surface couverte d’une ponctuation semblable à celle de la tête, le milieu du disque avec un très vague sillon nais- sant à la base et n’atteignant pas le sommet. Ecusson très petit, punctiforme, sillonné longitudinalement au milieu. Elytres de la largeur du pronotum à la base, largement lobés aux épipleures, ce lobe échancré et denté à hauteur de la marge inférieure des hanches postérieures; le sommet grossièrement et inégalement dentelé; la surface couverte de côtes lisses, les espaces intercostaux présentant une vague côte médiane séparée des côtes lisses par des points transversaux disposés en séries longitudinales bien nettes; la côte présuturale interrompue un peu après le milieu. Dessous plus clair et plus brillant que le dessus; abdomen plus finement pointillé que le sternum; pattes plus grossièrement ponctuées que le sternum, — Luculedi (M. Fr. Meinrad).
6. Steraspis speciosa Klug, Symb. Phys., vol. 1 (1829), pl.1, f. 11; var. FASTUOSA Gerst., Arch. f.Nat., vol.37 (1871), p.452. — Madibira.
7. Steraspis amplipennis Fahreus, Zns. Cafr., vol. 1 (1851), p.311. — Kigonsera, sur les bords du lac Nyassa, à 1,350 m. d'altitude, dans la région d’Ungoni (M. P. Johannes Häfliger).
8. Steraspis Staudingeri Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., vol. 44 (1900), p.282. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
9. Steraspis ambigua Fahreus, Zns. Cafr., vol. 1 (1851), p. 312. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
10. Psiloptera albomarginata Herbst, Col., vol. 9 (1801), p. 132, pl. 44, f. 2. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger). — Var. AURO- CINCTA Kerrem., Wytsm. Gen. Ins., Buprestides, 1902, p. 95, note, — Le grand nombre d'exemplaires que j'ai eu l’occasion d'examiner me permet la réunion de ces deux espèces. L’aurocincta a la ponc- tuation des stries élytrales plus fine; sa coloration générale est par- fois plus brillante, mais je n’hésite pas à le considérer comme une variété de l’albomarginata. — Ile Ukerewe, dans la partie méridio- nale du lac Victoria-Nyanza.
11. Psiloptera amaurotica Klug, Mon. Berl. Ak. Wiss. (1855), p. 646. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
Par £ EUR
ALL ire rene
dde
AAA A LR
à z
he DE Dé *
ENT
ed
Ta
RO TT ES PU TT TE ER + ; vu k
12. Psiloptera ophthalmica Klug, L. c., ibid. — Lukuledi (M. Fr. Meinre:l).
13. Psiloptera bioculata Oliv., Ent., vol. 2 (1790), gen. 32, p. 65, pl. 8, f. 90. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
14. Psiloptera vigilans Harold, Mon. Bert. Ak. Wiss. (1878), p.215. — Ile Ukerewe, dans la partie méridionale du lac Victoria Nyanza.
45. Psiloptera tristis L., Syst. Nat. Ed. 10, vol. 1 (1758), p. 410. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
16. Psiloptera pupillata Klug, Mon. Berl. Ak. Wiss. (1855), p. 646. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad); Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
17. Sphenoptera (Strobilodera) plagifera Fairm., Ann. Soc. Ent.
Belg., vol. 28 (1884), CR., p. 73. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
18. Sphonoptera piscis Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., vol. 42 (1898), p. 289. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
19. Sphenoptera capicola Thoms., Typ. Bupr., 1878, p. 68. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
20. Sphenoptera splendidula Cast. et Gory, Monogr., vol. 2 (1839), p. 37, pl. 19, f. 58. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
21. Sphenoptera aurulenta Cast. et Gory, L. c., p. 30, pl. 10, £. 61. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
29, Sphenoptera gibbosa Kerrem., Wytsm. Gen. Ins., Bupr. (1903), p. 116, note. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
23. Sphenoptera dubia Saund., Cat. Bupr., 1871, p. 90. — Luku- ledi (M. Fr. Meinrad).
24. Sphenoptera camerunica Kerrem., Wytsm. Gen. Ins., Bupr. (1903), p. 117, note. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
25, Sphenoptera diffinis Klug, ÆErm, Atl., 1835, p. 30. — Kigon- sera (M. P. Johannes Häfliger).
26. Sphenoptera tropica Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., vol. 42 (1898), p. 287. — Madibira.
27. Sphenoptera sublaevis Kerrem., !. c. p.288. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
28. Sphenoptera perstriata Kerrem., L. c., vol. 43 (1899), p. 364. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
99. Anthaxia tenuicauda Boh., Oefv. Vet. 4k. Fôrh., 1860, p. 18, — Madibira.
30. Chrysobothris dorsata Fab., Mant. Ins., vol. 1 (1787), p. 179. — Madibira.
HAS
31. Melibaeus bisetus Thunb., Act. Nor. Ups., t. 9 (1827), p. 50. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
32. Melibæus Häfligeri Nov. sp. — Long. 9; largeur 3 mill. — Oblong, allongé, convexe, atténué en avant et en arrière, vert bleuâtre obscur en dessus avec la suture et la côte médiane plus claires et plus brillantes, couvert, sur la tête et le pronotum, d’une pubescence assez longue, frisée, peu dense et d’un brun jaune terne; dessous vert, plus clair sur l’abdomen, et couvert d’une courte pubescence jaune sale; pattes bronzé pourpré obscur avec les genoux postérieurs bleus.
Tête finement rugueuse et ponctuée; front sillonné. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure bisinuée avec un large lobe médian anguleux ; les côtés aplanis, largement arrondis en avant et droits ensuite jusque la base; celle-ci bisinuée, plus large que les élytres et les dépassant sur les côtés; le disque convexe, la convexité limitée en arrière pâr une dépression transversale au-dessus de l’écusson ; la surface rugueuse, couverte de rides circulaires et concentriques dont le centre commun se trouve un peu au-dessus de l’écusson. Celui-ci grand, claviforme, sillonné au milieu. Elytres plus étroits que le pronotum à la base, largement lobés aux épipleures, sinués à hau- teur des hanches postérieures, largement et séparément arrondis au sommet; la suture élevée et lisse; une large côte médiane arquée naissant du calus huméral et interrompue avant le sommet; la sur- face couverte de rugosités simulant des écailles imbriquées. Dessous moins rugueux que le dessus; marge antérieure du prosternum largement bilobée en avant, les lobes avancés et presque perpendi- culaires au prosternum. Pattes assez robustes ; fémurs épais, fine- ment pointillés et pubescens; tibias robustes, courts et arqués.
— Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
33. Melibæus costipennis Nov. sp. — Long. 9; larg. 3 mill. — Oblong, convexe, atténué en avant et en arrière, bronzé obscur et terne en dessus avec la suture et la côte médiane des élyires plus claires et plus brillantes; la tête et le pronotum couverts d’une pubescence gris jaunâtre; dessous d’un bronzé plus clair, très légèrement pourpré.
Très voisin du précédent; identique quant à la taille et aux détails de sculpture du dessus, mais les rugosités un peu plus épaisses; la base du pronotum moins large et ne dépassant pas, sur les côtés,
celle des élytres ; les côtés du pronotum beaucoup moins sinueux;
les pattes moins robustes, relativement plus grêles; les lobes de la marge antérieure du pronotum non perpendiculaires à ce dernier, mais toutefois avancés; la coloration entièrement différente. Ce der-
64
nier détail importe peu, surtout pour les Melibœus; mais je ne crois pas à une variété de couleur et je penche vers une forme spéci- fique bien distincte. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
34. Melibæus albopilosus Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., vol. 42 (1898), p. 274. — Kigonsera (M. P. Johannes Häfliger).
35. Melibæus nigerrimus Nov. sp. — Long. 8; larg. 3 mill. — Ecourté, robuste, convexe, atténué en avant et en arrière, entiè- rement noir mat et profond en dessus, très légèrement bleuâtre, la tête et le pronotum un peu plus brillants et moins mats que les élytres ; la pubescence du dessus grise et rare; les élytres sans large côte médiane, mais avec une très vague costule à peine visible et naissant en dehors du calus huméral, entre celui-ci et l’écusson. Dessous bleu verdâtre obscur et brillant, couvert, surtout sur l'abdomen, d’une pubescence grise plus dense sur le milieu des segments abdominaux.
Tête assez creusée en arrière; front sillonné; surface couverte de petites rides transversales. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu’en arrière; sa marge antérieure bisinuée avec le lobe médian avancé et largement arrondi, subanguleux au milieu ; les côtés (vus en dessus) un peu obliques en avant et droits en arrière avec l’angle postérieur droit; la carène marginale crénelée, très sinueuse, très échancrée avant la base, carène postérieure nulle ; le disque très convexe; la base bisinuée, dépassant légère- ment de chaque côté celle des élytres; la surface couverte de rides concentriques dont le centre commun se trouve au sommet de la saillie discale. Ecusson assez grand, claviforme, longitudinalement déprimé au milieu. Elytres couverts de rugosités simulant de fines écailles imbriquées; la côte médiane à peine sensible; le sommet séparément arrondi et dentelé. — Natal.
36. Melibæus æneus Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., vol. 43 (1899), p. 275. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
37. Pseudagrilus inornatus Harold, Mon. Ak. Wiss. Berl., 1878, p. 218. — Madibira.
38. Agrilus Ertli Nov. sp. — Long. 13; larg. 3 mill. — Allongé, subparallèle, plan en dessus, le pronotum très inégal; tête et pro- notum pourpré brillant; élytres noir verdâtre, d'aspect mat; dessous bleu verdâtre obscur et brillant; antennes et tarses noirs. Tête con- vexe, profondément sillonnée dans toute sa longueur; la surface couverte de gros points et de ridules irrégulières. Pronotum un peu plus large que haut et un peu plus étroit en avant qu’en arrière ; la marge antérieure faiblement bisinuée avec un très large lobe médian faiblement arqué ; les côtés (vus en dessus) légèrement
65
obliques en avant et droits en arrière; la marge latérale oblique, subsinueuse et invisible en dessus, sauf vers la base; carène infé- rieure nulle, remplacée par un calus allongé; le disque inégal, pré- sentant cinq fossettes ou dépressions arrondies, situées l’une vers le milieu, au-dessus de l’écusson, la deuxième, plus petite, au-dessus de la première; les deux autres situées de chaque côté de la pre- mière, entre celle-ci et les côtés, mais un peu plus haut vers le sommet; la surface couverte de grosses rides sinueuses. Ecusson large et déclive en avant, claviforme et acuminé en arrière. Elytres largement et peu profondément déprimés le long de la suture, lar- gement arrondis et finement dentelés au sommet, la surface unifor- mément couverte de fines rugosités simulant des écailles imbriquées et aiguës. Dessous finement pointillé; mentonnière de la marge antérieure du prosternum assez grande, tronquée en avant, oblique- ment coupée sur les côtés; extrémité du dernier segment abdo- minal largement arrondie, sillonnée sur son pourtour postérieur et terminée par un rebord anal plat, noir et mat, — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
39. Agrilus Meinradi nov. sp. — Long. 13; larg. 2.5 mill. — Très allongé, étroit, subcylindrique, atténué en arrière, les élytres plans ; tête et pronotum pourpré brillant; élytres bleu foncé bril- lant avec des macules punctiformes, pubescentes et blanches, situées : une, très petite, dans la dépression de la base ; la deuxième, également petite, dans le lobe épipleural; la troisième, un peu plus grande, près de la suture, à hauteur de la deuxième; la quatrième, au tiers antérieur, à peu près dans le prolongement de la troisième: la cinquième, transversale, vaguement arquée et située à hauteur d’une tache pubescente qui se remarque sur le côté, à la région dorsale, découverte, du premier segment abdominal; la sixième, subarrondie, dans le prolongement de la quatrième; la septième, transversale, un peu au-dessous de la précédente, mais touchant au bord extérieur; la huitième, subapicale ; le sommet pourpré violacé obscur. Dessous entièrement pourpré violacé brillant avec un tache pubescente de blanc à la base de chacun des segments abdomi- naux 2, 3, 4 et 9.
Tête inégale, inclinée; front bosselé entre deux sillons qui se croisent; vertex excessivement bombé avec un sillon médian très accusé; la surface couverte de rides sinueuses, concentriques sur les deux élévations du vertex. Pronotum un peu plus long que large, presque aussi étroit en avant qu’en arrière, très rugueux et inégal ; la marge antérieure bisinuée avec le lobe médian large, avancé et arrondi; les côtés (vus en dessus) presque droits ; la carène margi- nale très oblique et sinueuse, carène postérieure confondue avec la
rugosité foncière; le disque avec deux impressions médianes superposées et accostées, vers le milieu, d’une impression transver- sale; la surface couverte de rides épaisses, inégales et sinueuses. Écusson pourpré, rectangulaire et penché en avant, claviforme en arrière; élytres largement déprimés de part et d’autre à la base, évidés le long de la suture; celle-ci élevée; le sommet séparément arrondi et finement dentelé; la surface couverte de fines rugosités simulant des écailles. Dessous finement ponctué ridé; mentonnière du prosternum courte, sinueuse, légèrement échancrée au milieu; extrémité du dernier segment abdominal largement arrondie avec une plaque anale bien développée sur tout son pourtour. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
40. Agrilus lukuledianus Nov. sp. — Long. 7-9; larg. 2-2.6 mill. — Assez allongé, brusquement acuminé du tiers postérieur au sommet, d’un bronzé pourpré très obscur en dessus avec les côtés du pronotum, une bande le long de la suture et la région dorsale, visible en dessus, des segments abdominaux, couverts d’une pubes- cence brune. Dessous bronzé brillant, couvert d’une courte pubes- cence grise, fugace.
Tête forte, plane, couverte de fines rides sinueuses; vertex bossué entre un sillon médian net; antennes dentées à partir du quatrième article. Pronotum plus large que long et un peu plus large en avant qu’en arrière; la marge antérieure bisinuée avec les angles anté- rieurs très abaissés et plus avancés que le lobe médian, qui est large et faiblement arqué; les côtés, vus en dessus, droits en avant, rentrants et sinués en arrière, avec l’angle postérieur petit, saillant et aigu; carène postérieure arquée, ne rejoignant pas l’antérieure ; celle-ci bisinuée; l’inférieure droite et rejoignant la précédente vers le tiers postérieur; la base bisinuée avec le lobe médian tronqué; le disque avec deux impressions superposées, l’antérieure trans- versale, la postérieure longitudinale, ces impressions accostées d’une autre, oblique et naissant de la base pour se diriger vers l'angle antérieur; la surface couverte de petites rides sinueuses. Écusson large, déclive en avant et claviforme en arrière. Élytres déprimés à la base, évidés le long de la suture, laissant à découvert, sur les côtés, une portion dorsale des hanches et du premier segment abdominal, séparément arrondis et dentelés au sommet; la surface couverte de fines rugosités simulant des écailes. Dessous brillant, finement pointillé; marge antérieure du prosternum munie d’une large mentonnière en demi-cercle; extrémité du dernier segment abdominal creusée en gouttière sur son pourtour. — Lukuledi (M. Fr. Meinrad).
NOTES SUR LES CURCULIONIDES
par Albert Eovie.
Alcides malgassicus, nom nouveau pour LOBIPENNIS Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr., 1902, p. 565 (nec Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr., 1899, p. 634).
Cossonus madagascariensis, nom nouveau pour PLANATUS Fair- maire, Arr. Soc. Ent. Fr., 1902, p. 380 (nec Bedel, Faune Seine, 1888, p. 195). LCR
Heïlipus distinctirostre, nom nouveau pour BIPLAGIATUS Boheman, Schh. Gen. CGurc., 7, 2, 1843, p. 78 (nec Guérin, Icon. Règne anim., 1829-38, p. 153).
= \'r | ARRET EN Fe =, CATCUMEENUS C1 "p »
Heilipus brasiliensis, nom nouveau pour BoHEManr Boheman, Schh. Gen. Curc., 7, 2, 1843, p. 42 (nec Guérin, Icon. Règne anim., 1829-38. p. 150). |
Euxenodes, nom nouveau pour EUXENUS Faust, Sfett. Ent. Zeit., 1896, p. 47 (nec Leconte, Proc. Am. Phil. Soc., 1876, p. 409).
Neocimbus, nom nouveau pour CImBus, Schônherr, Mant. Sec. Curc., 1847, p. 36 (nec Hahn, Wanzenart. Ins., 1831).
Neopsilorhinus, nom nouveau pour PsILoRHINUS Blanchard, in Gay, Hist. Chile, 1851, p. 392 (préocc. par Rüppel dans les Oiseaux).
Compsus viridilimbatus n. sp. — Long. 21 mill. (rostre inclus). — Rostre noir, brillant, ponctué, parsemé de quelques poils rares, légèrement moins large à la base que la tête entre les yeux et offrant deux lignes profondément enfoncées prenant nais- sance près du sommet et se rejoignant pour se terminer entre les yeux. Antennes noires. Tète noire, brillante, pontuée, couverte d’une légère villosité et allant en s’élargissant vers la base. Yeux petits, latéraux, subarrondis, noirs, brillants. Thorax plus long que large, arrondi sur les côtés, portant au-dessus un aplatissement ovalaire relevé sur les bords; noir en dessous et au-dessus; couvert, sur les côtés, d’une efflorescence d’un vert doré brillant, finement et densément ponctué. Écusson petit, arrondi, noir. Élytres allongées, plus larges à leur base que le thorax, arrondies très légèrement sur les côtés, les épaules coupées obliquement, planes au-dessus ef s’atténuant d’abord légèrement, puis brusque- ment vers l’arrière, près de trois fois aussi longues que larges, à côtes fortement relevées et noires, les intervalles ayant de gros
sat
points fortement enfoncés, les interstries remplies d’une efflores- cence d’un vert doré brillant, celle-ci beaucoup plus abondante vers les bords et sur les côtés, de sorte que les élytres semblent porter, sur fond vert, une large bande noirâtre très légèrement parsemée de vert allant de l’écusson à l'extrémité postérieure; en outre, sur la dernière inlerstrie, une douzaine de points légèrement dorés. Élytres non mucronées, suture légèrement d’un jaune terreux. Dessous du corps d’un noir brillant, finement ponctué, avec une rare et courte villosité. Pattes noires, finement ponc- tuées, ayant une villosité rare et courte, tarses couverts d’une pubescence d’un roux doré. Patrie : Brésil.
Compsus Lajoyei n. sp. — Long. 18 à 22 mill. (rostre inclus). — Rostre noir, finement chagriné, offrant une petite fossette en son milieu et deux crêtes partant du bord antérieur et allant en diminuant insensiblement vers la base, légèrement couvert de poils roussâtres. Antennes noires ayant quelques poils roux. Tête noire, très légèrement chagrinée, finement ponctuée. Yeux petits, latéraux, ovalaires, noirs, brillants. Thorax plus long que large, à côtés arrondis, offrant en son milieu deux fossettes, la première (en face de l’écusson) presque carrée, moins profonde que la seconde, celle-ci presque rectangulaire et moins grande que la première. Tout le thorax est couvert, sur les côtés, de petits tuber- cules noirs; les bords etle dessous offrent, chez certains exemplaires, des écailles vertes. Écusson petit, noir. Élytres plus larges à leur base que la base du thorax, allongées, arrondies sur les côtés, isolé- ment mucronées à l’extrémité, noires, couvertes, sauf sur les carènes, d’un enduit jaune terreux et offrant chacune, au-dessus, une carène élevée, presque parallèle à la suture et se terminant vers les deux tiers postérieurs; deux autres carènes élevées, presque parallèles et de même longueur que la précédente, se montrent sur les bords de l’élytre. La partie latérale des élytres est parfois teintée de vert brillant ainsi que le dessous du corps. Celui-ci est noir, très finement et peu densément ponctué. Pattes noires, finement et assez densément ponctuées, offrant une villosité assez abondante légère- ment dorée.
(Compsus robustus Faust in litt.).
Patrie : Mérida (Venezuela). Une série d'exemplaires reçus de mon correspondant Lajoye.
Exophthalmus haïitiensis n.sp. — Long. 20 mill. (rostre inclus.) — Noir. Rostre finement ponctué; portant, sur les deux tiers de sa longueur, une carène longitudinale légèrement saillante. Tête finement et densément ponctuée, le fond de la ponctuation
on ae CS LR Dit E pe LE * RAT - Tete
69
marqué de blanc. Yeux assez grands, subovales, saillants, noirs. Antennes noires, légèrement villeuses. Thorax aussi long que large, à côtés arrondis se rétrécissant brusquement et brièvement en avant, légèrement bisinué à sa base, couvert d’une granulation fine et abondante, légèrement teintée de blanc dans le fond; portant une ligne médiane longitudinale enfoncée, teintée de blanc dans le fond. Écusson petit, arrondi en arrière, noir. Élytres oblongo- ovalaires, isolément épineuses en arrière, plus larges que le thorax, épaules coupées obliquement, à interstries nettement ponctuées, cette ponctuation fortement marquée de blanc dans le fond, de sorte que les élytres paraissent marquées de séries de points blancs, longitudinaux, subparallèles entre elles. Suture presque entière- ment blanche. Dessous du corps finement ponctué. L’intervalle entre les deux premières paires de pattes, et l’extrémité de l’abdomen marqués de blanc. Pattes noires, finement pontuées, couvertes de poils blancs, courts. Patrie : Haïti. Un exemplaire reçu autrefois du D’ Plason.
Exophthalmus jamaicensis n. sp. — Long. 20 à 22 mill. (rostre inclus). — Noir. Élytres portant chacune cinq bandes blanches parallèles, partant de la base pour se terminer aux quatre cinquièmes de la longueur de l’élytre; en outre, sur chaque élytre, une courte bande rouge brique partant de l’épaule, suivant le bord et atteignant environ au tiers de la longueur de l’élytre. Dessous de la tête offrant de chaque côté une bande latérale blanche; une bande blanche suit les deux côtés du dessous du corps sans atteindre le dernier segment de l’abdomen. Rostre, tête, thorax et pattes fine- ment et densément ponctués. Yeux subarrondis, noirs, peu brillants, légèrement saillants. Thorax plus long que large, sinueux à sa base, anguleux aux angles postérieurs. Écusson noir avec un point blanc, arrondi en arrière. Élytres oblongo-ovales, isolément mucronées à l'extrémité, plus larges à leur base que celle du prothorax, les épaules coupées obliquement. L’extrémité des élytres blanche. Pattes noires, les tarses couverts de poils jaune clair. Deux bandes parallèles blanches sur le rostre et la tête. Élytres finement et densément ponctuées.
Patrie : Jamaïque.
Hypsonotus candidatus Jekel in littt — C’est sur cette espèce, restée inédite (à part les deux lignes que lui consacre Lacordaire) que Jekel a fondé son sous-genre Euthyreus, caractérisé par un écusson plus grand que dans les autres sous-genres, et les élytres naviculaires se terminant conjointement par une épine, leur plus grande largeur se trouve aux épaules (cf. Jekel, Fabric. Ent., table des genres, et Lacordaire, Gen. Col., 6. 1863, p. 269. —
Long. 18 mill. (rostre exclu). — Entièrement d’un blanc verdâtre, légèrement doré en dessous et sur le rostre; yeux noirs, mats. Thorax aussi long que large, faiblement arrondi sur les côtés ; densément, profondément et irrégulièrement ponctué. Écusson en triangle curviligne. Élytres obliquement coupées aux épaules, les stries offrant de gros points profondément enfoncés, régulièrement espacés, les interstries finement et irrégulièrement ponctuées. Dessous du corps et abdomen finement ponctués. Extrémités des tibias et tarses roussâtres. Patrie : Brésil.
Phædropus albobrunneus n. sp. — Long. 13 mill. (rostre exclu). — Rostre noir, couvert de nombreux poils bruns, courts, ainsi que le thorax. Yeux grands, ovales, déprimés, noirs, mats. Thorax un peu plus long que large, cylindrique, portant au milieu une large bande blanche longitudinale et de chaque côté, une bande blanche située un peu inférieurement, le reste brun. Écusson petit, en triangle très allongé, brun, portant au centre un point blanc. Élytres du double plus larges que le prothorax, à épaules saillantes, aiguës, portant chacune un petit tubercule situé près de l’écusson; un second placé presque à côté du premiér, un peu inférieurement et plus latéralement; un troisième situé presque aux deux tiers de la longueur de l’élytre, près de la suture, et un quatrième, plus aplati que les autres, aux quatre cinquièmes de la longueur et à égale distance du bord et de la suture. Stries profondément et régulièrement pontuées. Élytres blanches sur les côtés à la pre- mière moitié, d’un jaune-brun clair au-dessus, une large bande brun foncé située obliquement dans leur seconde moitié, un gros point un peu quadrangulaire à cheval sur la suture, à moitié de la longueur, et une tache blanche irrégulière près de l’extrémité, Dessous du corps, abdomen et pattes d’un brun foncé.
Patrie : Brésil. Un exemplaire reçu autrefois du D' Plason.
Otidoderes quadrilineatus n. sp. — Long. 22 mill. (rostre inclus). — Rostre noir, subcylindrique, plan à la base en dessus, légèrement arqué vers le sommet, couvert de petites touffes de poils blancs et courts, appliqués contre le rostre. Yeux petits, peu saillants, noirs, brillants. Antennes noires, couvertes de nom- breuses écailles blanches. Écusson petit, noir. Thorax plus large en son milieu que long, à bords latéraux dilatés et légèrement relevés en une double pointe; noir, couvert de nombreuses écailles blanches et offrant un très grand nombre de petits tubercules noirs, une ligne médiane située au-dessus reste dépourvue d’écailles blanches. Écusson punctiforme, blanc. Élytres plus larges que le thorax, s’ovalisant régulièrement jusqu'aux deux tiers postérieurs, isolé-
ment mucronées à l’extrémité, jaunes, couvertes de très nombreux petits tubercules noirs et offrant chacune, sur les côtés, deux bandes blanches, subparallèles dans leur plus grande partie et se rejoignant à leur base et à leur extrémité inférieure. Dessous noir avec de nombreuses écailles blanches. Les pattes sont noires, mais ayant tellement d’écailles et de poils blancs qu’elles en paraissent blanches. Patrie : Chubut (Argentine). C. Bruch.
Solenopus politicollis n. sp. — Long. 22 mill. (rostre exclu). — Ressemble beaucoup au spinicollis, en diffère principalement par son thorax plus court, plus arrondi sur les côtés, beaucoup plus lisse ; portant, de chaque côté, au bord antérieur, deux tubercules pointus à pointes dirigées en avant. Les élytres sont plus rétrécies vers l’arrière que chez spinicollis, leur ponctuation plus nette, plus enfoncée. Sur chaque élytre, une tache jaune subquadrangulaire, nettement limitée, située sur l’épaule ; une tache jaune transversale, légèrement oblique, d’abord fine, puis plus épaisse, partant de la suture, aux deux tiers de la longueur pour se prolonger jusqu’au bord de l’élytre et une troisième tache jaune se trouve près de la pointe de l’élytre. Ces trois taches nettement marquées. Dessous du thorax largement marqué de jaune ainsi que le dessous du corps sur
les côtés. Abdomen légèrement teinté de jaune. /Solenopus politi-
collis Desbr., in litt.]. Patrie : Cayenne.
Occupé à faire le catalogue général des Curculionides, quelqu'un pourrait-il m'indiquer où se place le genre Atractomerus décrit par Chevrolat dans : Dictionnaire d'Orbigny, 2, p. 312. Je n’ai pu me procurer cet ouvrage et ne connais ce genre que par la citation faite par Chevrolat dans les Annales de la Société Entomologique de France, 1878, Bull., p. XXXI.
karz
CARS AU R SNA na Ed NE rs ne A
EAN a
5
RENE LU DES
1
F : É SRE
NE
LS 00
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
Ili
Assemblée mensuelle du 2 mars 1907.
PRÉSIDENCE DE M. DE CROMBRUGGHE, PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 20 heures.
Le président souhaite la bienvenue à notre collègue, M. Carter, de Sydney, qui assiste à la séance.
Le procès-verbal de la séance du 2 février 1907 est approuvé.
M. de Crombrugghe fait part à l'assemblée de la perte sensible qu'a faite la Société Entomologique en la personne de l’un de ses membres les plus anciens, M. le D' Jacobs, décédé à Bruxelles le 7 février. Divers membres de la Société, auxquels la nouvelle de la mort du D’ Jacobs avait été communiquée, se sont fait un devoir d’assister aux funérailles, et sur la tombe de notre regretté collègue, notre président a retracé en quelques mots sa carrière entomologique si bien remplie et lui à adressé un suprême adieu.
L'assemblée charge le Secrétaire d'exprimer au D' Ch. Jacobs le profond regret que cause à la Société Entomologique la mort si inopinée de son père et la part bien vive qu’elle prend à sa douleur. Elle décide de publier dans ses Annales une biographie de notre regretté collègue et membre fondateur, et en confie la rédaction à M. Fologne.
Correspondance, M. W. Froggatt nous fait parvenir le prospectus d’un ouvrage d'ensemble qu’il va publier sur les Insectes d'Australie.
— M. le professeur O.-M. Reuter remercie pour sa nomination comme membre honoraire.
— M. E. Bergroth envoie sa nouvelle adresse : 7, West Superior Street, Duluth, Minn. (U.S. A.).
— M. P. Scherdlin nous adresse un certain nombre d'exemplaires d’un Carpophilus nouveau pour la faune européenne, le C. decipiens Horn, qu’il a découvert à Strasshbourg (voir aux Communications).
Album. MM. E. Abeille de Perrin et W. Rotschild, membres de la Société, nous ont offert leur photographie, de même que M. Jonnson, ancien membre. — Remerciments.
Travaux pour les Annales. L'assemblée décide l’impression des travaux insérés dans ce numéro.
ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, LI, D 1V 1907, 6
74
tai LE D in SR GRR PE CS RE Le tp mr e mets 5 à
Communications. M. Hippert nous communique la liste suivante de Lépidoptères peu communs ou présentant des aberrations de coloration capturés par lui en Belgique :
de
81.
98.
Papilio podalirius L, — Aberration ayant une tache noire peu prononcée au sommetdes ailes supérieures. Prise à Couvin, route de Rocroy, le 6 juin 1906.
Leptidia sinapis L. — Aberration à dessous des ailes infé- rieures d’un jaune très pâle. Han, 22 mai 1906.
Colias hyale L. — Aberration © : les ailes inférieures sont
blanches en dessus, peu saupoudrées de noir. Torgny, le 21 août 1906.
. Colias edusa F. — ©. Petigny, 27 août 1906. RR. dans les
environs de Couvin.
. Melitæa aurinia Rott. — Très rare à Couvin; 1 exemplaire
pris le 6 juin 1906, route de Rocroy.
. Melitwa athalia Rott. — Aberration semblable à la précé-
dente. Couvin, 15 juin 1005. Melitæa dictynna Esp. — Aberration chez laquelle les deux
rangées de taches fauves des ailes supérieures sont presque confluentes. Vallée de l’'Hermeton, 3 juin 1890.
. Argynnis niobe L. -—- Aberration presque dépourvue de nacré
sur les ailes. Dunes d’Ostende, 14 juillet 1888.
Melanargia galathea L.— Aberration dépourvue d’une partie du noir aux ailes supérieures en dessus, et des lunules en dessous.
. Satyrus semele L. — Aberration ®, à bande des ailes supé-
rieures d’un bistre pâle. Torgny, 21 août 1906.
. Cœnonympha arcania L. — 4! très frais pris à Couvin le
31 juillet 1906.
. Chrysophanus dorilis Hfn. — Aberration marquée de brun.
Gonrhieux, 9 août 1905.
. Dilina tiliæ L. — Aberration à taches des ailes supérieures
réduites de moitié et tache blanche plus prononcée. Dailly, route de Chimay, 5 juin 1906.
. Hemaris fuciformis L. — Commun sur la route de Rocroy,
à Couvin, 6 juin 1906.
. Drymonia trimacula Esp. — Spa, 28 mai 1906. RR. en cette
localité.
. Notodonta trepida Esp. — Pris à Genck, où il est rare. . Macrothylacia rubi L. — Aberration © ayant une partie de la
bande blanche. Han, 7 juin 1896.
1039.
1051. 1069. 1074.
1095.
1618. 1825. 2015. 2169.
AUTT: 2490.
2562.
2860. + 3444,
39937. 3730. 9743. 3802. 3825.
4158.
4245.
75
Aglia tau L. — Aberration teintée de rose sur les côtés du corps, le sommet des ailes supérieures en dessus, le dessous des ailes inférieures. Hertogenwald, 23 avril 1906.
Drepana lacertinaria L. — Aberration ® d’un brun pâle. Schiplaeken, 13 août 1906.
Diphtera alpiuin Osb. — Aberration vert pâle. La Gileppe, 28 juin 1906
Acronicta leporina L. — Grand-Halleux, 19 juin 1906.
Acronycha menyanthidis View. — Aberration ayant comme quatre bandes sur les ailes, deux blanches et deux noires, alternant entre elles. Route de Malmédy, 27 juin 1906.
Apamea testacea Hb. — Idem.
Dryobota protea Esp. — Han, 17 septembre 1906. Rare à Han.
Caradrina superstes Tr. — Malines, 4 juillet 1906.
Scopelosoma satellitixn L. — Aberration noire, le point du milieu des ailes rouge. Heverlé, 12 septembre 1906.
Xylina ornitopus Hfn. — Hertogenwald, 26 septembre 1906.
Emmelia trabealis Se. — Aberration à taches confluentes. Torgny, 27 juin 4905. Plusia gamma L. — Aberration de la couleur de PL. iota.
Schaerbeek, 20 octobre.
Pseudoterpna pruinata Hfn. — Aberration à fils du milieu des ailes supérieures et fil des ailes inférieures plus foncés que dans le type. Lanaeken, 27 juillet 1890.
Larencia lugubrata . — Aberration à bande des ailes supé- rieures (en dessus) réduite de moitié; bande des ailes infé- rieures double du type. Groenendael, 1° juin 1896.
Tephroclystia indigata Hb.— Schiplaeken, 13 août 1906.
Metrocampa erosaria SY.— (j. Genck, 4 septemb.1906; RR. là,
Gonodontis bidentata CI. — Spa, 22 mai 1905.
Hybernia defoliaria L. — Aberration à cordons des ailes supé- rieures très foncés, le fond de l’aile très pâle. Schaerbeek, 3 novembre 1905.
Biston hirtarius L. — Aberration «, de la couleur de la 9. Hertogenwald, 25 avril 1905.
Spilosoma mendica CI, — Aberration © offrant sur les ailes supérieures, à une petite distance du bord, deux séries, assez distantes l’une de l’autre, de taches noires, plus grandes que dans le type. Lives, 6 juin 1893.
Callimorpha dominula L. — Aberration chez laquelle toutes les taches des ailes supérieures ne sont pas blanches : une
est bistre pâle, une autre est en partie bistre et en partie blanche, les deux teintes séparées par un fil. Orval, 9 avril 1906.
4546. Sesia spheciformis Hb. — Très rare à Couvin, 7 juin 1906. 4738. Hepialus lupulina L. — Pris à Couvin, où il est rare.
— M. Scherdlin écrit ce qui suit à M. Schouteden : « Je vous ai envoyé ce matin une boîte contenant quelques Carpophilus que j'ai capturés à Strasbourg. Il s’agit du GC. decipiens Horn, qui n’a pas encore été signalé en Europe. J'ai capturé cet insecte à deux reprises : la première fois à l’état libre, en septembre dernier, la deuxième fois, il y a trois semaines, dans des pommes séchées venant de Californie. C’est M. A. Grouvelle qui a bien voulu se charger de déterminer ce Carpophilus. Je vous prie de bien vouloir distribuer les quelques Carpophilus que vous recevrez à nos collègues de la Société qui s’y intéressent. » M. Schouteden fait circuler les spéci- mens envoyés par notre aimable confrère, auquel les remerciments de l’assemblée seront adressés.
— M. Schouteden change en Martinina le nom du genre Martinia qu'il a créé dans nos Annales, fasc. I de ce tome, p. 49; Martinia est préoccupé (Mac Coy, Mollusques).
— À la suite de la lecture par M. Kerremans de la note insérée plus loin, M. Carter donne quelques indications sur les Buprestes et autres insectes australiens.
Excursion. — L’excursion du 14 avril se fera dans la forêt de Soignes.
— La séance est levée à 22 heures.
DEUX ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE RANATRA par A.-L. Montandon.
1. — KR, emaciata n. sp.
Grêle, allongée, à pattes très longues.
Tête plus large que le pronotum avec de gros yeux subtransver- saux un peu plus larges que l’espace interoculaire. Ce dernier convexe, avec un tubercule obtus au milieu, entre les yeux. Partie antérieure de la tête prolongée triangulairement au devant des yeux, avec les joues peu saillantes, rétrécies en avant et presque collées contre le tylus, ce dernier beaucoup plus long que les joues.
Pronotum grêle, pas plus dilaté en arrière qu’en avant, environ quatre fois plus long que large à la base; la longueur de la tête et du pronotum réunis, équivalant à peine à la moitié de la longueur de l’abdomen.
Cories longues, avec la membrane bien développée, recouvrant presque entièrement la dernière suture dorsale qu’on n’aperçoit que sur les côtés.
Appendices assez robustes, à peine un peu plus longs que l'abdomen.
Hanches antérieures très longues, presque aussi longues que le pronotum sur les côtés. Tibias antérieurs grêles, très visiblement plus longs que la tête et le pronotum réunis, avec deux dents médianes pas tout à fait sur le même plan, situées assez au delà du milieu du fémur, surtout l’interne, et une rangée de très petits tubercules sur l’arête inféro-externe, assez espacés les uns des autres entre la dent médiane infero-externe et la base du fémur; sans dent ni sinuosité vers l’extrémité apicale. Fémurs intermé- diaires et postérieurs très allongés, grêles, les intermédiaires dépas- sant en arrière la dernière suture abdominale, les postérieurs atteisnant presque l’extrémité de l’abdomen; ces fémurs avec de larges anneaux pâles et foncés alternés, mais peu visibles. Les tibias postérieurs et intermédiaires presque aussi longs que leurs fémurs, ornés de longues soies en dessous et couverts sur leur tranche supérieure de petits tubercules assez espacés, un peu plus rapprochés les uns des autres vers l’extrémité des tibias.
Longueur du corps 27-28 mill.; des appendices 17-18 mill.
San-Benito, Bas-Ogoué (Muséum Paris et ma collection). La forme grèle de cette espèce, à pronotum pas plus élargi en arrière qu’en avant, à pattes très longues, ne permet de la confondre
avec aucune des autres espèces africaines connues jusqu’à présent. R. rapax Stal du Sénégal (coll. Signoret, K. K. Hofmus., Vienne)
V'Ener D D D RS RES LES ed RS,
78
à laquelle on pourrait être tenté de l’assimiler à la seule lecture de la description, en diffère par la forme de la tête avec les yeux encore plus gros et plus transversaux, sensiblement plus larges que l’espace interoculaire, et à partie antérieure dépassant très peu le niveau antérieur des yeux; le pronotum assez fortement élargi sur ses deux cinquièmes postérieurs; les pattes aussi, proportionnelle- ment moins allongées et le corps plus robuste, moins rétréci et paraissant par conséquent beaucoup moins grêle.
Les tubercules de ses fémurs antérieurs et des tibias postérieurs caractérisent en outre très nettement R. emaciata Montand., et, bien que ce caractère se retrouve chez À. denticulipes Montand., ces deux espèces ne sauraient cependant être confondues, car cette dernière est bien plus robuste, beaucoup plus élargie proportionnel- ment et à pattes beaucoup plus courtes.
2, — KR. mixta n. sp.
De même forme que À. obscura Montand. et 2. macrophthalma HS., avec la même tête aux yeux très gros, plus larges que le vertex, ce dernier assez fortement convexe entre les yeux. Même pronotum assez allongé, un peu plus long que la moitié de la longueur de l'abdomen, assez fortement rétréci en son milieu, les deux cinquièmes postérieurs modérément dilatés, aussi large en arrière que la tête avec les yeux. Mêmes cories longues, avec l’extré- mité de la membrane recouvrant la dernière suture dorsale; même métasternum ; mais beaucoup plus petite que À. macrophthalma HS. avec les appendices proportionnellement beaucoup plus courts, à peine les trois quarts de la longueur de l’abdomen, ce qui la fait ressembler beaucoup plus à À. obscura Montand., dont elle diffère cependant par la taille un peu plus grande, par les pattes plus longues, les fémurs antérieurs grêles, très visiblement plus longs que le pronotum, les fémurs postérieurs aussi plus allongés, presque aussi longs que l’abdomen, et par l’opercule génital © dépassant très visiblement en arrière la naissance des appendices.
Longueur du corps «' 29.5 mill.; des appendices 22 mill.
Longueur du corps ? 37.5 mill.; des appendices 23.5 mill.
Cayenne (M. Prudhomme), ma collection.
18 RIT Le Dogs A c
79
NM OT. E
SUR
DEUX TALÆPORIIDÆ DES ENVIRONS DE BRUXELLES
4426.
4442.
par le baron de Crombrugghe de Picquendaele.
Les numéros sont ceux du catalogue Rebel.
BANKESIA STAINTONI Walsingham, Ent. Rec. XI, p.258 (1899); Tutt, Brit. Lep. Il, p. 202; Conspurcatella Stt. (non Z.) Ent. Ann. for 1868, p. 127, t. 1, f. 3; Swinton, « Ins. Var. », pp. 2-3 (1880); Meyr. 775 (1895); Chapman, Ent. Monthl. Mag., XXXII, p. 80 (1896); Ann. $S. B., XI, p. LXIV (1867); (falsé conspurcatella Z.) Ann. S. B. XI, p. LXIV (1868). Description de la chenille : Wisghm I. c.; Tutt I. c.
C’est par erreur que la Bankesia conspurcatella Z. figure dans mon Catalogue raisonné des Microlépidoptères de Belgique, p. 118, n° 4427.
Ce nom doit être remplacé par Sfaintoni Wlsghm, dont je viens de donner la synonymie.
Cette espèce n’a, jusqu'ici, été authentiquement observée qu’en Belgique, en Angleterre et en Corse.
Elle a d’abord été découverte près de Bruxelles par M. Fologne, qui la croyant nouvelle, ce en quoi il ne se trompait pas, se proposait de la décrire sous le nom de Staintoni; mais quelque temps après, Stainton, en exami- nant les exemplaires de M. Fologne, les détermina comme étant des conspurcatella Z., espèce découverte en Toscane par Mann, en 1846. L'erreur de Stainton ne fut découverte que trente ans plus tard par lord Walsingham, qui décrivit le papillon sous le nom de Sfaintoni.
L'insecte parfait vole de février en mars, de 7 h. 30 à 9 h. 30 du matin (Bankes). La chenille se nourrit de lichens poussant sur les arbres, les palissades et les rochers.
M. Fologne a découvert les chrysalides en février, sous l’écorce d’un arbre mort.
SOLENOBIA LICHENELLA L., F. S. n° 1451, p. 370 (1761); L., S. N. XII° éd., n° 452, p. 899 (1767); De Geer, Mem. Hist. Ins., Il, pp. 380-6, pl. XI, figs 1-8 (1771); Z., L. E. VIT,
p. 993 (1852); HS., V, p. 88, n° 113 (1854); Tutt, Brit. Lep. I, p. 171 (1899). ;
Description de la chenille : Z., 1. c.; Hofm., Berl. E. Z. IV, pp. 48-50, pl. IT, 5, 10 (1860); Speyer, Stett. E. Z., VIII, 18-21 (1847); Tutt, 1. c.
Le 13 avril 1899, mon attention fut attirée par l’aspect de feuilles de ficaire rongées par une chenille. En cherchant dans les feuilles mortes au milieu desquelles ces plantes poussaient, je trouvai un fourreau habité par une chenille que j'élevai et que je nourris avec de la ficaire. J’eus aussi l’idée de lui offrir des mouches qu'elle ne dédaigna pas. J’en obtins le 6 mai suivant une femelle aptère, que je ne parvins pas alors à déterminer. Il y a quelques jours, en étudiant le genre Solenobia, je me rappelai ma femelle et son fourreau oubliés depuis longtemps dans un vieux cadre, et je pus constater que la larve élevée était celle de lichenella L.
La nourriture de lichenella renseignée par les auteurs est : Lichen candelaris (Linné), les lichens poussant sur les palissades et les troncs des arbres, ainsi que les papillons morts (Speyer), les Agaricus (Hofmann), les lichens, les mouches mortes, etc. (Hartmann). Jusqu'ici l’on n’avait pas constaté que la chenille se nourrissait aussi de plantes basses.
Si, comme on le croit généralement, lichenella est la forme parthénogétique de cembrella L., cette dernière doit se trouver sur nos pins et sa découverte est d’autant plus probable qu’elle est commune en Hollande. La Solenobia pineti Z. semble être la variété méridionale de cembrella L, (Tutt, Brit. Lep., pp. 184, 185.).
RL. AS Le Sig e M
e DER P TS D LE 3 tr A LA Ge Qt ne ENS OP fn de * Non EE PR Pr M 05 AE er OO € 5 è £ Que c- : ; f ;
81
À PROPOS DU BUPRESTIS SANGUINEA EF.
par Ch. Kerremans.
M. Champion a reconnu, dans une note claire et succinte (Trans. Entom. Soc. Lond., 1901, pt. 4, p. 379, pl. 13), que des spécimens du genre Buprestis découverts dans les environs de Gibraltar, très différents l’un de l’autre au point de vue de la coloration, consti- tuaient les deux sexes d’une seule et même espèce, le Buprestis sanguinea F. è
Celui-ci est, en réalité, la © de l’Ancylocheira margaripicta Mars. d.
Le est bleu foncé en dessus avec des taches jaunes sur les côtés du pronotum et sur les élytres; la © est d’un rouge vermillon avec des taches bleu foncé; dans les deux sexes, la coloration du dessous est semblable : le jaune clair domine avec quelques taches et principalement les sutures bordées de bleu, pareil en cela aux Ancylocheira Douei Luc., octoguttata Linn. et leurs congénères, et aussi, mais de plus loin, à quelques Stigmodera australiens apparentés aux S. australasiæ et octospilota Cast. et Gory. La © du B. sanguinea F. ressemble au S. decipiens Westw. Mais ces ressem- blances ne portent que sur la coloration et le faciès. Rien ne permet de le ranger parmi les Stigmoderini.
La découverte de M. Champion, excessivement intéressante au point de vue du dimorphisme sexuel chez les Buprestides, à été, au commencement de l’année dernière, l’occasion d’une polémique entre M. le D' K. Flach, d’Aschaffenburg, et M. Manuel Martinez de la Escalera, de Madrid, au cours de laquelle ces deux entomolo- gistes m'ont mis directement en cause.
Avant d'entrer plus avant dans le débat, je crois nécessaire de donner la substance de chacune des notes publiées alors, me réservant d'établir ensuite mes conclusions.
Voici d’abord un résumé du travail de M. Flach, qui me paraît être le premier en date :
UNE FORME DE BUPRESTIDE AUSTRALIENNE (STIGMODERA) EN EUROPE par le D' K, FLacx, Aschaffenburg. (Extrait de Societas Entomologica, année XXI (1906) pp. 17-18).
J’ai fait la connaissance de M. J. Lauffer à Madrid, lors de mon voyage en Espagne, et j’ai vu chez lui, dans la collection du professeur Martinez y Saez, un exemplaire «j du Buprestis sanguinea F., recueilli
82
par Korb, à Albarracin. La ressemblance de cette espèce avec celles du genre Stigmodera, de l'Australie, m'a frappé. La supposition que je fis alors qu’elle devait vivre sur une plante se rattachant à la flore austra- lienne, futconfirmée plus tard par la lecture de la notice de M.Champion. L’insecte vit sur l’'Ephedra nebrodensis Tin., en formant des galles sur ses branches.
Le groupe de plantes gymnospermes de la famille des Gnétacées, à laquelle appartient le genre Æphedra, se caractérise par des branches sans feuilles, en forme de tiges, et se rapprochant des Casuarinées australiennes; ce sont des conifères. Le faciès équisétiforme de notre plante démontre qu’elle appartient aux formes les plus primitives.
Un grand nombre de Buprestes ressemblant au 2. sanguinea vivent, en Australie, aux dépens des Casuarinées et appartiennent, suivant Lacordaire, au genre Stiymodera. Parmi les espèces de ce genre qui ont été mises à ma disposition à Madrid, le Stigm. australis (1) ressemble le plus à la nôtre ; le même dimorphisme de coloration, très prononcé chez le Stigmodera sanguinea F. («j bleu à taches jaunes, © orange à taches bleues) se rencontre souvent parmi les formes australiennes.
La plupart des espèces sud-européennes du genre Æphedra sont de petite taille, avec des branches plus minces, à l'exception du 2ebrodensis qui atteint la hauteur d’un homme et développe beaucoup de bois.
Ce qui donne un intérêt tout particulier à ces remarques, c’est que l’insecte et la plante peuvent être considérés comme les rares représen- tants de la faune et de la flore pretertiaires européennes. C’est comme si l'on découvrait un Marsupial en Europe. Alors qu’en Australie, où il n’y a pas eu d'évolution volcanique, les organismes prétertiaires se sont assez bien maintenus, les formidables révolutions volcaniques de l’époque tertiaire, qui se sont produites sur le continent européen et l’asiatique, ont tout transformé : il n’y reste plus que les £phedra et le Stigmodera sanguine.
Comme j'avais l'intention d'étudier de plus près ces faits, je suis allé voir M. Martinez Escalera, pour examiner la ©. Je lui fis part de mes remarques qui parurent l’intéresser au plus haut point, et je lui mani- festai l'intention de publier une note à ce sujet. Je partis ensuite pour Algésiras, d’où le mauvais temps me chassa après quatorze jours d’excursion. Je revins à Madrid pour acquérir les matériaux nécessaires à mon travail en projet et revoir M. Martinez Escalera. Celui-ci me surprit fort en me déclarant tout simplement qu'il avait fait part de cette découverte à M. Kerremans, et qu’il venait d'élaborer une notice, en ce moment à l’impression. Sur ma demande, il me déclara que mon nom n'y était pas même cité.
J'écrivis donc immédiatement le présent « A-propos » sans autres
moyens de préparation. Madrid, le 18 avril 1906.
(1) Ce nom n'existe pas dans la longue série des Stigmodera décrits; il s'agit probablement du S. australasiæ Cast. et Gory, d'après la notice de M, de la Escalera.
83
Presque simultanément parut, sur le même sujet, une notice de M. Manuel Martinez de la Escalera. Elle est comme la précédente de nature à propager une erreur qu'il importe de ne pas laisser subsister, et dans ce but, je me vois forcé d’en reproduire les passages principaux.
- C’est, du reste, avec une parfaite sérénité que je remplis cet office ; semblable au héros d’une fable de Florian, M. de la Escalera parait, en cette occurence, n’avoir oublié qu’un seul point :
« C'était d’allumer sa lanterne. »
UN STIGMODERA PALÉARCTIQUE par MANUEL MARTINEZ DE LA ESCALERA.
(Extrait du Boletin de la Real Sociedad Española de Historia Natural, avril 1906, pp. 199-203).
Le type du Buprestis sanguinea F. provient de Mogador. Cette provenance est confirmée par la trouvaille, au pied d’un Æphedra sp.?, de quelques restes d’un «Ÿ appartenant à cette espèce, c’est-à-dire la moitié postérieure d’un élytre, deux segments abdominaux et un pro- thorax ; ces restes présentent toutefois une certaine différence avec la grande série de «Ÿ de l’espèce espagnole que Champion a trouvés à Gea, sur l’'Ephedra nebrodensis et qu’il attribue à l’espèce fabricienne, tout en la supposant différente de la forme trouvée à Mogador, se réservant de se prononcer d’une manière définitive lorsqu'il aura reçu suffisamment de matériaux de cette dernière localité. L'espèce vivant aux dépens du même arbre en Espagne et au Maroc, il n’est pas difficile de déterminer l’époque de son apparition.
Là n’est pas la question. Elle réside bien plus dans la persistance d’une erreur qui consiste à placer le B. sanguinea à côté des Ancylochetra, comme l’a fait Kerrémans, dans le Genera, avec son genre Yamina, fondé sur cette espèce.
Champion déjà nous dit que beaucoup de Stigmodera australiens présentent le dimorphisme sexuel de notre espèce. Si l'examen des caractères n’était pas concluant, l'indication de Champion eût dû suffire à Kerremans, qui connaît la famille entière, pour mettre son genre Yamina à sa place naturelle, sans suivre les errements de Marseul et des autres entomologistes, qui n’ont tenu compte que de la coloration du (j.
Kerremans établit que B. sanguinea ( a les tibias antérieurs inermes, sans le crochet qui se rencontre chez les Ancylocheira; qu'il a le premier article des tarses postérieurs relativement court, un peu plus long que le deuxième, alors que cet article, chez les autres, est aussi long que les trois suivants réunis; qu’il a les antennes courtes avec les articles élargis et épais et que le dernier segment abdominal est inerme et non en trapèze, Si ces caractères n’avaient pas suffi, la forme
du pronotum, le parallèlisme du corps, son aspect cylindrique qui ne se présente jamais chez les Buprestini, ceux-ci ayant le corps aplani, ovoïde et non parallèle, auraient permis de supposer que l'espèce était assez différente des Ancylocheira pour la séparer de ceux-ci, créer un genre et l'y maintenir.
Il aurait pu tout aussi bien attribuer Famina aux Eurythyrea qui ont, comme le B. sanguinza, les tibias antérieurs inermes, le premier article des tarses postérieurs de même longueur et les yeux des {tj tout aussi globulaires. Il ne l’a pas fait, évidemment, et il ne pouvait pas le faire à cause de la forme du prothorax, du dernier segment abdominal et plus encore de la forme du prosternum et du métasternum.
Il aurait dû s’appuyer sur ces caractères et en rechercher plus loin de similaires, parmi les Sfigmodera, d'autant plus que Champion déclare connaître des S/’ymodera australiens présentant le dimorphisme sexuel remarqué chez notre espèce paléarctique.
Et, en effet, celle-ci est tout simplement un S’igmodera avec le prosternum tronqué droit et presque plan et avec les bords antéro- postérieurs des hanches inférieures parallèles, sans pouvoir l’en séparer génériquement, et très voisine du Stigm. australasiæ, de Victoria, dont elle se rapproche le plus, à en juger par la demi-douzaine d'espèces que je connais de l'Australie (1).
Mais il est inconcevable que l’auteur d’un Genera, qui doit posséder des connaissances générales et des vues d'ensemble, fasse d’un Stigmodera un genre avoisinant les Ancylocheira, genre qui disparaît ipso facto; la synonymie de cette espèce doit donc être provisoirement revisée (2) en attendant une réglementation des Shigmodera qui s'impose, et être établie comme suit :
STIGMODERA (CASTIARINA) SANGUINEA F, — Buprestis sanguinea Fab. © — Buprestis Levaillanti Luc. ? — Ancylocheira margari- picta Mars. «j — Buprestis sanguinea Champ. d$ — Yamina
sanguinea Kerrem. Y9.
Tout ceci provient d’un vice original dans la classification des Buprestides, basée sur des caractères arbitraires, constituant des groupes antithétiques comme les S/igmoderini, les Buprestini et beau- coup d’autres.
Il n’est pas douteux qu’auprès de certains Polycestini doivent venir se grouper beaucoup de S'igmoderini et que les Buprestini doivent être complètement dispersés. Comment le ZLatipalpis pisana entre-t-il dans les Psilopterini et le Dicerca berolinensis parmi les Buprestini?
En dehors des caractères morphologiques, il existe une raison fonda- mentale pour remettre le S. sanguinea à sa vraie place et démontrer le bien fondé de la synonymie établie.
Nous savons que le $. sanguinea vit sur l’'Ephedra nebrodensis, de la
(1) Ce n'est guère suffisant pour oser trancher une question aussi importante, car il existe environ 350 espèces décrites. (2) Après l’examen d’une demi-douzaine d'espèces ?
Sn Pb add di Er ML ES
89
famille des Gnétacées, occupant le rayon le plus inférieur de l’échelle des Phanérogames apparentée avec les Coniféres, les Cicadées et les Taxacées. Les Æphedra présentent un type archaïque bien marqué rappelant, par son faciès, celui des Equisétacées.
Les Stigmodera, qui vivent sur les Gnétacées et les Casuarinées, doivent représenter, chez les Buprestes, un type inférieur à ceux qui vivent sur les plantes d’un type plus complet, comme les Eurythyrea et une partie des Poectilonota, qui sont les hôtes de plantes à feuilles
caduques.
LENS CAM SE NE APTE
Les Æphedra et leurs hôtes, quelle que soit leur patrie d’origine, ont.
pu devoir émigrer, rompant le cercle de fer [?] des zones tropicales, durant une période de refroidissement terrestre et s'éloigner de ces
zones avant le retour de la région équatoriale à ses conditions clima- tériques archaïques et actuelles. Car, en aucune manière, on ne peut admettre que les Ephedra boréaux et leurs Séigmodera aient dérivé parallèlement de Protoephedra et de Protostigmodera boréaux et australiens, sans aucune connexion.
Ceci fait remonter à une époque très reculée la naissance du groupe des Stigmodera tel qu’il existe aujourd’hui, avec une persistance de caractères durant un nombre incalculable de milliers d'années, et nous rencontrons, dans le S, sanguinea et quelques autres espèces austra- liennes, les caractères résultant d’un dimorphisme sexuel qui s’est perpétué, sans déviation, probablement depuis la période jurassique, alors que les Gymnospermes étaient dans tout leur épanouissement...
M. de la Escalera continue à disserter sur l’Ephedra, le Bupr. sanguinea, le terrain jurassique et même sur les Asida, développant les idées émises par M. Flach dans la précédente notice dont j'avais reçu un tiré à part, obligeamment envoyé par l’auteur.
J’écrivis aussitôt à ce dernier pour l’engager à examiner de plus près l’insecte et pour le mettre en garde contre des affirmations trop catégoriques basées sur le faciès seul. Il me répondit que la hâte qu’il avait eue de paraître au plus tôt, sans avoir eu le temps de se documenter suffisamment et la crainte de perdre le bénéfice de la priorité d’une découverte l’avaient amené à commettre une erreur qu'il s'empressait de reconnaitre.
Il me paraît, en effet, prématuré de se prononcer au sujet d’une question aussi importante. Sur plus de 6,000 Buprestides actuelle- ment décrits, 200 à peine sont connus au point de vue nutritif et évolutif. La biologie des autres espèces nous est totalement inconnue. D'autre part, nous sommes loin de connaître tout ce qui doit exister en fait de Buprestides à la surface du globe, et je crois être en dessous de la vérité en estimant leur nombre à 25 ou 30,009 espèces.
Lorsque celles-ci seront aussi bien connues que les 200 précitées, nos successeurs pourront examiner l’opportunité d'établir une
ÉD a , 6 7 £ ÿ PRE CE PTIT TO 2 NT ON M SES RES UC CRE RE EE D
86
classification rationnelle et raisonnée des Buprestides, basée sur la biologie et la phylogénie. En attendant, pauvres que nous sommes, nous ne pouvons que nous borner à faire des essais de classification basés sur la morphologie.
Ceci établi, je commence par déclarer que je n’ai pas reçu de lettre de M. de la Escalera au sujet du Buprestis sanguinea.
Il n’a pas même jugé opportun de m'envoyer un tiré-à-part de sa notice |
J'arrive maintenant au fond du débat, et, comme je suis déjà d'accord avec M. Flach, je vais essayer d’en faire autant avec M. de la Escalera. ;
Le Buprestis sangquinea F. N’EST PAS un Sligmodera.
Le faciès et la coloration du J ressemblent, d'assez loin, à ceux du Stigmodera australasiæ Cast. et Gory, mais davantage à l’octospi- lota Cast. et Gory; la © se rapproche plus encore du Stigmodera decipiens Westw., et c’est bien dommage pour M. de la Escalera qu'il n’en ait rien su : cela lui aurait permis d’argumenter avec plus de force encore. Seulement, toutes ces ressemblances ne portent que sur la coloration et le dessin élytral, ce qui est insuffisant pour décider a priori que le B. sanguinea est un Stigmodera. De ce que cette espèce vit, en Espagne, sur une plante ou un arbuste à faciès australien ou appartenant à un genre qui a des représentants en Australie, on ne peut conclure qu’elle doit appartenir à un genre de cette région.
Voici ce que m'’écrivait tout récemment M. Champion à ce sujet :
« J'ai eu l'intention de répondre aux notices de MM. Flach et de » la Escalera, et relatives au Buprestis sanguinea, non pas au point » de vue des affinités ou de la valeur des deux genres, mais à l’affir- » mation que les Stigmodera vivent aux dépens des Casuarinées, » ce qui est vrai seulement en partie. On trouve le Stigm. Fortnumi » Hope sur un Casuarina, mais non la majorité des espèces... et il » termine sa lettre par une NOTE SUR LES HABITUDES DES Stigmodera » TELLES QU'ELLES ONT ÉTÉ OBSERVÉES EN AUSTRALIE par M. J.-J. » Walker (Ent. M. Mag., 1906, pp. 27, 50, 52) :
» Les plus grandes espèces (Sf. Fortnumi Hope exceptée)attaquent » les Eucalyptus, les plus petites les Leptospermum et autres plantes » à bois dur. Parmi les 50 espèces trouvées dans le district de » Sydney par M. Walker, PAS UNE SEULE n'a été trouvée sur » Casuarina. Trois Buprestides seulement ont été observés par » M. Walker sur des Casuarinées en Australie : Germarica casua- » rinæ Blackb., Paracephala sp.? et Astrœus sp.?»
Il suffit, d’ailleurs, de mettre en regard l’un de l’autre les princi-
87
paux caractères des deux genres en cause pour se convaincre aussitôt que le genre Yamina, que j'ai cru pouvoir créer pour le Buprestis sanguinea, ne peut pas faire partie de la tribu des Stigmoderini et qu'il doit, sans conteste, venir se ranger parmi ceux du groupe des Buprestites, de la tribu des Buprestini.
Je pense que tous ceux qui connaissent un peu, non pas seule- ment les Buprestes paléarctiques, ce qui est insuffisant pour trancher une question de genres, mais ceux de toutes les régions
du Globe, seront de mon avis. BUPRESTIS SANGUINEA Fab.
A. Épistome court.
B. Cavités antennaires petites, arrondies.
C. Antennes dentées à partir du 4° article, les articles den- tés épais et écourtés.
D. Écusson très petit, arrondi.
E. Branches latérales du méso- sternum allongées, recour- bées, contournant une par- tie des cavités cotyloïdes médianes et constituant, sur les côtés, à elles seules, la cavité méso - métasternale, formée, dans son fond seu- lement, par une étroite échancrure du métaster- num.
F, Hanches postérieures distinc- tement dilatées au côté in- féro-interne.
G. Articles des tarses minces, subcomprimés, 2 à 4 faible- ment bilobés.
STIGMODERA AUSTRALASIÆ C. et G. (1)
A'. Épistome très allongé, pro- longé en museau.
B'. Cavités antennaires grandes, triangulaires.
C'. Antennes dentées à partir du o° article ; les articles dentés larges et transversaux.
D'. Ecusson assez grand, trian- gulaire.
E'. Branches latérales du méso- sternum très courtes et re- foulées sur les côtés; la cavité méso - métasternale formée, pour ainsi dire, par le métasternum seul, qui est largement et profondément échancré en arc en avant.
assez
F'. Hanches postérieures à peine dilatées au côté inféro-in- terne.
G'. Articles des tarses très lar- ges; 1 à 4 fortement bilo- bés.
Les caractères énumérés sub. litt. À, B et E sont d’une impor-
(1) Le Sfigmodera australasiæ C. et G., choisi comme point de comparaison par M. de la Escalera, est moins proche de Yamina sanguinea F. que l’octospilota C. et G. Abstraction faite des caractères génériques, ce dernier a les côtés du pronotum bordés de jaune et le dessous présente la même coloration jaune avec les sutures bleues, tandis que l’australasiæ a le pronotum concolore et le dessous violacé à reflets cuivreux.
| AA
tance capitale, puisqu'il en est qui servent de base à l'établissement de tribus; seuls, ils suffisent pour empêcher l’intrusion du genre Yamina parmi les Stigmoderini.
Ceux qui sont énumérés sub. litt. C, D, F, G, tout en étant d’une importance secondaire, méritent d’être pris en considération s'ils viennent s’ajouter aux précédents.
d'estime qu'il n’y a pas lieu de pousser la discussion plus avant.
Mais je crois pouvoir ajouter que durant une carrière entomolo- gique déjà longue, il m'est arrivé souvent de constater une méprise ou une erreur chez mes collègues, non des moindres, Au lieu de faire un vain étalage de science en publiant aussitôt, sans consulter l'intéressé, le résultat de ma découverte, je lui écrivais en lui signalant mes remarques, ce qui lui permettait de rectifier lui- même, après nous être mis d'accord sur le point en litige. Si Je n’obtenais pas de réponse, je me contentais de relever l'erreur, mais sans pontifier et surtout avec courtoisie, ne me croyant pas obligé d'agrémenter mes remarques de commentaires désobligeants pour l’auteur.
Je m'en suis toujours bien trouvé, car je regagnais ainsi largement en considération et en sympathie le peu que j'aurais pu perdre d’une autre manière en satisfaisant une mesquine question d’amour-propre. Et puis, cela m'évitait parfois aussi de donner des coups d'épée dans l’eau...
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
IV
Assemblée mensuelle du 6 avril 1907. PRÉSIDENCE DE M. DE CROMBRUGGHE, PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 20 heures. Le procès-verbal de la séance du 2 mars 1907 est approuvé.
M. de Crombrugghe donne lecture de la lettre suivante, qui lui a été adressée, en date du 7 mars 1907, par le D' Jacobs, fils de notre regretté collègue le D' J. Ch. Jacobs :
« Monsieur le Président,
» Désireux de réaliser une volonté exprimée par mon père en ces dernières années, je vous prie de porter à la connaissance des membres du bureau de la Société belge d’Entomologie que je fais don à votre Société de la bibliothèque entomologique, ainsi que de la collection entomologique du D' J. Jacobs. En ce faisant, j'ai espoir de voir conserver à mon père le renom scientifique auquel il avait si justement droit et en même temps de voir servir à La science le résultat de ses nombreux travaux.
» Je me mets entièrement à votre disposition pour le transfert de la collection et des livres que je voudrais voir assuré par un ou plusieurs membres de votre bureau.
» Veuillez croire, Monsieur le Président, à mes sentiments très distingués,
» D'JACOBS. »
Le Conseil de la Société s’est réuni aussitôt après réception de cette lettre et a décidé d'accepter, au nom de la Société Entomologique, la bibliothèque et les collections qui lui étaient offertes. M. de Crom- brugghe, président, est allé personnellement remercier le D' Jacobs du don généreux fait à la Société.
Par les soins de M. Schouteden, la riche bibliothèque de feu le D' Jacobs a été transférée au local. Comme précédemment, le Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles à bien voulu accepter le dépôt, dans ses locaux, des nouvelles collections acquises à la Société Entomologique. Il a été convenu que les collections du D' Jacobs (Coléoptères, Diptères, Hyménoptères) seraient inter-
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, LI, 3 V 1907. 7
RTS CLR PT RE PRE TA
calées dans les collections du Musée, chaque spécimen portant une étiquette imprimée indiquant son origine et qu'il est la propriété de notre Société. Le transfert de ces collections au Musée a été effectué par les préparateurs de cet établissement.
— M. de Crombrugghe communique la lettre, datée du 26 mars 1907, qu'il a reçue du directeur du Musée d'Histoire natu- relle à ce sujet :
« Monsieur le Président,
» J’ai eu l'honneur de recevoir votre lettre du 16 de ce mois, par laquelle vous voulez bien offrir au Musée le dépôt de l’importante collections d’Insectes belges délaissée par le regretté D Ch. Jacobs et dont l'héritier de celui-ci fait donation à la Société.
» Vous voulez bien ajouter que vous laissez au Musée le soin de fondre cette collection dans les siennes propres, en joignant toute- fois à chaque exemplaire, comme pour la collection Putzeys, la mention qu’il est la propriété de la Société et provient de la susdite collection.
» Je m’empresse de vous faire savoir, Monsieur le Président, que le Musée, agissant au nom de l'Etat, accepte, dans les termes de votre lettre, le dépôt que vous lui faites l’honneur de lui proposer, et nous nous permettons de féliciter la Société de sa décision qui nous met en mesure d'utiliser ce fonds important au mieux des intérêts scientifiques des entomologues.
» Cependant, l’intercalation de ce dépôt ne pourra se faire immé- diatement, à cause de la pénurie d'emplacement. Une demande d’agrandissement de nos locaux entomologiques a été faite au Gouvernement et nous espérons qu'il y sera donné suite.
» Agréez, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération très distinguée.
» E. DUPONT, » Directeur du Musée. »
— À la demande de M. le D’ Jacobs, il a été convenu que si un jour la Société Entomologique venait à être dissoute, les livres et brochures provenant de la bibliothèque du D’ J.-Ch. Jacobs devien- draient la propriété du Musée royal d'Histoire naturelle de Bruxelles. Le même sort serait réservé aux collections entomologiques de notre collègue, en vertu de la convention passée jadis avec le Musée.
L'assemblée est unanime à approuver les dispositions prises par le Conseil et charge M. de Crombrugghe d’exprimer au D' Jacobs
tous les remerciments de la Société pour l’important don qu'il a bien
voulu lui faire et qui contribuera encore à faire vivre parmi nous le souvenir de son regretté père.
Elle charge le Conseil d'examiner la question d’une intervention possible auprès du Gouvernement pour obtenir qu’il soit donné bientôt une suite favorable à la demande d’agrandissement des locaux entomologiques du Musée d'Histoire naturelle. La Société entomologique ne peut qu’approuver ce projet d’agrandissement qui permettra de mettre mieux en valeur les riches collections entomologiques du Musée, déjà fort à l’étroit dans les locaux actuels,
Décision du Conseil. M. de Crombrugghe annonce que le Con- seil s’est réuni avant la séance de ce jour pour nommer, conformé- ment aux Statuts, un nouveau conseiller en remplacement de M. Jacobs, décédé. M. V. Willem a été élu à l’unanimité membre du Conseil. Le secrétaire est chargé de faire part à M. Willem de sa nomination.
Correspondance. M. le D' Walther Horn nous annonce que son adresse est dorénavant : Berlin W., Pariser Strasse, 59. II a chargé M. Schouteden de transmettre à ses collègues ses meilleures salu- tations. (Remerciments).
— L'Académie des Sciences de Belgique nous adresse le pro- gramme de son concours pour 1907. Il ne s’y trouve aucune ques- tion intéressant spécialement l’entomologie.
Bibliothèque. MM. Felt et Porter font hommage à la Société de divers tirés-à-part. (Remerciments).
En l’absence du bibliothécaire, M. Desneux, M. Schouteden donne quelques indications sur la bibliothèque entomologique du D' Jacobs dont son fils nous a généreusement fait don. De nombreux et impor- tants ouvrages, relatifs principalement aux Diptères et aux Hymé- noptères, sont venus enrichir notre bibliothèque. Le relevé complet de cet important accroissement sera publié dans notre liste annuelle, à la fin de l’année. Tous les livres et brochures provenant de ce don ont été marqués d’un timbre spécial indiquant qu'ils pro- viennent de la bibliothèque de notre regretté collègue.
Travaux pour les Annales. L'assemblée décide l'impression des travaux insérés dans ce numéro.
Communications. M. Haverkampf critique la liste des captures lépidoptérologiques publiée dans le précédent fascicule, par M. Hippert. Il fait remarquer que parmi les espèces citées, il en est beaucoup sans intérêt spécial et qu’il eût mieux valu passer sous silence. Sur sa proposition, il est convenu que dorénavant, on ne mentionnera plus dans les Annales que les espèces qui auront été montrées en séance et présenteront quelque intérêt.
92
— M.d'Orchymont nous communique la liste suivante de captures coléoptérologiques. Il donne quelques détails sur certaines de ses captures.
CAPTURES DE COLÉOPTÈRES RARES OU. PEU COMMUNS
Ptilinus costatus Gyll. — Austruweel, 29 juin 1902; dans le bois vermoulu d’un saule.
Ernobius mollis L. — Anvers, 23 juin 1902.
Priobium castaneum Fabr, — Austruweel, 29 juin 1902; dans le bois vermoulu d’un saule.
Dorcatoma chrysomelina Sturm. — Berchem, 26 mai 1904; dans un tronc vermoulu.
Niptus hololeucus Falderm. — Anvers, 1900; à l’intérieur, en com- pagnie d’Attagenus pellio, dans des objets en laine.
Lyctus unipunctatus Herbst. — Anvers, 30 juin 1903; Deurne, 12 juin 1905. Cantharis [Telephorus) oralis Germ. — Austruweel, 20 juin 1902;
dans l’herbe des prairies.
Lygistopterus sanguineus L. — Nijghem (FI. Or.), 16 août 1902; sur des fleurs d’Heracleum sphondylium.
Axinotarsus marginalis Lap. — Berchem, 6 août 1906.
Aæ. pulicarius Fab. — Anvers, 4 juillet 1902.
A. ruficollis Oliv. — Berchem, 6 août 1906; en nombre, dans l’herbe d’une prairie.
Necrobia ruficolis Fabr. — Anvers (Port), 27 mai 1905 ; dans des cor-
nillons. Necrobia rufipes De Geer. — Anvers, 29 juin 1903. Trichodes alvearius Fabr. — 6 et 8 juin 1903; 11 juin 1905; sur les
fleurs d’ombellifères.
Elater balteatus L. — Schilde, 24 mai 1906; Schilde, 25 sept. 1906; dans une souche de pin.
Throscus obtusus Curtis. — Bois d’'Héverlé, 24 mai 1904; en tamisant des feuillles mortes.
Agrilus viridis L, — Graide (Prov. de Namur), 13 juillet 1902; au soleil, sur le tronc d’un bouleau.
Heterocerus marginalus Fabr. — Wilrijck, 26 mai 1904; Leke (FI. Occ.), 26 juillet 1906.
H. lœvigatus Panz. — Wilrijck, 26 mai 1904.
H, maritimus Gené. — Je rapporte à cette espèce un individu pris le 27 juillet 1906 dans la vase, au bord du Bas-Yser, à
93
Nieuport. Le pronotum est un peu plus large que les élytres à leur base, ce qui rappellerait le britannicus de Kuwert (Verh. Zool. Bot. Ges., Wien, XL, p. 535) que je ne connais pas en nature. Mais ce dernier aurait une taille légèrement inférieure : 2 mill, (Mon exemplaire mesure environ 2 3/10 mill.).
Lareynia Maugei Latr. Müll. — Pondrome, 23 juillet 1906 ; à la face inférieure des pierres, dans la Senée.
Limnius Dargelasi Latr. — Berchem, 15 mai 1904; fossés des forti- fications, parmi les algues. Pondrome (Beauraing), 93 juillet 1906 ; à la face inférieure des pierres, dans la Senée,
Hydrochus angustatus Germ. — Bièvre, 14 juillet 1902.
H. elongatus Schaller. — La Panne, 29 juillet 1906; dans la vase, au bord d’une mare, dans les dunes.
Helophorus /Empleurus] nubilus Fabr. — Mortsel, 1 juin 1905 ; Au- derghem, 8 avril 1906.
H. (Empleurus] porculus Bedel. — Berchem, 19 septembre 1903 ; Mortsel, 12 août 1906.
Berosus affinis Brullé. — Lillo, 2 septembre 1906 ; dans les mares d’eau saumâtre, au bord de l’Escaut.
Philhydrus coarctatus Gredler, — Deurne, 25 mai 1904.
Chœtarthria seminulum Payk. — La Panne, 29 juillet 1906 ; au bord d’une mare, dans les dunes.
Limnoxenus oblongus Herbst. — Lillo, 2 septembre 1906 ; dans les mares d’eau saumâtre, au bord de l’Escaut (un exemplaire). Pria duicamaræ Scopoli. — Austruweel, 29 juin 1902 ; sur Solanum
dulcamara.
Cychramus luteus Fabr. — Mouzaide (Semois), 19 juillet 1902; deux exemplaires pris sur les fleurs de Spiræa ulmaria.
Octotemnus glabriculus Gyll. — Groenendael, 29 septembre 1906 ; en nombre, dans des champignons sur les hêtres.
Phymatodes alni L. — Anvers, 15 juin 1902 ; sur des Aulnes, et 17 mai 1904; pris au vol.
Stenopterus rufus L. Saint-Georges (Yser), 25 juin 1905 ; sur les fleurs d’Achillea millefoliuim.
Rhagium bifasciatum Fab. — Schilde, 23 septembre 1906 ; dans une souche de pin.
Leptura cerambyciformis Schrank. — Cornimont (Ardenne), 19 juillet 1902 ; sur les fleurs de Spiræea ulmaria.
L. maculicornis De Geer. — Bièvre, L4 juillet 1902 ; Graide, 18 juil- let 1902.
L. revestita L. — Berchem, 10 juin 1906; dans l’herbe.
Aromia moschata L. — Gosselies, 1901.
Morimus lugubris. — Calmpthout ?
Etiqueté comme Lamia textor et renseigné de cette localité dans une collection de coléoptères belges dont j'avais un jour fait l'acquisition. La capture de cette espèce méridionale à Calmpthout, si toutefois elle est authentique, doit dans tout les cas, être considérée comme purement accidentelle.
Criocera merdigera L. — Bois d'Héverlé, 24 mai 1904 ; sur Conval- laria maialis.
Hispella atra L. — Anvers, 3 mai 1903.
Brachytarsus fasciatus Forster. — Mortsel, 22 mars 1903.
Br. variegatus Fourcr. — Deurne, 25 mai 1904.
Hylobius fatuus Rossi. — Berchem, 11 août 1903; au pied de Lythrum salicaria.
Plinthus caliginosus Fabr. — Vieux-Dieu, 22 mai 1904; en tamisant des feuilles mortes dans un bois.
Gronops lunatus Fabr. — Anvers (Plaine de Wilrijck), 20 septembre 4905.
Barypithes pellucidus Bohem. — Bois d'Héverlé, 24 mai 1904; en tamisant des feuilles mortes.
Gnatocerus cornutus Fabr. — Un individu , pris dans de la semoule avariée.
Hypophlœus bicolor Oliv. — Anvers, 1 mai 1903, sous l’écorce d’un chêne abattu.
Phaleria cadaverina Fabr. — Le Coq, 22 juin 1905, plusieurs exem- plaires pris sous des poissons morts sur l’estran ; et à La Panne, le 24 juin 1905, dans les paquets d'œufs de Buccinum undatum.
Anthicus antherinus L. — Santvliet, 2 septembre 1906 ; sous des détritus végétaux.
A. bimaculatus Illiger. — La Panne, 18 juin et 24 juin 1906, dans le sable des dunes, contre l’estran.
Claviger testaceus Preyssl. — Pondrome, 23 et 24 juillet 1906; quelques exemplaires en compagnie de fourmis jaunesetnoires, sous les pierres.
Pselaphus Heisei Herbst. — Cappellen, 24 avril 1904; Schilde, 23 septembre 1906 ; dans la mousse et sous les détritus.
Cychrus attenuatus Fabr. — Quelques exemplaires capturés à plu- sieurs reprises, sous la mousse et les feuilles mortes, dans la forêt de Soignes.
Cicindela sylvatica L. — Calmpthout, 21 juillet 1904 et 28 mai 1905 ; dans les bruyères.
| 1
95
Oodes helopioides Fabr. — Berchem, 1° juin 1905; prairie humide, dans l’herbe.
Badister bipustulatus Fabr.— Mortsel, Borsheek, avril et mars 1903, février 1904.
Cillenum laterale Samouelle (FN. N. sP.). — Lillo, 23 mai 1904; sous les pierres, dans la vase, au bord de l’Escaut : un exem- plaire. Cette espèce n’a pas, à ma connaissance été signalée de Belgique. M. Everts la cite des Pays-Bas et du Nord de la France. Je ne l’ai plus retrouvée depuis.
M. Fologne fait remarquer que certaines des espèces mentionnées par M. d’Orchymont, ne sont nullement rares en Belgique. M. Bon- droit et M. Schouteden sont du même avis. M. d’Orchymont a pris pour guide la « Faune de Belgique » de Lameere et a accordé trop de confiance aux indications qui s’y trouvent relativement à la rareté des espèces. Il est toutefois détidé de reproduire toute la liste, les localités de capture étant souvent intéressantes,
— M. Bondroit communique une liste de Staphylinides rares ou nouveaux pour notre faune qui figurent dans sa collection.
STAPHYLINIDES RARES OU NOUVEAUX POUR LA FAUNE BELGE
Anthobium atrum Heer. — Maredsous, 4. Anth. limbatum Er. — Walcourt, 4. Anth. signatum Maerk. — Walcourt, 4. Anth. abdominale Grav. — Walcourt, 4.
Acrolocha striata Grav. — Schaerbeek; commun dans les champs en fumure, automne, hiver et premier printemps.
Omalium oxyacanthæ Grav. (FN. N. sp.) — Environs d'Anvers (vers Lillo).
Om. excavatum Steph. — Schaerbeek, 8.
Xylodromus depressus Grav. — Vallée de l’Hermeton, 9. Micralymma marinum Stroem. (FN. N. sp.). — Nieuport, 4. Lathrimæœum melanocephalum Illig. — Sterrebeek (L. Oor).
Orochares angustata Er. (FN. N. Sp.). — Assez commun à Schaer- beek, au commencement de l’hiver; je l’ai trouvé exclusi- vement dans les champs de betteraves.
Lesteva longelytrata var. nivicola Kr. — Forest, 10. L. Sicula Er. (FN. N. sP.). — Forêt de Soignes, 5.
PT PAS LI MER € AIMANT FL dre prtte 4, APE
96
Syntomium æneum Müller. — Fort commun dans les mousses humides. Oxytelus Fairmairei Pand. — Assez commun dans les bouses, à
Schaerbeek, 8, 9, 10. Forêt de Soignes, un seul exemplaire trouvé sous la mousse recouvrant un orme.
Oæ. laqueatus Marsh. — Forêt de Soignes, Anderlecht, 8. Léau, 8 (Schouteden).
Ox. insecatus Grav. — Schaerbeek, 7.
Platystethus capito Heer. — Forêt de Soignes, 5. Ciney, 9.
Trogophlœus halophilus Kiesw. (FN. N. sp.). — Blankenberghe, 8.
Tr. gracilis Mann. — Forêt de Soignes, Schaerbeek, 8.
Tr. pusillus Grav. — Schaerbeek, 8.
Tr. elongatulus Er. — Forêt de Soignes, 7.
Tr. impressus Lac. (FN. N. sP.). — Forêt de Soignes, 9.
Bledius defensus Fvl. — Çà et là dans la forêt de Soignes, toute l’année.
BL. femoralis Gylh. — Forêt de Soignes, 7.
Bl. tricornis Herbst. — Sterrebeek (L. Oor), Commun dans les berges des étangs formés par la Woluwe.
BI, nanus Er. (FN. N. sp.). — Schaerbeek, presque toute l’année.
Megarthrus depressus Payk. — Commun à Schaerbeek, pendant l'automne et l'hiver.
Meg. sinualocollis Lac. — Comme le précédent.
Meg. denticollis Beck. — Comme le précédent.
Meg. hemipterus Ilig. — Everberg (L. Oor).
Phlæocharis subtilissima Mann. — Paraît fort commune, surtout dans la basse et moyenne Belgique.
Siagonium quadricorne Kirby et Spence. — Cà et là dans la forêt de Soignes.
Evæsthethus bipunctatus Ljungh. — Beverloo, 5.
Ev. lœviusculus Mann. — Beverloo, 7. Stenus fossulatus Er. — Forèt de Soignes, sous la haute futaie,
toute l’année. St. fornicatus Steph. — Anderlecht, 7. St. bifoveolatus GylHh. — Hockai, 6 (Schouteden). SL. picipennis Er. — Anderlecht, 4; commun sous les roseaux.
St. glacialis Heer. — Namur, rive droite, 8.
97
Stenus crassus Steph. (FN. N. SP.). — Anderlecht, 4.
St. fulvicornis Steph. (FN. N. sp.). — Schaerbeek, 8.
Medon castaneus Grav. — Bords de l’Ourthe, 9.
M. fuseulus Mann. — Uccle, 4. Forêt de Soignes, 5.
M. brunneus Er. — Forêt de Soignes, 3, 7,8.
M. melanocephalus K, — Ciney, 9.
Pœæderus brevipennis Lac. — Forêt de Soignes, 6, 11.
P. caligatus Er. — Beverloo, 5, 8.
Stilicus geniculatus Er. — Schaerbeek, 5. Groenendael, 7.
St. fragilis Grav. — Saint-Job, 7,
Ocypus fulvipennis Er, — Vallée de la Molignée et route de Mared- sous à Bioulx, 4.
Staphylinus latebricola Grav. — Lophem, 4, Forêt de Soignes, 4,
St. fulvipes Scop. — Neffe, 5 (Engels).
Quedius longicornis Kr. (FN. N.sP.). — Forêt de Soignes, 9, 11.
Q. cruentus OI. — Bruxelles.
Q. picipes Nordm. — Commun dans la forêt de Soignes.
Q. rufipes Grav. — Verrewinkel, 8.
Astrapœus ulmi Rossi. — Namur, 11.
Heterothopo prævia Er. (FN. N. sp.). — Schaerbeek, 11.
Megacronus striatas OI. — Mariemont, 6, 9.
M. inclinans Grav. — Forêt de Soignes, 7, 11,
Tachinus elongatus Gylh. — Auderghem, 4, Tervueren, 4.
T. scapularis Steph. — Forest, 10.
T. bipustulatus Fab. — Environs de Liége, 10.
Tachyporus abdominalis Er. (FN. N. sp.). — Schaerbeek, 7, 8. Torgny, 8.
T'. tersus Er. — Blankenberghe, 8.
— M.P.-J. Roelofs noussignale lescapturessuivantesde Coléoptères faites le 31 mars dans la forêt de Soignes : Baptolinus affinis Payk., Stichoglossa semirufa Er., Microglossa pulla GvyIll. et M. marginalis Grav., Laricobius Erichsoni Ros., Lycoperdina bovistæ Fabr.
— M. Schouteden annoncela capture, par M. Rousseau, dans l'étang d’Overmeire, du Chrysomélide aquatique Hæmonia appendiculata Panz., dont la larve a également été récoltée par notre collègue. Il dit également quelques mots de la découverte faite par M. Rous-
NS td PER PEN | Doa
seau dans le même étang, l’an dernier, de trois spécimens d'Hymé- noptères aquatiques, qu'il a pu examiner vivants lors de leur capture. Ces Hyménoptères ont été soigneusement étudiés par le spécialiste bien connu M. W.-A. Schulz, qui a reconnu qu'ils appar- tenaient à trois espèces différentes, dont deux nouvelles pour la science ! Leur description sera publiée dans les ANNALES DE BIOLOGIE LACUSTRE dirigées par notre collègue M. Rousseau. Celui-ci nous donnera probablement bientôt quelques rensei-
gnements sur ces insectes intéressants.
— La séance est levée à 21 1/2 heures.
MALACODERMES DU SUD DE L'INDE
par J. bourgeois.
PREMIÈRE PARTIE.
Les espèces qui font l’objet de ce petit mémoire m'ont été obligeamment communiquées par M. H.-E. Andrewes, de Londres, à qui la faune entomologique de la région indienne doit déjà de nom- breuses découvertes. Elles ont été récoltées par son neveu, M. H.-TI. Andrewes, dans les Nilgiri Hills et les Anamalai Hills, montagnes de l’Inde australe, situées, les premières au nord-ouest, et les secondes au sud de Coimbatore.
M. H.-E. Andrewes a bien voulu enrichir ma collection de quelques exemplaires de chacune de ces espèces : je lui en exprime ici tous mes remerciments (1).
LYCIDÆ.
4. Lycus (Lycosromus) simiLis Hope in Gray Zoolog. Miscell., Fab 26:07); CO: Waterh...Tilustr., 1, 1879, p.10; pl: IE fig. 6 (Q); Bourg., Ann. Soc. Ent. Fr., 1885, p. 72; 1901, p. 48. — triangularis Hope, loc. cit., p. 26 (©). — geminus Walk., Ann. Mag. Nat. Hist., 1858, IT, p. 281. — coccineus Motsch., Bull. Soc. Natur. Mosc., 1861, I, p. 136, pl. 9, fig. 13.
Anamalais (1,100-1,300 m.), mai; Nilgiris, forêt Droog (1,200 m.) et Ouchterlony Valley (1,200 m.), avril (ÿ®).
Aussi à Ceylan, aux îles Andaman, au Bhoutan, au Tonkin, etc.
2. L. (Lycosromus) AmBrGuus C.-0. Waterh., Illustr., 1, 1879, p. 41 (nec ©), pl° TI, fig. 3; Bourg.,, Ann. Soc. Ent. Fr., 1885,
p. 74 (ÿ9).
Anamalais et Nilgiris (1,000-1,400 m.), mai. Commun partout (JG). — Aussi au Cachar.
(1) Pour les Malacodermes décrits dans ces dernières années des sous-régions indienne et ceylanaise, voir notamment : H.-S. GorHaM, List of Coleoptera in the collection of H.-E. Andrewes esq. from India and Buyrma (Ann. Soc. Ent. Belg., 1895, p. 293); J. BourGxois, Dascillides et Malacodermes du Bengale occidentai (C“*" Rend. Soc. Ent. Belg., 1891, p. CXXX VIT, et Ann. Soc. Ent. Belg., 1892, p. 7); Le MÈME, Description de quatre espèces nouvelles de Lycides du Bengale (Ann. Soc. Ent. Belg., 1905, p. 46); Le mème, Note sur quelques espèces nouvelles ou feu connues de Coléoptères de l'Inde et de la Birmanie (Bull. Soc. Ent Fr., 1896, p. 117); LemÈME, Voyage de M. Maurice Maindron dans l'Inde méridionale : Dascillides ct Malacodermes (Ann. Soc. Ent. Fr., 1903, p. 478); Le MÈME, Voyage du D W. Horn à Ceylan : Malacodermes et Lymexylonides (Ann. Soc. Ent. Fr., 1905, p. 127); etc.
dé RL | Ld' F7. - S EE où Si, AT Li "VEN MS ME LAU ?
100
3. L. (LycosroMus) NiGRiPEs Fabr., Mant. Ins., I, 1787, p. 163 (Pyrochroa), Oliv., Ent., Il, 1790, 29, p. 11, pl. I, fig. 12; G.-0.Waterh., Illustr., I, 1879, p. 13, pl. IL, fig. 6; Bourg., Ann. Soc. Ent. Fr., 1885, p. 75; 1901, p. 49.
Anamalais (1,109-1,300 m.); Nilgiris : Pillur, autour des « Naga » en fleurs (1,400 m.), mai (ÿ®).
Aussi au Cambodge, en Cochinchine, en Birmanie, au Siam, dans l'Himalaya, etc.
4. CLADOPHORUS LINEATUS Hope in Gray Zoolog. Miscell., 1831, p. 26 (Omalysus);, G.-0, Waterh., Illustr., 1879, p. 54, pl. XII, fig. 9 (Metriorrhynchus).
Anamalais et Nilgiris (1,000-1,400 m.), avril-mai; Nilgiris Ouchterlony Valley, sur les bois empilés (©).
Aussi au Népaul (British Museum).
Les caractères secondaires sexuels de cette espèce sont les suivants :
cf. Antennis a 3 articulo inde flabellatis, flabellis sat latis, articulo ipso longiludine œæqualibus, articulo ullimo simplici, flabelliformi, prœæcedente mullo longiori, apicem versus attenuato ; abdominis segmento ventrali penullimo (7°) medio late profundeque triangula- riter exciso, ultimo elongato-triangulari, bivalvato.
®. Antennis profunde serratis; abdominis segmento penultimo (6°) integro, ultimo subtriangqulari.
Tous les individus capturés ont l’écusson rouge.
LAMPYRIDIDÆ.
». Luciola variolosa nov. sp. — Ælongata, fusca, prothorace, scutello elytrorumque basi aurantiacis ; fronte plus minusve rufes- cente, lata, remote et subtiliter punctulata; epistomate labroque flavis; mandibulis rufis; antennis nigro-fuscis, pilosulis, articulo secundo tertio paulo breviore; prothorace transverso, margine ante- riori cum angulis anticis fere regulariter curvato, basali utrinque leviter sinuato, lateribus fere parallelis, angulis posticis rectis, subacutis, disco paulum convexo, crebre varioloso-punctato, longitu- dinaliter canaliculato, medio leviter bituberculato, sulco transversali et utrinque fossula sat profunda ante basim; elytris parallelis («ÿ) vel subparallelis (©), flavo-pubescentibus, distincte 3-costatis, costa 31 elevatiori et longiori, [ere usque ad apicem prolongata, sæpius omnino flava, interstitiis crebre varioloso-punctatis ; corpore subtus pedibusque nigro-fuscis, mesosterno omnino, metasterno ex parte femoribusque basi flavescentibus. — '. Oculis magis productis, fronte
101
sat profunde excavata et medio longitudinaliter canaliculata ; abdo- mine segmentis duobus ultimis cereis. — ©. Oculis minus productis, fronte subplanata; abdomine segmento antepenultimo albo, ultimis duobus fuscis. — Long., 6-6 1/2 mill.
Nilgiris (1,100 m.), mai à juillet; Ouchterlony Valley. Volant le soir et la nuit (ÿ®).
Espèce facilement reconnaissable à sa coloration et à la ponctua- tion dense et variolée du dessus du corps. La couleur jaune-orangée de la base des élytres a une tendance à se prolonger le long de la 3° côte et de la suture, qui peuvent même devenir entièrement jaunes. Les élytres sont un peu plus parallèles chez le que chez
la Ç. CANTHARIDIDÆ.
6. Themus Andrewesi nov. sp.— Valde elongatus, parallelus, nitidiusculus ; capite subplanato, postice (præsertim in mare) valde angustato, leviter punctulato, antice flavo, ab oculis inde vero (linea longitudinali sæpius excepta) plus minusve infuscato; mandibulis palpisque rufis, rarius infuscatis; antennis gracilibus, fere longitu- dine corporis (), paulo brevioribus (Q), brunneis, articulis apice [lavis, secundo tertio paulo breviore; prothorace elytris angustiore, subcordiformi, latitudine maxima vix breviore (Ÿ), sat transverso (Q), flavo, medio punctis nigris, sœæpius obsoletis, notato, margine antico lateribusque valde rotundatis, his ante angulos posticos profunde sinuatis; dorso subplanato, fere lœvi, postice utrinque pauluim gibboso, medio longitudinaliter sulcato, angulis anticis rotundatis, posticis dentato-acutis, extus productis; scutello flavo, triangulari ; elytris dense flavo-pubescentibus sed haud setulosis, rugulosis, obsolete costatis, flavis, maculis brunneis confluentibus sat vage conspersis, regione humerali plus minusve nigrescente ; corpore subtus pedibusque flavis, tibiis fuscescentibus, tarsorum articulo ultimo bipartito, unguiculis omnibus simplicibus. — Long., 9-12 mill.
Nilgiris (4j).
Espèce très voisine de Th. Harmandi Bourg. (Bull. Mus. hist. natur. Paris, 1999, p. 427), mais distincte par la forme générale un peu plus allongée, la tête plus atténuée en arrière (presque comme dans les Podabrus), le 2° article des antennes sensiblement plus court que le 3°, le prothorax moins transverse, beaucoup plus étroit que les élytres, avec les côtés plus fortement arrondis et plus pro- fondément sinués au devant des angles postérieurs, par les élytres à marbrures plus vaguement dessinées, ne présentant pas, comme
chez Harmandi, des soies roides s’élevant au-dessus de la pubes- cence, etc.
Dédiée à M. H.-L. Andrewes.
7. Themus picticollis nov. sp. — Elongatus, subparallelus, nitidiusculus; capite subplanato, postice plus (7) minusve (9) angus- tato, dense punctulato, pubescente, antice flavo, ab oculis inde vero (linea longitudinali sæpius excepta) infuscato; mandibulis apice palpisque infuscatis; antennis gracilibus, longitudinem corporis attingentibus ($'), hoc brevioribus (9), brunneis, articulis apice flavis, secundo tertio paulo breviore; prothorace elytris angustiore, subcor- diformi, latitudine maxima vix breviore (j'), sat transverso (Q), flavo, punctis 7 nigris, rarius confluentibus (3 discoidalibus transversim ante medium, 2 ante basim, 2? marginalibus ad trientem posteriorem) notato, antice et ad angulos anticos rotundato, lateribus subrectis, ante angulos posticos sinuatis, his angulis dentato-acutis, dorso subplanato, fere lœævi, medio longitudinaliter sulcato; scutello flavo, triangulart; elytris subtiliter pubescentibus, rugulosis, fusco-brunneis, margine laterali vittisque longitudinalibus sæpius obsoletis flavis; corpore subtus pedibusque flavis, abdominis segmentis medio plus minusve infuscatis, femoribus ante apicem fusco- notatis, tibiis (basi eccepla) tarsisque fuscis ; tarsorum articulo ultimo bipartito, unguiculis omnibus simplicibus. — Long., 10-13 mill.
Nilgiris, octobre-novembre (1,100-1,500 m.); Ouchterlony Valley. A la lumière.
Espèce voisine de la précédente. Elle en diffère par la taille plus grande, la forme plus large, la tête moins fortement rétrécie en arrière chez le j', le pronotum marqué de 7 taches noires puncti- formes bien distinctes, les élytres sans marbrures, marqués seule- ment de quelques lignes longitudinales plus claires, très souvent indistinctes ou nulles.
8. Lycocerus atriceps nov. sp. — ÆElongatus, ochraceus, dense pubescens ; capite nigro, nitidiusculo, parum dense punctulato, genis mandibulisque testaceis, palpis nigris; antennis gracilibus, articulis haud compressis, secundo tertio fere dimidio breviore ; prothorace trapeziformi, apicem versus sat angustato, disco plus minusve late nigro-viltalo sulcoque longitudinal sat levi notato, lateribus fere rectis, antice anguste, postice haud marginatis, angulis anticis rotundatis, posticis retusis ; scutello triangulari, nigro; elytris thoracis basi vix latioribus, obsolete 3-costatis, costa tertia fere inconspicua, humeris sat prominentibus ; corpore subtus pedibusque nigris; unguiculis rufis, in utroque seu basi denticulo armutis. — J. Oculis magis productis; prothorace transverso, latitudine basali
OS TIR NT EE + PT
103
paulo breviore; antennis longe ultra medium corporis prolongatis ; tarsis anticis articulis 4 primis magis obcordato-dilatatis. — ©. Oculis parum productis; prothorace transverso, latitudine basali triente breviore ; antennis brevioribus; tarsis anticis articulis 4 primis minus dilatatis. — Long., 10-13 mill; lat., 3-41/2 mill,
Espèce présentant le même facies que L. (Gantharis) Paviei Bourg. (Nouv. Arch. Mus. Hist. nat. Paris, 3° série, IL, 1890, p. 186; Mission Pavie, Malacodermes, p. 7), mais distincte par la taille moindre, le prothorax plus court, la tête entièrement noire et les antennes plus grêles, à articles non comprimés. Les quatre premiers articles des tarses antérieurs sont très largement dilatés chez le
Nilgiris : Pillur et Naduvatam (1,300-2,000 m.), mai-juin. Sur les « Naga » ou volant autour de ces arbres, |
Le Rév. Gorham, en créant le genre Lycocerus (Proc. Zool. Soc. Lond., 1889, p. 108), lui a assigné, entre autres caractères, ceux d’avoir les antennes comprimées et serriformes et les ongles des tarses simples. Tel est bien le cas pour les espèces décrites jusqu’à présent. Mais celle-ci présente, avec un facies absolument sem- blable à celui de Paviei, des antennes grêles, à articles nullement comprimés ni serriformes et des tarses à ongles munis chacun à la base d’une dent bien marquée. Il y a donc lieu de supprimer les deux caractères ci-dessus de la diagnose générique du genre Lycocerus, car il est impossible de songer à séparer génériquement deux espèces aussi voisines que Paviez et atriceps.
9. Siis MAINDRONI Bourg., Ann. Soc. Ent. Fr., 1903, p. 480.
Nilgiris (J®).
Cette espèce m'avait déjà été communiquée de la même région par mon collègue et ami M. Maurice Maindron, à qui je l’ai dédiée.
MELYRIDÆ.
10. LaIUS PLAGIATUS Walk., Ann. Nat. Hist., 3° sér., II, 1858, p. 283; Bourg., Ann. Soc. Ent., Fr., 1905, p. 131.
Nilgiris, mai. Le 4 à Coonor Ghat (600 m.); les © à Pillur (1,000-1,100 m.). Sur des rochers!
Trouvé aussi à Ceylan par M. le D' W. Horn.
11. Prionocerus viridipennis Pic, L’Echange, 1906, p. 55 (®) [Idgia]. — Elongatus, nitidiusculus, sericeo-pubescens ; capite antennisque viridi-cyaneis, his articulis basalibus vel omnino vel ex parte rufo-flavis, articulis 1° et 3° elongatis, obconicis (1°, prœsertim in mare, incrassato), ® parvo, 4 præcedenti multo breviore; palpis
à we: «
Er
104
labrique limbo apicali testaceis; prothorace flavo, haud (ÿ) vel vix (Q) transverso, subtiliter et parum dense punctulato, ad latera sat longe nigro-ciliuto, angulis anticis rotundatis, disco paru incequali; scutello subquadrato, cyaneo; elytris thorace latioribus, parallelis, cyaneis, brevissime griseo-pubescentibus, subtiliter dense granulatis, verrucis piligeribus seriatim dispositis longitudinaliter ornatis; corpore subtus pedibusque nigro-cyaneis, prosterno, coæis anticis unguiculisque flavis. — J. Oculis intus magis approximatis ; antennarum articulis a 5° inde compressis et valde serrato-dilatatis, ultimo parvo, intus leviter emarginato. — ®. Oculis supra spatio latiore remotis; antennis subfiliformibus, à 5° articulo inde vix dilatatis, parum serratis, articulo ultimo elongato-elliptico, intus vix sinuato. — Long., 10-11 mill. ; lat., 2 1/2-3 mill.
Anamalais (1,100 m.), mai; 49. — Aussi à Wallardi (coll. Pic,